Ludovic Tézier, héraut du chant français
Le disque des Nuits d'été (avec piano) + mélodies de Liszt avait été offert en supplément d'un numéro de Classica : capté lors d'un concert au Capitole il y a 5 ans environ.violetta a écrit : J'ai connaissance d'un disque des nuits d'été et de mélodies par lui.
A part les participations à des intégrales, connaissez-vous d'autres disques de LT ?
Tézier a participé à l'enregistrement par Plasson des Cantates de Ravel pour le prix de Rome (EMI) : malheureusement, c'est pour une des moins intéressantes, Alyssa, avec V. Gens, Tézier chante "le Barde" : non, Tézierix, tu ne chanteras pas !
Alcyone, la plus belle cantate des 3, avec Delunsch, Groves et Uria-Monzon, tous remarquables, ne comporte pas de partie de baryton.
- Barberine
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Ludovic Tézier fait partie de mes barytons préférés pour son timbre, sa prestence, sa classe. D'accord avec plusieurs d'entre vous, il a qqchose de distant et froid. Je l'avais beaucoup admiré dans Les Troyens, La Fiancée du Tsar au Châtelet en 2003, et Tannhäuser. Plus récemment, dans le rôle d'Albert du Werther de R.O.H.où il était excellent. Généralement, j'essaye de me rendre là où il passe en France.
Juste une précision : ce n'est pas exactement le caractère ultra-cultivé et altier du chant de Tézier qui a pu me gêner parfois, oh non, mais un certain manque d'imagination ou de variété. Son Wolfram était parfaitement noble, mais d'une noblesse assez généralisée, et quelque peu indifférente aux variations du texte, m'avait-il semblé. Son Chorèbe m'avait fait une impression assez analogue : tenue admirable, mais imagination un peu paresseuse.
Je suis navré de donner l'air de faire la fine bouche : pour une fois qu'on a un chanteur de cette classe. Mais justement c'est parce que j'admire cet artiste et que j'en attendais beaucoup qu'il m'avait alors un peu déçu.
P.S. Je réécoute la cantate Alyssa de Ravel : le pauvre Tézier écope d'une musique bien peu intéressante. Et que ce livret est bêtassou !
"Reste avec moi, qui suis le sourire ?
Reste avec moi, qui suis l'amouuuuuuuur !"
Je suis navré de donner l'air de faire la fine bouche : pour une fois qu'on a un chanteur de cette classe. Mais justement c'est parce que j'admire cet artiste et que j'en attendais beaucoup qu'il m'avait alors un peu déçu.
P.S. Je réécoute la cantate Alyssa de Ravel : le pauvre Tézier écope d'une musique bien peu intéressante. Et que ce livret est bêtassou !
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Je partage entièrement ton impression, Bajazet, c'est ce que j'ai voulu dire, mais pas assez précisément sans doute. j'y réfléchissais depuis tout à l'heure pour définir avec exactitude ce qu'il manquait chez cet admirable baryton : sans doute, à mes yeux (et peut-être dans les siens aussi ...), la petite (ou grande) étincelle qui sait rassembler toutes les autres qualités d'un artiste dont on a parlé plus haut. Et à propos d'étincelles, me sont immédiatement apparues celles de Marie-Nicole Lemieux qui, elle, les projette sans compter Bien évidemment, ceci n'est pas une comparaison d'artiste, qui ne saurait être, mais uniquement chercher à déceler ce qu'il manque à notre cher baryton.
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Je prends les citations en bloc... (vous n'êtes donc pas forcément tous visés dans le règlement de compte qui va suivre )abaris a écrit :Oui, bravo Doudou. Escamillo est un rôle inintéressant et vocalement mal écrit, où beaucoup de grands se sont cassés les dents.doudou a écrit :Escamillo rôle aussi bien donné à des barytons qu'à des basses n'est pas très concluant en terme de validation des qualités d'un chanteur je trouve.muriel a écrit :Moi non plus .tuano a écrit :Je ne comprends pas ce que l'on trouve à Ludovic Tézier.
Je ne suis pas fan du tout : moyen dans Lucie au Chatelet, pas bon du tout dans Carmen à Orange.
Je l'imagine mal dans Don Giovanni , mais bon, laissons-lui sa chance.
C'est à mon avis moins mal par une basse que par un baryton. C'est de toute façon rarement satisfaisant et toujours caricatural dramatiquement.
Et puis juger LT sur cette navrante Carmen orangeoise....
Vous n'avez pas comme une légère impression de subtile exagération ? Je ne vois vraiment pas ce qu'il y avait de catastrophique dans cette Carmen, Tézier y compris. Et puis dire qu'il était moyen dans Lucie me semble assez étrange - Muriel, qu'est-ce à dire ?
On peut bien entendu ne pas être sensible à une représentation ou à une personnalité, mais de là à dire que c'est du mauvais boulot ! (c'est en tout cas l'impression que me donne le ton des commentaires, qui me semblent porter sur la qualité plus que sur les goûts au vu des termes employés - mais dites-moi si je me trompe!)
Franchement, pour Lucie comme pour Carmen, dans l'ensemble de la représentation, qu'est-ce qui était mauvais ? La prononciation et la projection de BUM, le cabottinage (raisonnable) d'Alagna, les tutti écrasants de Chung (mais remarquable partout ailleurs) ? Cela vous suffit pour trouver une performance déplorable ? Si c'est le cas, personne ne doit écouter ici les disques de Vezzani, Pavarotti ou Domingo (cabottinage), et surtout pas Sutherland avec son mari (mollesse récurrente de la direction et texte incompréhensible).
J'avoue que je suis perplexe... Je pense que vous perdez la mesure, parfois, sauf votre respect. A force d'être le nez dans notre univers, on en favorise peut-être l'exigeance au détriment de la valeur absolue de l'objet opératique considéré. Bref, je récrimine un brin contre notre manque de perspective, parfois, sur le "produit fini" et son efficacité, tout bêtement - au-delà de la perfection des détails.
Enfin, cela dit, il vous reste toujours Schipa, ce n'est pas de la si mauvaise compagnie, ma foi. Dommage qu'il n'y ait que deux intégrales - dont une inaudible et jamais commercialisée.
David - impressionné
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En tout cas, en Germont, il a peu de rivaux, ce qui rejoint ce que tu dis.Kat a écrit :Quelqu'un l'a-t-il vu en Onéguine ? Je crois me souvenir qu'il devait le chanter quelque part (Toulouse ?). Je suis sûre qu'il devait être formidable là-dedans avec ce je ne sais quoi de retenu, ce petit côté un peu hautain...
David - témoin