La Clemenza de Tito à Garnier
Susan Graham, vous la trouvez superbe comment ?
Dans les récitatifs aussi ?
Dans son jeu de scène aussi ?
Dans le passage de sa voix aussi ?
Son italien encore aussi ?
C'est la première fois que je la voyais en live alors, je ne porterai pas de jugement définitif mais seulement de la prestation qu'elle a livré ce soir à cette générale. Elle a soufflé le chaud et le froid. Ses pianissimi étaient sublimes mais c'est tout ce que j'ai admiré. Pour le reste, ses récitatifs étaient limites, parfois très sales de même que certaines émissions de son. Son "Parto" ne m'a pas du tout fait la même impression que le public qui lui a réservé un triomphe, ça ne valait pas ça. Quand à l'italien, il était parfois approximatif. Pour terminer, je n'ai pas ressenti dans son jeu l'écartèlement de Sesto. Son jeu de scène est composé d'attitudes et de mimiques qui ne me font pas croire une seconde à sa douleur supposée. J'ai vu interprété ce rôle par une chanteuse beaucoup plus complète, touchante, convaincante et dont la voix n'a rien à envier à susan graham mais pourtant beaucoup moins connue, mais bien sûr ça n'engage que moi.
Pour le reste car Dieu merci il n'y avait pas qu'elle, j'ai bien aimé Vitellia même si certains sons dans le grave étaient étranges, Tito a une belle voix de ténor mozartien mais malheureusement, il ne semblait pas très à l'aise ce soir avec quelques petits couak et surtout une étrange attitude durant les vocalises. Il faut dire que la cape argentée qu'il porte ne l'aide pas. Je suis surpris que ce genre de problème arrive encore à la générale alors qu'il suffirait d'un velcro pour la faire tenir.
Mon coup de c?ur de la soirée s'il en fallait un reviendrait à Annio que j'ai trouvée très bien tant scéniquement que vocalement.
Quand à Publio, il a bien fait le peu que Mozart lui a réservé et il en a même rajouté. Je ris encore en le voyant se manger gentiment le mur en pensant que c'était la porte.
L'orchestre m'a beaucoup touché, notamment la clarinette et le cor anglais qui ont de belles parties.
Quand à la partie dramatique, j'ai bien aimé le décor, beaucoup aimé les lumières et quelques moments de mise en scène m'ont touché, notamment quand Publio se regarde dans le miroir avec la couronne de lauriers ou quand Vitellia brise son collier même si à mon avis ils vont devoir changer ce passage car je comprends les instrumentistes qui s'écartent pour éviter de voir tomber des perles sur ou dans leurs instruments. J'ai aussi bien aimé les costumes en général et surtout ceux de Vitellia qui porte plusieurs superbes robes.
Dans les récitatifs aussi ?
Dans son jeu de scène aussi ?
Dans le passage de sa voix aussi ?
Son italien encore aussi ?
C'est la première fois que je la voyais en live alors, je ne porterai pas de jugement définitif mais seulement de la prestation qu'elle a livré ce soir à cette générale. Elle a soufflé le chaud et le froid. Ses pianissimi étaient sublimes mais c'est tout ce que j'ai admiré. Pour le reste, ses récitatifs étaient limites, parfois très sales de même que certaines émissions de son. Son "Parto" ne m'a pas du tout fait la même impression que le public qui lui a réservé un triomphe, ça ne valait pas ça. Quand à l'italien, il était parfois approximatif. Pour terminer, je n'ai pas ressenti dans son jeu l'écartèlement de Sesto. Son jeu de scène est composé d'attitudes et de mimiques qui ne me font pas croire une seconde à sa douleur supposée. J'ai vu interprété ce rôle par une chanteuse beaucoup plus complète, touchante, convaincante et dont la voix n'a rien à envier à susan graham mais pourtant beaucoup moins connue, mais bien sûr ça n'engage que moi.
Pour le reste car Dieu merci il n'y avait pas qu'elle, j'ai bien aimé Vitellia même si certains sons dans le grave étaient étranges, Tito a une belle voix de ténor mozartien mais malheureusement, il ne semblait pas très à l'aise ce soir avec quelques petits couak et surtout une étrange attitude durant les vocalises. Il faut dire que la cape argentée qu'il porte ne l'aide pas. Je suis surpris que ce genre de problème arrive encore à la générale alors qu'il suffirait d'un velcro pour la faire tenir.
Mon coup de c?ur de la soirée s'il en fallait un reviendrait à Annio que j'ai trouvée très bien tant scéniquement que vocalement.
Quand à Publio, il a bien fait le peu que Mozart lui a réservé et il en a même rajouté. Je ris encore en le voyant se manger gentiment le mur en pensant que c'était la porte.
L'orchestre m'a beaucoup touché, notamment la clarinette et le cor anglais qui ont de belles parties.
Quand à la partie dramatique, j'ai bien aimé le décor, beaucoup aimé les lumières et quelques moments de mise en scène m'ont touché, notamment quand Publio se regarde dans le miroir avec la couronne de lauriers ou quand Vitellia brise son collier même si à mon avis ils vont devoir changer ce passage car je comprends les instrumentistes qui s'écartent pour éviter de voir tomber des perles sur ou dans leurs instruments. J'ai aussi bien aimé les costumes en général et surtout ceux de Vitellia qui porte plusieurs superbes robes.
La terre n'est pas un cadeau de nos parents, ce sont nos enfants qui nous la prêtent.
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- Mezzo Soprano
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Pas du tout d'accord avec toi. Susan Graham était superbe, toujours présente et complètement dans le personnage, très émouvante .
Qu'est ce qu'il te faut!Pour terminer, je n'ai pas ressenti dans son jeu l'écartèlement de Sesto. Son jeu de scène est composé d'attitudes et de mimiques qui ne me font pas croire une seconde à sa douleur supposée.
Le velcro est banni des scènes de théâtre: scraaaatchil suffirait d'un velcro pour la faire tenir.
Tu veux sans doute parler du cor de basset...notamment la clarinette et le cor anglais qui ont de belles parties.
Je persiste mais n'insiste pas?rapport aux goûts et aux couleurs tout ça?Ariadne a écrit :Pas du tout d'accord avec toi. Susan Graham était superbe, toujours présente et complètement dans le personnage, très émouvante .
Qu'est ce qu'il te faut!Pour terminer, je n'ai pas ressenti dans son jeu l'écartèlement de Sesto. Son jeu de scène est composé d'attitudes et de mimiques qui ne me font pas croire une seconde à sa douleur supposée.
Meuh nonAriadne a écrit :Le velcro est banni des scènes de théâtre: scraaaatchil suffirait d'un velcro pour la faire tenir.
Merci de cette correctionAriadne a écrit :Tu veux sans doute parler du cor de basset...notamment la clarinette et le cor anglais qui ont de belles parties.
La terre n'est pas un cadeau de nos parents, ce sont nos enfants qui nous la prêtent.
extrait :doudou a écrit :Interview de Susan Graham dans le Figaro
http://www.lefigaro.fr/culture/20050517.FIG0095.html
"Elle ne rêve en tout cas pas de bel canto : «Puccini n'a rien écrit pour moi.» "
encore des connaisseurs...
Hier soir à la premiere, orchestralement inégal avec des passages à tempo trop rapide et brouillon, d'autres à tempo trop lent, on s'endort. Le passage avec le cor de basset était d'une platitude abusive. J'avais l'impression d'entendre un étudiant qui fait ses gammes et découvre un morceau. Pas de chair, pas de légato, pas d'âme. Dommage.
Mise en scène .. point faible de cette représentation. ca ne m'a pas déplu, mais je n'ai pas accroché. Donc j'étais plutot contente de ne pas voir grand chose de la scène, et de me concentrer sur les voix, point fort de la représentation.
Tres beaux timbres, distribution équilibrée, osmose entre chaque chanteur, investissement de chacun.
Tres bonne soirée au global.
Perrine
Mise en scène .. point faible de cette représentation. ca ne m'a pas déplu, mais je n'ai pas accroché. Donc j'étais plutot contente de ne pas voir grand chose de la scène, et de me concentrer sur les voix, point fort de la représentation.
Tres beaux timbres, distribution équilibrée, osmose entre chaque chanteur, investissement de chacun.
Tres bonne soirée au global.
Perrine
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Bof-Bof
D'abord une mise-en-cirque ridicule à plus d'un moment avec quelques moments délectables au second degré (la statue qui brûle au final du I, la jolie barque de Servilia, le faux serpent métallique dans lequel Tito tape rageusement, les cendres de pacotilles qui tombent du plafond... et la direction d'acteurs - pauvre Prégardien, avec ces gestes caricaturaux pendant Se all'impero, et que je bombe le torse, et que je pointe le trône du doigt, et que j'en perds une partie du costume...). Franchement, à certains moments ma place 'sans visibilité' en avait encore bien trop pour moi
Et puis Cambreling: lourdingue, sans grâce je confirme, lent, sans vie, sans nuance (quand Vitellia reprend Non piu di fiori pianissimo, le cor de bassent continue forte bien calmement, comme si de rien n'était) ... est-il encore possible de diriger Mozart comme cela en 2005? On se serait cru dans un théatre allemand de 3éme zone dans les années 50. Quand on pense que c'est Cambreling qui est intronisé Mozartien-en-chef la saison prochaine pour Nozze et Don Giovanni, ca promet...
Heureusement les chanteurs sont là pour nous faire un peu oublier la médiocrité qui sévit sur la scène et dans la fosse. Graham est superbe en Sesto, même si la voix est un peu plus dure qu'auparavant et si le tout manque d'un poil de magnétisme. Prégardien est simplement magnifique de voix, d'élégance et de style... dommage pour lui que son Se all'impero mal parti en voix dès le début et terminé par un couac soit son seul moment de faiblesse passagère... mais vu ce que le metteur en scène lui a demandé à ce moment là, on resterait sans voix et déconcentré pour bien moins. Même un Simoneau y aurait perdu toute poésie. Naglestad souffre dans sa scène d'entrée (les vocalises sont copieusement savonnées), mais se ratrappe dans un beau 'Non piu di fiori'; de tout de façon, on devine que ce n'est pas là son répertoire: voix puissante et dramatique, elle s'affirmera mieux ailleurs je pense. Roland Bracht c'est peut-être du luxe en Publio, mais bien inutile: la présence scénique et le volume vocal ne font pas oublier que tout ça sent la fatigue et le chant mal dégrossi. L'Annio de Hannah Ester est par contre très bien, et la Servilia de Ekaterina Siurina est simplement délicieuse à tous égards.
On remerciera Prégardien et Graham, mais cette Clemenza fera quand même partie des pièces à charge pour le bilan de saison: monter une belle Clemenza - que diable! - ce n'est pas le bout du monde pourtant
D'abord une mise-en-cirque ridicule à plus d'un moment avec quelques moments délectables au second degré (la statue qui brûle au final du I, la jolie barque de Servilia, le faux serpent métallique dans lequel Tito tape rageusement, les cendres de pacotilles qui tombent du plafond... et la direction d'acteurs - pauvre Prégardien, avec ces gestes caricaturaux pendant Se all'impero, et que je bombe le torse, et que je pointe le trône du doigt, et que j'en perds une partie du costume...). Franchement, à certains moments ma place 'sans visibilité' en avait encore bien trop pour moi
Et puis Cambreling: lourdingue, sans grâce je confirme, lent, sans vie, sans nuance (quand Vitellia reprend Non piu di fiori pianissimo, le cor de bassent continue forte bien calmement, comme si de rien n'était) ... est-il encore possible de diriger Mozart comme cela en 2005? On se serait cru dans un théatre allemand de 3éme zone dans les années 50. Quand on pense que c'est Cambreling qui est intronisé Mozartien-en-chef la saison prochaine pour Nozze et Don Giovanni, ca promet...
Heureusement les chanteurs sont là pour nous faire un peu oublier la médiocrité qui sévit sur la scène et dans la fosse. Graham est superbe en Sesto, même si la voix est un peu plus dure qu'auparavant et si le tout manque d'un poil de magnétisme. Prégardien est simplement magnifique de voix, d'élégance et de style... dommage pour lui que son Se all'impero mal parti en voix dès le début et terminé par un couac soit son seul moment de faiblesse passagère... mais vu ce que le metteur en scène lui a demandé à ce moment là, on resterait sans voix et déconcentré pour bien moins. Même un Simoneau y aurait perdu toute poésie. Naglestad souffre dans sa scène d'entrée (les vocalises sont copieusement savonnées), mais se ratrappe dans un beau 'Non piu di fiori'; de tout de façon, on devine que ce n'est pas là son répertoire: voix puissante et dramatique, elle s'affirmera mieux ailleurs je pense. Roland Bracht c'est peut-être du luxe en Publio, mais bien inutile: la présence scénique et le volume vocal ne font pas oublier que tout ça sent la fatigue et le chant mal dégrossi. L'Annio de Hannah Ester est par contre très bien, et la Servilia de Ekaterina Siurina est simplement délicieuse à tous égards.
On remerciera Prégardien et Graham, mais cette Clemenza fera quand même partie des pièces à charge pour le bilan de saison: monter une belle Clemenza - que diable! - ce n'est pas le bout du monde pourtant
J' ai beaucoup aimé le charme et l' abattage de SUSAN GRAHAM et CHRISTOPHE PREGARDIEN m' a agréablement surpris. Je craignais qu ' il soit un peu dépassé par le cadre, et il a défendu son TITUS avec beaucoup d' autorité et d' élégance ;je ne m' arrête pas à un léger accident à la fin d' un air particulièrement périlleux!
Quant à CAMBRELING, son travail sentait la routine, mais l' orchestre de l' ONP a-t-il jamais été mozartien?.......depuis KARL BÖHM et autres SOLTI?
Quant à CAMBRELING, son travail sentait la routine, mais l' orchestre de l' ONP a-t-il jamais été mozartien?.......depuis KARL BÖHM et autres SOLTI?