Lalo - Fiesque - Altinoglu, Montpellier 27/07/06 (concert)

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Martine
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Message par Martine » 31 juil. 2006, 12:37

ivopera a écrit :
Martine a écrit :Après la critique très bizarre du Figaro, celle de Michel Parouty pour Les échos est en ligne :

http://www.lesechos.fr/info/rew_loisirs/4453665.htm

Je l'ai entendu samedi matin, sur France Musique, commenter de manière plus explicite la soirée de jeudi. Ses commentaires étaient intéressants et surtout France Musique a repassé des extraits du concert, notamment l'étonnant air de Fiesque du 2ème acte.

C'était dans l'émission de 7 H à 9 h, à partir de 8 h 15 / 8 h 30.
Peut-être l'émission est-elle écoutable en ligne ?
Savez vous où on pourrait avoirune chance de réécouter une partie de cette soirée (je n'ai pas touvé sur france musique

Je rêve de réentendre l'air de Fiesque du deuxième acte...
Comme moi aussi j'aimerai bien réécouter cet ouvrage, j'ai cherché des radio qui vont le diffuser dans les jours à venir. Voci ce qu j'ai trouvé !

http://www.br-online.de/bayern4/festspiel/6/index.shtml
diffusion le 02.08

http://www.dr.dk/P2/Operanyt/Opera+i+radioen/
diffusion le 05.08

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Message par Martine » 31 juil. 2006, 12:38

EdeB a écrit :Il est généralement impossible de réécouter les retransmissions de concert en ligne. (problème de droits très onéreux qui sont payés pour une unique diffusion par l'antenne.) Ces émissions ne sont pas archivées en ligne. Il faut espérer une rediffusion par une autre radio.
Mais d'après ce que j'ai pu comprendre, il ya aura un CD. Et sans doute une reprise scénique.
Concernant l'avenir de Fiesque, lors de la présentation de l'ouvrage faite à Montpellier le mercredi 26, le musicologue H. Macdonald a confié que l'ouvrage devrait être donné en version scénique à Mannheim en 2007 puis à Londres en 2008.
Par ailleurs, la partition pour piano et orchestre va être publiée par l'allemand Bärenreiter Verlag.

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Rodolphe
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Message par Rodolphe » 01 août 2006, 10:59

Finalement, ce concert qui a tant fait de bruit et pour lequel on s'est battu pour avoir des places, est une déception. Un opéra sympatoche qui cache ùmal ses faiblesses, Alagna en forme et une bonne distribution mais rien d'exceptionnel...

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Message par ivopera » 01 août 2006, 11:56

Rodolphe a écrit :Finalement, ce concert qui a tant fait de bruit et pour lequel on s'est battu pour avoir des places, est une déception. Un opéra sympatoche qui cache ùmal ses faiblesses, Alagna en forme et une bonne distribution mais rien d'exceptionnel...
Assez peu d'accord

D'abord la découverte d'un opéra est en soi un événement, et en l'occurence, c'était plutot agréable à écouter avec même quelques superbes moments.
Alagna était en très grande forme avec un rôle qui lui allait vocalement comme un gant
Et ce fut aussi pour moi le plaisir de découvrir cette jeune corse fort prometteuse. Un très belle soirée donc...

LeBarde
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Message par LeBarde » 01 août 2006, 12:00

Bien que la soirée fut une création,J e pense que tout le monde était cependant bien familiarisé avec le monologue de Fiesque, qui, de la main même de l'auteur, donc rien à redire à celà), est devenu, note pour note, quelques années plus tard, le duo d'amour du 3èacte du Roi d'YS

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Message par Martine » 01 août 2006, 13:01

LeBarde a écrit :Bien que la soirée fut une création,J e pense que tout le monde était cependant bien familiarisé avec le monologue de Fiesque, qui, de la main même de l'auteur, donc rien à redire à celà), est devenu, note pour note, quelques années plus tard, le duo d'amour du 3èacte du Roi d'YS
Lalo a également recyclé cette partition dans d'autres ouvrages symphoniques.
Pour les lyricomanes, le recyclage marquant est l'air de Fiesque qui est devenu le duo d'amour du Roi d'Ys.

Fiesque souffre surtout d'un livret assez faible et de paroles encore plus faibles qui tombent pas toujours très bien sur la musique. Je m'en suis aperçu notamment à cause de nos dames de la soirée qui n'avaient pas la diction très claire, et j'ai du regarder les surtitres. Chose que je n'ai pas eu besoin de faire avec les messieurs (Alagna hors concours tellement son français chanté est beau).
Ce n'est pas le seul ouvrage a souffrir de ces défauts, la liste est longue.

Par contre j'ai trouvé la musique superbe ainsi que la partie chorale (choeurs très berlioziens d'ailleurs surtour au 1er acte).

J'ai été heureuse d'assister à sa création qui permet de lui donner enfin sa chance. C'est d'ailleurs le but de ces soirées du Festival de Montpellier. Ca ne veut pas dire que l'ouvrage a un avenir.
Mais René Koering sur France Musique a donné comme exemple Les Fées du Rhin et Cyrano qui faisaient l'objet de production scénique dans plusieurs théâtres, depuis leur passage à Montpellier.

Apparemment il y a des projets scéniques pour cet ouvrage. C'est déjà un bon point.

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Message par JdeB » 07 août 2006, 08:55

Borgonino (Armando Gabba), Léonore (Michelle Canniccioni), Fiesque (Roberto Alagna), Alain Altinoglu, Verrina (Franck Ferrari), Julie (Béatrice Uria-Monzon), Sacco (Alexandre Swan), Hassan (Jean-Sébastien Bou) et Gianettino (Vladimir Stojanovic) lors de la générale.
Photographies ©Luc Jennepin / Festival de Radio France et de Montpellier


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Fiesque a été entrepris le 22 mai 1866 et achevé le 27 octobre 1868 c'est-à-dire au cours d’une des périodes les plus riches de l’histoire de l’opéra, celle qui voit naître et créer sur la scène rien de moins que Barbe-bleue, La Vie parisienne, La Grande-Duchesse de Gérolstein, La Périchole d’Offenbach, Mignon et Hamlet, d’Ambroise Thomas, tête de Turc de Lalo, Roméo et Juliette de Gounod, Don Carlos de Verdi, Dalibor de Smetana, Mefistofele de Boïto, Les Maîtres chanteurs de Nuremberg de Wagner !
Cet opéra marque les débuts de Lalo dans le monde de l’art lyrique, étape obligée du cursus honorum de tout musicien de l’époque. Il est certain que son beau mariage avec l’une de ses élèves, Julie Bernier de Maligny, superbe voix de contralto à qui il destine le rôle de Julie, fut décisif dans cette nouvelle orientation. N’oublions pas que la mère de sa nouvelle épouse est liée avec Mme. Orfila dont le salon recevait tout le gotha du beau chant. Surtout cette Madame de Maligny, dédicataire de l’oeuvre, a su user de l’amitié qui la liait à Gounod pour inciter ce dernier à favoriser la carrière de l’oeuvre de son gendre.
Le concours d’opéra lancé en août 1867 par Camille Doucet, directeur de l’administration des théâtres, est pain béni pour le compositeur. Les dispositions du règlement divergent pour chacun des théâtres concernés. « A l’Opéra, un double concours aurait lieu : le premier pour la composition d’un poème en trois actes ; le second, pour la mise en musique du poème jugé le plus digne d’être représenté sur ce théâtre (‘) A l’Opéra-Comique, un poème en trois actes, spécialement choisi par le directeur, et par conséquent admis d’avance à la représentation, serait offert aux compositeurs pour être mis par eux en musique.
« Au Théâtre-Lyrique, pour ouvrir une plus large carrière à tous les goûts et à toutes les inspirations, chaque compositeur serait libre de choisir à son gré et de se procurer personnellement, comme bon lui semblerait, le poème sur lequel il lui conviendrait de travailler, quels que fussent son genre, sa forme et son étendue ».
Lalo opta pour le Théâtre-Lyrique, et doit donc rendre sa copie avant le 30 octobre 1868.

Sur cent quatre-vingts manuscrits déposés, on compte une douzaine Vercingétorix, une demi-douzaine de Cid, une Conjuration de Fiesque.

Depuis quelques temps, le drame de jeunesse de Schiller intéresse les musiciens. En 1864, Gounod ébauche furtivement un Fiesque mais renonce vite à ce projet. Vers 1866, au moment même où Lalo se penche sur ce sujet, Charles Lefebvre écrit une ouverture de Fiesque. Lalo et Beauquier, son librettiste, sont surtout séduits par la dimension de drame républicain de l’oeuvre. L’homme de lettres, auteur d’une Philosophie de la musique, sera, sous la IIIe République, un des députés les plus virulents de la gauche radicale.

Fiesque arrive en troisième position, sur 43, dans le classement final après le Magnifique de Jules Philippot et la Coupe et les Lèvres de Gustave Canoby. Lorsque les résultats sont publiés, à la fin de juin 1869, Paul Lacôme dans les colonnes de l’Art Musical des 8 et 12 juillet 1869 s’élève contre une «faute énorme » le fait qu’on ait introduit dans le jury « le directeur même de la scène où devait être jouée la pièce qui aurait le prix », c’est-à-dire Pasdeloup. Celui-ci est accusé d’avoir perverti le concours en dévoyant son but. Lacôme met en cause la constitution même du jury, « les compositeurs arrivés ayant écarté la corvée en faveur des compositeurs de second ordre, accablés de leçons ». Beauquier, ulcéré, exige dans une lettre ouverte à Camille Doucet publiée par plusieurs journaux l’annulation pure et simple du concours. Lalo prend publiquement un autre parti dans la Chronique musicale et décide de prendre en charge tout seul le sort de son opéra. Lassé par les atermoiements de Perrin, il place ses espoirs dans l’opéra de Hambourg puis, en raison de la guerre de 1870, sur la Monnaie de Bruxelles, où l’oeuvre est reçue, grâce à l’intervention de Gounod, le 22 février 1871. La distribution de Fiesque est annoncée dans l’Indépendance belge du 11 février 1872 et les costumes dessinés. Hélas, le changement de direction et les demandes de remaniement de la partition du nouveau directeur Avrillon pousse Lalo à se retirer à la fin d’août 1872

Fiesque ne sera entendu que par fragments, en concert, avec Julie Lalo comme interprète. Des extraits furent donnés à l’étranger notamment en décembre 1877 à Glasgow sous la baguette du premier chef d’orchestre star de l’histoire de la musique Hans von Bülow. Lalo n’ayant pu, avant de mourir, parfaire son l’oeuvre comme il l’aurait voulu, « interdit qu’elle fût, dans l’état où elle est demeurée, donnée sur aucun théâtre ». Son v’u fut respecté et l’on exécuta que des passages instrumentaux comme le 2 octobre 1999, en l'église Sainte Marie Madeleine, à Lille, où l'ensemble Musica à participé à la recréation de l'Ouverture.


René Koering a décidé de passer outre l’interdiction du compositeur et réuni une distribution brillante pour en assurer la création mondiale en version de concert cet été et, lors de la saison 2008, en version scénique. Hélas, l’oeuvre malgré quelques fulgurances et des beautés éparses (le quintette, l’introduction orchestrale du dernier air de Julie, quelques pages orchestrales, les intermezzi, ‘) déçoit même si le livret, dans le dernier acte au moins, possède des qualités de clarté et de concision.

Roberto Alagna dans un rôle-titre qui ne présente guère de difficultés techniques majeures charme par les qualités bien connues de sa voix moins solaire que naguère mais plus charnue et par la clarté absolue de sa diction. Il ne paraît investi que par intermittence, cabotine sans arrêt et se fâche parfois avec la justesse.
Michèle Cannicioni palie à la défection d’Angela Gheorghiu. Cette soprano corse qui a fait ses premières armes dans la région, à 19 ans, au concours d’Alès, peut se targuer d’avoir depuis travaillé avec R. Muti et chanté Mimi à Glyndebourne. Son timbre est agréable sans être exceptionnel, sa diction et son style soignés. Elle excelle dans le registre aigu qu’elle a long et éclatant mais un vibrato déjà accentué pour son âge entache sa ligne de chant.
Frank Ferrari est plus qu’efficace en Verrina, même si son chant manque de raffinement et qu’il a trop tendance à vouloir grossir artificiellement sa voix.
Béatrice Uria-Monzon, superbe à voir dans sa tenue de grande classe, prête de belles couleurs et de la noblesse à Julie mais son français, comme souvent, reste peu intelligible.
Jean-Sébastien Bou, dans le rôle du tragi-comique du tueur à gages, déploie des trésors de style, de musicalité et d’intelligence.
L’excellent Alain Altinoglu dirige cet ouvrage avec précision et avec passion et lui insuffle vie.

PS
Les données historiques de ce texte sont tirées du beau programme de salle signé Hugh MacDonald, d’un article de Jean Gallois publié dans le dernier numéro d’ Opéra Magazine, n° 9, pp. 20-23 et d’un autre texte de J-M Fauquet publié sur internet.



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Message par franchom » 30 déc. 2006, 18:21

l n y aura pas de CD trop d improvisations lors de cette soiree
en revanche version scenique en Allemand à Mannheim en juin 2007
j ai moi même incité RK à ce que l ' oeuvre soit donnée à Montpellier
ET JE L EN REMERCIE
Nous nous étions essayé à l' ouverture Lille 1999
l' oeuvre dans l ensemble n est pas une revelation exceptionnelle
mais vous devez reconnaitre que l air du 2e acte est bouleversant et etonnant
que les rapports avec Berlioz dans les petits vents sont nombreux ( oeuvre de 1866)
j attends beaucoup d une renaissance des opéras de Saint SAENS
Nous aurions sans doute aussi de bonnes surprises
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Message par JdeB » 30 déc. 2006, 18:58

Les Barbares de Saint-Saens ne se déroulent-ils pas dans la région de Montpellier ?
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Message par jan » 30 déc. 2006, 20:19

comment ça ? pas de CD?? j'imaginais qu'ils auraient pu faire des coupures ou des montages comme on fait toujours maintenant! voire meme corriger les problemes d'intonation de RA avec un logiciel adapté;)

Et pourquoi en allemand en allemagne?? c'est Lalo qui avait fait une traduction en allemand??

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