Mozart
La clémence de Titus
Genève
Direction musicale Christian Zacharias
Mise en scène, décors et costumes Yannis Kokkos
Lumières Patrice Trottier
Titus Charles Workman
Vitellia Anna Caterina Antonacci
Servilia Corinna Mologni
Sextus Joyce Di Donato
Annius Marie-Claude Chappuis
Publius Martin Snell
Orchestre de Chambre de Lausanne
Choeur du Grand Théâtre
Direction Ching-Lien Wu
Je viens d'écouter la diffusion d'hier soir par la radio suisse romande.
Le Sesto de Joyce DiDonato m'a énormément plu par son humanité et sa grande beauté vocale.
Anna Caterina Antonacci campe une Vitellia héroïque, mais surtout complexe psychologiquement : frustrée, jalouse, malheureuse. Parfois ridicule et pathétique, puis sèche, égoïste, toutes ces nuances passent àtravers son chant, superbe de bout en bout. Bien sûr, elle a tendance à faire de l'Antonacci, mais c'est pour ça qu'on l'aime! Vivement Garnier en septembre!
Des photos des répétitions :
http://www.geneveopera.ch/index.php?id= ... ison=05-06
La Clémence de Titus à Genève (Antonacci Didonato)
La Clémence de Titus à Genève (Antonacci Didonato)
L'opéra semble voué à être le dernier refuge du besoin de la beauté artistique en toc.
(Bernard Shaw, 1898)
(Bernard Shaw, 1898)
La Clémence de Titus à Genève (Antonacci Didonato)
J?ai assisté, lundi soir, à la représentation de la Clémence dans le merveilleux lieu qu?est le « Bâtiment des Forces Motrices » à Genève.
Quel plaisir ! Tout d?abord une excellente mise en scène de Yannis Kokkos dans un décor sobre mais merveilleusement éclairé par Patrice Trottier. La direction d?acteurs est du plus haut niveau ce qui permet, avec deux actrices de la trempe de Joyce Di Donato et d?Anna Caterina Antonacci, d?assister à un spectacle remarquable sans une seconde d?ennui, l?expression des sentiments étant remarquablement rendu dans cet opéra ou le psychologie l?emporte nettement sur l?action.
D?un point de vue vocale, le plateau est largement dominé par la prestation de Joyce Di Donato : justesse des vocalise, timbre exceptionnel, plénitude de la voix sur la totalité du registre. J?avais beaucoup apprécié la prestation de Bernarda Fink avec René Jacobs au TCE mais celle de JDD me parait encore supérieure (je me place uniquement sur le plan vocal, car une version concert ne peut être comparée à une version scénique).
Que ce soit dans le répertoire rossinien, dans Haendel, dans Mozart ou dans les répertoires contemporains (opéra ou récital), JDD apparaît comme l?une des toutes premières mezzo actuelles (j?avoue que, pour moi, c?est même LA première).
Les autres chanteurs ne déméritent pas à commencer par Anna Caterina Antonacci. Ses incarnations sont toujours aussi superbes et sa voix singulière n?est peut être pas la plus belle du monde mais elle vous transperce jusqu?au fond du coeur.
Charles Workman est un excellent Titus en tout point remarquable dans sa musicalité et sa projection.
Marie-Claude Chappuis est, très certainement, à l?aube d?une magnifique carrière, la musicalité qu?elle dépolie dans le rôle d?Annius est la pour le confirmer.
Dans le rôle de Publius, Martin Snell se montre sous un très bon jour.
La direction de Christian Zacharias est vive, dirigeant avec sûreté et en parfaite harmonie avec les chanteurs un très bon orchestre de chambre de Lausanne.
Voilà une soirée qui ne fait pas regretter mon voyage à Genève.
Quel plaisir ! Tout d?abord une excellente mise en scène de Yannis Kokkos dans un décor sobre mais merveilleusement éclairé par Patrice Trottier. La direction d?acteurs est du plus haut niveau ce qui permet, avec deux actrices de la trempe de Joyce Di Donato et d?Anna Caterina Antonacci, d?assister à un spectacle remarquable sans une seconde d?ennui, l?expression des sentiments étant remarquablement rendu dans cet opéra ou le psychologie l?emporte nettement sur l?action.
D?un point de vue vocale, le plateau est largement dominé par la prestation de Joyce Di Donato : justesse des vocalise, timbre exceptionnel, plénitude de la voix sur la totalité du registre. J?avais beaucoup apprécié la prestation de Bernarda Fink avec René Jacobs au TCE mais celle de JDD me parait encore supérieure (je me place uniquement sur le plan vocal, car une version concert ne peut être comparée à une version scénique).
Que ce soit dans le répertoire rossinien, dans Haendel, dans Mozart ou dans les répertoires contemporains (opéra ou récital), JDD apparaît comme l?une des toutes premières mezzo actuelles (j?avoue que, pour moi, c?est même LA première).
Les autres chanteurs ne déméritent pas à commencer par Anna Caterina Antonacci. Ses incarnations sont toujours aussi superbes et sa voix singulière n?est peut être pas la plus belle du monde mais elle vous transperce jusqu?au fond du coeur.
Charles Workman est un excellent Titus en tout point remarquable dans sa musicalité et sa projection.
Marie-Claude Chappuis est, très certainement, à l?aube d?une magnifique carrière, la musicalité qu?elle dépolie dans le rôle d?Annius est la pour le confirmer.
Dans le rôle de Publius, Martin Snell se montre sous un très bon jour.
La direction de Christian Zacharias est vive, dirigeant avec sûreté et en parfaite harmonie avec les chanteurs un très bon orchestre de chambre de Lausanne.
Voilà une soirée qui ne fait pas regretter mon voyage à Genève.
La Clémence de Titus à Genève (Antonacci Didonato)
Petite précision, Servilia était chantée, lundi, par Ermonela Jaho et non par Corinna Mologni.