Message
par Christopher » 12 juin 2005, 20:57
Il Turco in Italia
(représentation du 11 juin 2005)
Direction : Adam Fischer
Mise en scène : Moshe Leiser et Patrice Caurier
Décors : Christan Fennouillat
Costumes : Agostino Cavalca
Fiorilla : Cecilia Bartoli
Selim : Ildebrando D'Arcangelo
Don Geronio : Alessandro Corbelli
Prosdocimo : Thomas Allen
Zaida : Heaher Shipp
Don Narciso : Barry Banks
Albazar : James Edwards
Magnifique soirée (encore) au Covent Garden.
Sur scène, c'est la fête des couleurs, à l'ambiance bon enfant, naive, qui sert si bien l'esprit bouffe de cet opéra.
Sur fond de cadre de scène jaune orangé vif, au loin, une mer symbolique bleu turquoise.
Pour la première scène, sur la gauche, un parasol en rafia rose, un transat dans lequel assis de dos Prosdoscimo cherche l'inspiration. sur la droite en avant de scène un banc et un mat avec un petit drapeau.
La troupe des gitans arrive avec des costumes très colorés. Puis vient une nourrice assez dodue poussant un landeau. Pendant le choeurs des gitans, en enfilade derrière elle, ils la déparent de son foulard, de ses bijoux et de son tailleur pour se rtrouver en petite tenue ; la salle est hilare , il y a une très bonne ambiance dans ce public anglais si rieur.
Arrive Florilla que tout le monde attent : elle est habillé d'une jupe satin crème avec des cerises, une veste rouge cerise dans les revers sont assortis dans le même tissu que la robe ; broche et boucle d'oreille représentent des cerises. escarpins verts, sacs à main assorti : le costume est très élégant.
Pour l'arrivée de Selim, une dizaine de marins turc tirent des cordes pour amarer le bateau dont on voit la proue arriver par la droite où se trouve Selim. il regagne la terre ferme à l'aide d'une nacelle suspendue. bel effet de mise en scène. Le costume de Selim est superbe, habillé de blanc, toque rouge, et un foulard drappé attaché sur l'épaule gauche.
Scène suivante : des panneaux verts, l'un se soulève à la verticale pour faire apparaitre par l'arrière le lit de Fiorilla couleur rose fushia (salle hilare encore une fois).
On retrouve la troupe de gitans avec Selim. Narciso arrive en scooter (en panne), habillé en rocker avec coiffure banane.
Après l'entracte, on se retrouve dans une Tratoria . Geronimo désespéré plonge la tête dans les spaghettis sauce tomate.
Pour la scène de bal , c'est l'ambiance disco : tout est bleu : costumes, robes, perruques, rideau de fond à lamelles brillantes, ; des sphères miroir projettent mille lumières sur scène et dans la salle , et à un moment, c'est la valse des lumières quand la sphère se met à tourner plus vite. belle ambiance.
Pour la scène finale, tout le monde chante en choeur, se fait prendre en photo ; Fiorilla sort précipitament du groupe pour suivre un bel éphèbe musclé bronzé en maillot de bain qui traverse la scène. en haut, au fond, passeun petit avion avec banderolle "The end" . Grand éclat de rire du public.
Voilà donc quelques détails de la mise en scène pour vous dire qu'elle respire la bonne humeur, met en valeur les sitautions cocasses de l'histoire avec quelques touches bien drôles . c'est certainement ma première soirée d'opéra où le public à le plus rigolé.
Côté voix :
on retrouve évidemment avec un grand bonheur Cécilia Bartoli avec tout son art du chant rossinien ; certes la voix n'est pas très puissante mais quel panache dans ces vocalises dont elle a cet art unique de nous enchanter. et puis on ne peut que savourer de la voir dans une mise en scène d'opéra, c'est si rare. Le rôle de Fiorilla lui va très bien car il ne nécessité pas une interprétation dramatique très poussée.
j'ai découvert et très apprécié le timbre (basse) d'Ildebrando D'Arcangelo. la sonorité de son timbre me rappelle beaucoup celle de Samuel Ramey. belle tenue de la voix.
Pour les autres, prestation convenable. je ne suis pas asez connaisseur des voix rossiniennes pour pour émettre un jugement détaillé.
j'ai donc passé une magnifique soirée, pleine de vitalité, de bonne humeur, accompagné dans l'ambiance hilare du public. et retrouver la si belle musique de Rossini est toujours un bonheur.
cette nouvelle production de Covent garden m'a beaucoup plu et voir Cecilia Bartoli en scène est évidemment un grand plaisir que l'on savoure d'autant plus que ses apparitions en scène se font rares.
j'espère que mon compte-rendu vous aura intéressé.
un petit bonjour au passage à Perrine que j'ai aperçu de loin.