Simon Keenlyside chante Winterreise au Palais Garnier
Simon Keenlyside chante Winterreise au Palais Garnier
Seconde représentation ce soir du Voyage d'Hiver de Schubert chanté par le baryton S.Keenlyside à l'Opéra de Paris.
Cela m'a donné, je crois, un aperçu à moindre frais des rappels que connaîtra bientôt Garnier, à la première de Don Giovanni : musiciens applaudis sans hystérie et metteur en scène copieusement hué.
Qu'attendait le public d'une telle soirée ?
C'était pas très imaginatif mais cette sobriété se rapproche finalement d'un Liederabend de Schubert traditionnel.
Les danseurs (Jodi Melnick, Stanford Makishi, Lionel Popkin) faisaient pâle figure face aux talents de danseur de Simon Keenlyside, assez impressionnant scéniquement, pas tout à fait en forme vocalement mais admirable récitaliste.
La Trisha Brown Company présente un autre programme demain soir.
Cela m'a donné, je crois, un aperçu à moindre frais des rappels que connaîtra bientôt Garnier, à la première de Don Giovanni : musiciens applaudis sans hystérie et metteur en scène copieusement hué.
Qu'attendait le public d'une telle soirée ?
C'était pas très imaginatif mais cette sobriété se rapproche finalement d'un Liederabend de Schubert traditionnel.
Les danseurs (Jodi Melnick, Stanford Makishi, Lionel Popkin) faisaient pâle figure face aux talents de danseur de Simon Keenlyside, assez impressionnant scéniquement, pas tout à fait en forme vocalement mais admirable récitaliste.
La Trisha Brown Company présente un autre programme demain soir.
Mettre en scène (ou en danse) un cycle de mélodie ne correspond pas à l'objectif du genre. Donc tout dépend de ce qu'on en fait. Si c'est réussi il fallait le faire, si c'est raté il fallait s'abstenir.
Doudou, normand à ses heures !
Doudou, normand à ses heures !
On veut la mort du ténor dont la grosse dame veut partager le sort.
Faites en mourir au moins un, et les deux si le coeur vous en dit.
Quant au baryton, il reste seul avec son deshonneur. (Monsieur Bluf à l\\\\\\\'Opéra)
Faites en mourir au moins un, et les deux si le coeur vous en dit.
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- Geoffroy
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Keenlyside était nettement plus à l'aise vocalement à la première, avec des graves de basse et des aigus de ténor. Les applaudissements ont duré bien plus longtemps samedi (4 rappels au lieu d'un) et Simon a fait un triomphe personnel ! Je ne vois pas quel autre artiste pourrait ainsi chanter une version anthologique de ce cycle tout en courant, bondissant, rampant ou restant une minute en équilibre couché sur les genoux de trois danseurs, et sans être ridicule une seule seconde... J'ai souvent ri intérieurement en imaginant Dietrich Fischer Dieskau, Herrmann Prey ou Thomas Hampson essayer de faire la même chose !
Je suis surpris que la chorégraphe se soit fait autant huer les deux soirs. Comme le dit Tuano, que pouvait-on attendre d'autre d'une mise en espace de Winterreise ? C'est en effet très sobre et très dépouillé... dans l'esprit de l'oeuvre donc. Les mouvements illustrent le texte de façon suggestive, sans lourdeur ni redondance à mon sens, et rendent l'oeuvre plutôt plus accessible. Je pense qu'une bonne partie du public était composée d'un public de ballet pas forcément très familier de l'oeuvre : sans surtitres, beaucoup ont dû ne rien comprendre, s'ennuyer ferme (ce que je comprends)... et passer leur mauvaise humeur sur la pauvre Trisha !
Je suis surpris que la chorégraphe se soit fait autant huer les deux soirs. Comme le dit Tuano, que pouvait-on attendre d'autre d'une mise en espace de Winterreise ? C'est en effet très sobre et très dépouillé... dans l'esprit de l'oeuvre donc. Les mouvements illustrent le texte de façon suggestive, sans lourdeur ni redondance à mon sens, et rendent l'oeuvre plutôt plus accessible. Je pense qu'une bonne partie du public était composée d'un public de ballet pas forcément très familier de l'oeuvre : sans surtitres, beaucoup ont dû ne rien comprendre, s'ennuyer ferme (ce que je comprends)... et passer leur mauvaise humeur sur la pauvre Trisha !
Ben c'est çà l'incertitude de l'art.Geoffroy a écrit :Ben le problème, c'est qu'au moment où on prend la décision de le faire ou de s'abstenir, on ne peut pas encore savoir si ça sera raté ou réussi !doudou a écrit :Si c'est réussi il fallait le faire, si c'est raté il fallait s'abstenir.
On veut la mort du ténor dont la grosse dame veut partager le sort.
Faites en mourir au moins un, et les deux si le coeur vous en dit.
Quant au baryton, il reste seul avec son deshonneur. (Monsieur Bluf à l\\\\\\\'Opéra)
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Entièrement d'accord avec toi.. moi aussi j'ai essayé d'imaginer Hampson dans cette mes .. Je ne comprends pas les sifflets du public car j'ai trouvéGeoffroy a écrit :Keenlyside était nettement plus à l'aise vocalement à la première, avec des graves de basse et des aigus de ténor. Les applaudissements ont duré bien plus longtemps samedi (4 rappels au lieu d'un) et Simon a fait un triomphe personnel ! Je ne vois pas quel autre artiste pourrait ainsi chanter une version anthologique de ce cycle tout en courant, bondissant, rampant ou restant une minute en équilibre couché sur les genoux de trois danseurs, et sans être ridicule une seule seconde... J'ai souvent ri intérieurement en imaginant Dietrich Fischer Dieskau, Herrmann Prey ou Thomas Hampson essayer de faire la même chose !
Je suis surpris que la chorégraphe se soit fait autant huer les deux soirs. Comme le dit Tuano, que pouvait-on attendre d'autre d'une mise en espace de Winterreise ? C'est en effet très sobre et très dépouillé... dans l'esprit de l'oeuvre donc. Les mouvements illustrent le texte de façon suggestive, sans lourdeur ni redondance à mon sens, et rendent l'oeuvre plutôt plus accessible. Je pense qu'une bonne partie du public était composée d'un public de ballet pas forcément très familier de l'oeuvre : sans surtitres, beaucoup ont dû ne rien comprendre, s'ennuyer ferme (ce que je comprends)... et passer leur mauvaise humeur sur la pauvre Trisha !
que le dépouillement proposé collait bien à l'oeuvre; je crois que le public
qui a sifflé aurait dû aller voir le lac des cygnes (version Noureev, of course !) . En tout cas, j'ai regretté de ne pas avoir assisté à 2 représentations et de ne pas avoir mieux potassé l' oeuvre ..mais j'ai préféré me rendre à Vienne ce wend pour le concert inaugural de l'année Mozart, on ne peut pas être partout ..
Je n'ai pas vu mais les réactions ici relatées sont typiques de notre mal français.
Ce spectacle ne peut être que mauvais car il n'est pas dans les cases. Il ne peut donc que déplaire à un public qui ne pense que par case.
Les balletomanes ne supporte pas ce truc ou l'on beugle.
Les lyricophages sont indisposés par ce machin ou l'on s'agite.
Bordel ! sortez des cases et pensez par vous même !!!!!!!!
doudou un peu fatigué
Ce spectacle ne peut être que mauvais car il n'est pas dans les cases. Il ne peut donc que déplaire à un public qui ne pense que par case.
Les balletomanes ne supporte pas ce truc ou l'on beugle.
Les lyricophages sont indisposés par ce machin ou l'on s'agite.
Bordel ! sortez des cases et pensez par vous même !!!!!!!!
doudou un peu fatigué
On veut la mort du ténor dont la grosse dame veut partager le sort.
Faites en mourir au moins un, et les deux si le coeur vous en dit.
Quant au baryton, il reste seul avec son deshonneur. (Monsieur Bluf à l\\\\\\\'Opéra)
Faites en mourir au moins un, et les deux si le coeur vous en dit.
Quant au baryton, il reste seul avec son deshonneur. (Monsieur Bluf à l\\\\\\\'Opéra)
Désolé mais j'ai autant détesté le mièvre Lac des Cygnes que le vide Winterreise de T. Brown, tout en ayant adoré l'Orphée et Eurydice de Pina Bausch l'an dernier : je ne suis donc pas hostile au principe de faire une chorégraphie sur une oeuvre chantée ou au ballet contemporain (Forsythe, Preljocaj, Pina Bausch, Carolyn Carson) ou au ballet classique (j'ai adoré Don Quichotte). Le problème de Trisha Brown, c'est qu'elle n'a rien à dire des Winterreise et que ses danseurs font pâle figure devant l'art et la présence de Keenlyside (c'est inquiétant ça). J'ai assisté à une très grande interprétation d'une très grande oeuvre par un immense artiste, le tout sur une chorégraphie vide de sens.mowglie a écrit : Entièrement d'accord avec toi.. moi aussi j'ai essayé d'imaginer Hampson dans cette mes .. Je ne comprends pas les sifflets du public car j'ai trouvé
que le dépouillement proposé collait bien à l'oeuvre; je crois que le public
qui a sifflé aurait dû aller voir le lac des cygnes (version Noureev, of course !) . En tout cas, j'ai regretté de ne pas avoir assisté à 2