La Bohème de Puccini
Zürich, 25.2.07
Norma Fantini (Mimì)
Christiane Kohl (Musetta)
Marcelo Alvarez (Rodolfo)
Massimo Cavalletti (Marcello)
Cheyne Davidson (Schaunard)
Giuseppe Scorsin (Colline)
Rolf Haunstein (Benoît)
Morgan Moody (Alcindoro)
Chorsolist (Parpignol)
Paolo Carignani (maestro)
Philippe Sireuil, mise en scène
Très belle "Bohème", mais surtout superbe Rodolfo. Marcelo Alvarez -je ne le cache pas, j'allais voir cette Bohème pour lui!- était sensationnel. C'était la première fois que je l'entendais en direct. Le timbre est l'un des plus beaux parmi tous, la voix est puissante et n'est jamais couverte le moins du monde par l'orchestre (même lors des piani ou des demi-teintes), la musicalité magnifique, l'engagement sincère (le "Vedi...è tranquilla" fut dit avec une immense émotion), mais ce que je retiendrai surtout c'est la générosité vocale. Alvarez, dans les grands phrases lyriques, donne tout ce qu'il a et ce sans jamais forcer. L'aigu est rayonnant, triompant, et le bas médium très présent, très homogène. La voix s'est incontestablement beaucoup élargie ces dernières années, et elle y gagne; pour s'en convaincre, il n'y avait qu'à comparer ce Rodolfo de Zürich avec celui qu'il a chanté à Milan en 2003. Après cela, je tiens beaucoup à revoir Marcelo Alvarez, et il reviendra à Zürich en décembre 2007 en Manrico! J'y serai, sans doute...
Sinon, la Mimi de Norma Fantini était très belle, particulièrement au dernier acte. Parfois couverte par un orchestre qui se faisait alors trop présent, Norma Fantini a, comme Alvarez, des aigus très puissants et parfaitement projetés. La voix, quant à elle, est ample et chaude.
Cavalletti en Marcello s'est montré excellent, voix très bien projetée, émission ferme. Scorsin en Colline était très musical, même s' il lui manquait un peu de legato dans son fameux air. Et la Musetta de Kohl, très bien chantée, manquait de piquant à mon avis.
La direction, quant à elle, était plutôt lente et manquait d'un peu d'ardeur; d'ailleurs, l'orchestre a joué complétement faux -mais vraiment complétement faux- dans un passage du "Che gelida manina", à partir "Chi son?" jusqu'au deuxième "Vivo" (Alvarez n'a d'ailleurs pas chanté ce second "vivo", sans doute perdu). Etait-ce un problème de rythme? de justesse? ou de transcritption si Alvarez prenait cet air un demi-ton plus bas (ce qu'il m'a plutôt semblé...)? Mystère.
La Bohème -Zürich (Norma Fantini -Marcelo Alvarez)
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Re: La Bohème -Zürich (Norma Fantini -Marcelo Alvarez)
qu'entends tu par cela?alagnaflorez a écrit :La Bohème de Puccini
il n'y avait qu'à comparer ce Rodolfo de Zürich avec celui qu'il a chanté à Milan en 2003.
je l'ai vu à milan. C'était à l'époque LA voix du role! C'est vrai qu'en se dirigeant vers des Werther, caravadossi, et autres manrico, la voix a peut etre gagné en consistance. Par rapport à 2003 (je l'ai entendu dans Gennaro et Rodolfo en 2003, puis en 2005 dans Riccardo du bal masqué, en 2006 dans Werther et en 2007 dans Tosca), il me semble que ses aigus sont moins percutants (ce qui m'avait frappé dans Gennaro) et son registre central plus coloré.
Vieni, vieni fra queste braccia
Amor, delizie e vita
Vieni, vien tel ripeto: t'amo siìììììììììììììììì!
T'amo d'immenso amor!
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Re: La Bohème -Zürich (Norma Fantini -Marcelo Alvarez)
non, je ne voulais pas dire que l'un des deux Rodolfo est supérieur à l'autre, mais que le Rodolfo qu'Alvarez a chanté à Zürich avait une voix plus large, un médium plus riche et un plus grand impact dramatique que celui qu'il avait chanté à Milan. Mais sans doute le fait de l'entendre en direct augmentait encore cette impression.billybudd a écrit :qu'entends tu par cela?alagnaflorez a écrit :La Bohème de Puccini
il n'y avait qu'à comparer ce Rodolfo de Zürich avec celui qu'il a chanté à Milan en 2003.
je l'ai vu à milan. C'était à l'époque LA voix du role! C'est vrai qu'en se dirigeant vers des Werther, caravadossi, et autres manrico, la voix a peut etre gagné en consistance. Par rapport à 2003 (je l'ai entendu dans Gennaro et Rodolfo en 2003, puis en 2005 dans Riccardo du bal masqué, en 2006 dans Werther et en 2007 dans Tosca), il me semble que ses aigus sont moins percutants (ce qui m'avait frappé dans Gennaro) et son registre central plus coloré.
Quant aux aigus, je ne sais pas, n'ayant jamais entendu Alvarez en direct avant. Cependant, ils sont toujours lumineux, faciles, puissants et timbrés; Alvarez ne les a en tous cas pas perdu.
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Oui, d'ailleurs, quand j'ai pu aller lui faire signer un autographe, je lui ai dis: Happy Bithday pour le 27, et il s'est exclamé Graziaaaas!. (et après j'ai même pu faire une photo avec lui!!). Le paradis, en quelque sorte...Dapertutto a écrit :Heureux que tu te soit régalé alagnaflorez, je piaffe d'impatience pour Carmen à Toulouse.
Au fait Marcelo à eu 45 ans hier!
Bon Anniversaire!
Feliz Cumpleanos!
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