Dommage j'aurais bien aimé lire un dossier sur le sujet mais personne n'ayant relevé le défi, je sors ma pioche et m'en vais fouiller dans les galeries enfouies du temps à la recherche de quelques pépites. Je ne suis pas un spécialiste de la spécialité en ce domaine mais comme un des sept nains, j'y pars en chantant. en en deux temps : les recherches en infos puis l'iconographie. Je ne refuse pas les coups de main et commence par cinq premiers noms.
Pour l’un des premiers artistes abstraits, Kasimir Malevitch, créateur du suprématisme, l’essai fut unique et tôt (1913) avec les décors d’une création : Victoire sur le soleil de Matiouchine. La critique massacra l’œuvre qui a disparu dans les tréfonds de l’histoire lyrique mais Malevitch y vit la genèse de son œuvre et la mise en réalité de ses théories artistiques. Il considérait que toute son œuvre en découlait.
Buffet : Carmen , opéra de Marseille (1962) : son seul opéra mais il réalisera les décors de plusieurs ballets : le grand Cirque (Katchaturian), Istar (Indy) pour l’Opéra de Paris, la Valse de Ravel pour Favart et la Chambre pour Roland Petit ainsi que de pièces de Sagan et Marcel Aimé.
Les liens de Cocteau avec la musique sont plus profonds car il écrit les livrets ou les textes de la Patience de Pénélope (Hahn), d’Oedipus rex (Stravinsky), de la Voix humaine (Poulenc) et d’une cantate (Igor Markevich) ainsi que l’argument d’un ballet d’Auric , de Hahn (le Diable bleu), de Stravinsky puis Satie (David), de Satie (Parade). Il écrira bien entendu le texte du Bœuf sur le toit de Darius Milhaud. Il rédige aussi le livret de Paul et Virginie, un opéra-comique prévu pour Satie et écrit Les Mariés de la Tour Eiffel, musique du Groupe des six. Enfin il écrit le Gendarme incompris, avec une musique de Francis POULENC, Arthur Honegger lui compose une musique de scène pour sa pièce Antigone et il finit avec son Roméo et Juliette, avec une musique de Roger DÉSORMIÈRES et pour les Ballets russes : le Train bleu avec une musique de Milhaud.
Pour son travail en mise en scène on retrouve évidemment la Voix humaine en 1957 avec cette idée de s(étrangler avec le fil du téléphone qui déplaisait tant à Denise Duval et effectivement en 1962 Pelleas et Melisande
Les incursions sur scène de Victor Vasarely furent exceptionnelles et liées à l’apogée de sa popularité dans les années 70 avec un Bérénice en Hongrie et Tannhäuser en 1984 à Garnier dans une mise en scène de Ivan Szabó (avec Cassily, Silja & Vogel dirigés par von Dohnanyi).
Salvador Dalí rédigea l’argument d’un ballet (Bacchanale) en associant les mythes de Tannhäuser et Léda et crée un opéra en catalan : Etre Dieu sur une musique d’Igor Wakhévitch et un livret de Vasquez Montalban. Il assurera les décors de Salomé en 1949 pour une mise en scène de Peter Brook à Covent Garden avec Ljuba Welitsch dans le rôle titre.