Cecilia Bartoli - Opera Proibita (CD)
Cecilia Bartoli - Opera Proibita (CD)
L'album est en écoute à la Fnac (au moins celle des Halles à Paris)
J'ai écouté 6 arias, dont la première (Scarlatti) et le premier aria de La Rezurrezione.. cela promet !
Vivement lundi prochain mais je pense que l'on tient encore là un récital superbe.
J'ai écouté 6 arias, dont la première (Scarlatti) et le premier aria de La Rezurrezione.. cela promet !
Vivement lundi prochain mais je pense que l'on tient encore là un récital superbe.
- EdeB
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Re: Cecilia Bartoli - Opera Proibita
Oui, c'est en effet un disque au programme très intéressant et varié. N'en ayant écouté que des morceaux épars, sans me concentrer vraiment dessus, je posterai à ce sujet dès que mon écoute du CD aura été un peu plus sérieuse... Sans doute dans le courant du week end.meteosat a écrit :... je pense que l'on tient encore là un récital superbe.
Opera proibita ?
C'est en fait le 5 décembre, en souhaitant qu'on la protège des courants d'air et qu'elle n'attrape pas une pneumonie comme en décembre 2003, ce qui provoqua l'annulation du concert du TCE à Paris ....lachlan a écrit :La tournée internationale (de promotion de son nouveau CD) passera bienheureusement à Bxl, le 12 décembre. 3è rdv annuel consécutif au Bozar avec un public qui le lui rend bien.
A suivre...
L.
Autant l'annonce du disque avait suscitée un échange nourri, autant depuis sa sortie, c'est le quasi silence parmi les ODbiens.
L'ayant acquis récemment, voici mes commentaires :
§ Une fois encore, on ne peut qu'admirer la technique vocale, époustouflante, la beauté du timbre et de la voix : pour l'instant, elle semble inaltérable : si elle doit avoir quelque chose en commun avec la sublime Marilyn Horne, c'est la maitrise absolu du souffle, cette capacité à égréner les notes une à une..
§ Mais la question est de savoir au service de quoi ce formidable talent est mis : pour ma part (et je reprend là les arguments développés dans un fil sur la carrière de C B), je trouve que l'exercice à quelque chose de vain.
Examinons l'aspect musicologique : les découvertes dans cet album ne concernent que les airs de Caldara, les autres étant déjà connus : je suis incapable de juger de leur adéquation expressive et stylistique, ces oeuvres n'étant jamais jouées ni enregistrées : à l'écoute de ces extraits, il est aussi difficile de déterminer si ces oeuvres mériteraient d'etre montées : Caldara jouissant d'une certaine réputation, notamment pour les oeuvres de sa période viennoise, on peut espérer qu'un Jacobs ou un Rousset monteront un jour un de ses opéras.
Pour en revenir à Cecilia (Anita ???), je ne suis pas loin de penser que l'aspect musicologique est plus un alibi qu'un but artistique : ses tentatives ressemblent plus à des attouchements furtifs, jamais réellement consommés sous la forme d'une intégrale au disque ou à la scène (c'est le cas pour Vivaldi, Gluck, Salieri).
§ Par ailleurs, la virtuosité déployée dans les airs rapide devient vite répétitive, en sorte qu'une certaine lassitude s'instaure si on écoute le disque d'affilé : comme les beaux feux d'artifices, ils sont oubliés dès la dernière fusée tirée ; elle est beaucoup plus convaicante dans les airs langoureux, où elle fait preuve d'une grande richesse dans les nuances et les couleurs, qui est presque impossible dans les airs virtuoses.
§ Au bout du compte, on a objet qui, dans sa finalité (mais aussi dans ses modes de communication et de marketing), est plus proche de la variété que de l'univers de l'art lyrique : le nombre d'opéras écrit au XVIIIème siècle est tel qu'il ne fait aucun doute que Claudio Osele, le musicologue et ami de la Diva pourra lui fournir matière à un récital pour les dix prochaines annèes - mais de participation à des productions scéniques, plus trace (en tout cas pour 2006) : elle évoque des projets concernant "la Gazza ladra" ou Carmen (???!!) : de grace, qu'elle les fasse !
Le répertoire pouvant convenir à sa vocalité et son tempérament est assez large : Haendel, de nombreux Rossini peu joués, Donizetti ...
Si elle veut poursuivre une carrière consacrée au récital, qu'elle revienne à la veine des "Arie antiche", "Si tu m'ama" et autre "Danza" qui sont autrement convaincants sur le plan artistique que cet objet luxueux, brillant et vain dont elle nous gratifie aujourd'hui.
Montfort
L'ayant acquis récemment, voici mes commentaires :
§ Une fois encore, on ne peut qu'admirer la technique vocale, époustouflante, la beauté du timbre et de la voix : pour l'instant, elle semble inaltérable : si elle doit avoir quelque chose en commun avec la sublime Marilyn Horne, c'est la maitrise absolu du souffle, cette capacité à égréner les notes une à une..
§ Mais la question est de savoir au service de quoi ce formidable talent est mis : pour ma part (et je reprend là les arguments développés dans un fil sur la carrière de C B), je trouve que l'exercice à quelque chose de vain.
Examinons l'aspect musicologique : les découvertes dans cet album ne concernent que les airs de Caldara, les autres étant déjà connus : je suis incapable de juger de leur adéquation expressive et stylistique, ces oeuvres n'étant jamais jouées ni enregistrées : à l'écoute de ces extraits, il est aussi difficile de déterminer si ces oeuvres mériteraient d'etre montées : Caldara jouissant d'une certaine réputation, notamment pour les oeuvres de sa période viennoise, on peut espérer qu'un Jacobs ou un Rousset monteront un jour un de ses opéras.
Pour en revenir à Cecilia (Anita ???), je ne suis pas loin de penser que l'aspect musicologique est plus un alibi qu'un but artistique : ses tentatives ressemblent plus à des attouchements furtifs, jamais réellement consommés sous la forme d'une intégrale au disque ou à la scène (c'est le cas pour Vivaldi, Gluck, Salieri).
§ Par ailleurs, la virtuosité déployée dans les airs rapide devient vite répétitive, en sorte qu'une certaine lassitude s'instaure si on écoute le disque d'affilé : comme les beaux feux d'artifices, ils sont oubliés dès la dernière fusée tirée ; elle est beaucoup plus convaicante dans les airs langoureux, où elle fait preuve d'une grande richesse dans les nuances et les couleurs, qui est presque impossible dans les airs virtuoses.
§ Au bout du compte, on a objet qui, dans sa finalité (mais aussi dans ses modes de communication et de marketing), est plus proche de la variété que de l'univers de l'art lyrique : le nombre d'opéras écrit au XVIIIème siècle est tel qu'il ne fait aucun doute que Claudio Osele, le musicologue et ami de la Diva pourra lui fournir matière à un récital pour les dix prochaines annèes - mais de participation à des productions scéniques, plus trace (en tout cas pour 2006) : elle évoque des projets concernant "la Gazza ladra" ou Carmen (???!!) : de grace, qu'elle les fasse !
Le répertoire pouvant convenir à sa vocalité et son tempérament est assez large : Haendel, de nombreux Rossini peu joués, Donizetti ...
Si elle veut poursuivre une carrière consacrée au récital, qu'elle revienne à la veine des "Arie antiche", "Si tu m'ama" et autre "Danza" qui sont autrement convaincants sur le plan artistique que cet objet luxueux, brillant et vain dont elle nous gratifie aujourd'hui.
Montfort
Eccomi alfine in Babilonia
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je partage entièrement l'opinion de Montfort sur Cecilia. Plus encore : je la trouve tjs criarde, pareille à elle-même quelle que soit l'oeuvre et imposant partout son style sans nuances. Elle fait du Cecilia, point final. Cela explique qu'on ne la voit pratiquement jamais à ma connaissance sur scène pour un opéra complet. Que des extraits, en cd plutôt, et comme par hasard d'oeuvres peu connues et pas chantées, ce qui évite les comparaisons. Mais quel management de sa carrière! Châpeau bas pour avoir utilisé le mythe de la chanteuse courageuse qui découvre des opéras injustement méconnus. Impossible de l'évaluer, personne ne connait l'opéra. Comme pour Christophe Colomb revenant à la Cour aprés sa découverte: Sire c'est plein d'or partout à profusion.
Formidable filon la découverte d'auteurs ignorés.
Formidable filon la découverte d'auteurs ignorés.
L\'opéra, c\'est bien plus que l\'opéra.
Tu es sûr ? Voilà ce qu'écrit MontfortAlainjoel a écrit :je partage entièrement l'opinion de Montfort sur Cecilia. Plus encore : je la trouve tjs criarde, pareille à elle-même quelle que soit l'oeuvre et imposant partout son style sans nuances.
"elle est beaucoup plus convaicante dans les airs langoureux, où elle fait preuve d'une grande richesse dans les nuances et les couleurs, qui est presque impossible dans les airs virtuoses."
Nuances or not ?
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
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