Evolution de l'art lyrique (technique, public, environnement)

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Re: Evolution de l'art lyrique (technique, public, environnement)

Message par JdeB » 22 juin 2020, 16:10

Mais qui souhaitent vraiment des petits formats ? Partout ce sont les voix puissantes (pas trop débraillées et gueulardes certes) qui font des triomphes

bien sûr qu'on va donner Salomé au TCE avec un orchestre réduit because Petibon mais bon...
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Evolution de l'art lyrique (technique, public, environnement)

Message par Loïs » 22 juin 2020, 16:13

JdeB a écrit :
22 juin 2020, 16:04
oui, je vois pas trop le rapport avec la choucroute :?: :!: :lol:
quand je disais que ce fil deviendrait très vite un fourre-tout... :wink:
ben si : ce n'est pas parce que le grand public ne se pose pas de question qu'il ne le vit pas (que ce soit du bleu céruléen dans ses vêtements ou le choix téléguidé des spectacles qu'on lui propose) mais surtout qu'il n'en est pas acteur. Ce qu'offre les directeurs d'opéras pour attirer le public est une approche marketing basée sur des éléments que l'on pense être vendeurs. Les spécialistes de la spécialité s'amusent à en décortiquer et commenter les tenants et aboutissants, le grand public se "contente" de consommer.

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Re: Evolution de l'art lyrique (technique, public, environnement)

Message par JdeB » 22 juin 2020, 16:14

Loïs a écrit :
22 juin 2020, 16:13
JdeB a écrit :
22 juin 2020, 16:04
oui, je vois pas trop le rapport avec la choucroute :?: :!: :lol:
quand je disais que ce fil deviendrait très vite un fourre-tout... :wink:
ben si : ce n'est pas parce que le grand public ne se pose pas de question qu'il ne le vit pas (que ce soit du bleu céruléen dans ses vêtements ou le choix téléguidé des spectacles qu'on lui propose) mais surtout qu'il n'en est pas acteur. Ce qu'offre les directeurs d'opéras pour attirer le public est une approche marketing basée sur des éléments que l'on pense être vendeurs. Les spécialistes de la spécialité s'amusent à en décortiquer et commenter les tenants et aboutissants, le grand public se "contente" de consommer.
non, le gros du public va voir ce que l'Opéra de sa ville propose et basta. Et puis il y a quelques centaines de nantis qui voyagent comme nous et donc opèrent des choix.
tu raisonnes comme un entrepreneur du privé, un directeur d'Opéra obéit à une autre logique que celle du commercial. Ce qu'il vise ce n'est pas forcément son public mais d'être adoubé par ceux qui peuvent lui permettre de passer au stade supérieur :D

Les spécialistes de la spécialité (si rares en fait) se moquent du comportement du grand public
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Re: Evolution de l'art lyrique (technique, public, environnement)

Message par Loïs » 22 juin 2020, 16:24

JdeB a écrit :
22 juin 2020, 16:10
Mais qui souhaitent vraiment des petits formats ? Partout ce sont les voix puissantes (pas trop débraillées et gueulardes certes) qui font des triomphes
bien sûrr qu'on va donner Salomé au TCE avec un orchestre réduit because Petibon mais bon...
Le premier gros exemple fut la démarche de Karajan de démythifier les héros de l'opéra (o minuscule) afin de mette en exergue le côté humain des personnages: son Ring de chambre bien sur mais de manière générale ses Verdi de la dernière période (période Karajan, pas Verdi) où le format des gosiers a clairement changé et cela n'était pas du qu'à une pénurie de certaines voix.
Et il y a tous ces chanteurs (Petibon dans Salomé que tu cites, Bartoli dans Norma, certains ténors -et pas que celui dont on ne doit pas prononcer le nom en mal sous peine d'être noyé sous des avalanches de posts- en Otello, la liste n'est pas courte et remonte à loin si on pense à Silja par exemple) qui prétexteront cela pour aborder un répertoire qui leur est naturellement interdit ou pas le mieux adapté.

Mais attention je n'ai pas érigé cette dérive comme un élément majeur; j'ai juste dit que la réflexion de Paco avait un écho sur ce que j'entendais parfois

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Re: Evolution de l'art lyrique (technique, public, environnement)

Message par JdeB » 22 juin 2020, 16:28

oui, c'est Karajan imposant Crespin en Brünnehilde, certes

Cette même Crespin qui a toujours refusé Isolde parce qu'elle y avait vue et entendue Flagstad à Garnier (programme de salle qu'elle conserva toute sa vie, le seul)

mais le gros du public et la plupart des programmateurs n'y voient que du feu à ce côté light
la vraie question c'est faut-il abandonner un répertoire si pendant une certaine période le format vocal requis pour le servir vient à trop se raréfier ?
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Re: Evolution de l'art lyrique (technique, public, environnement)

Message par Loïs » 22 juin 2020, 16:32

JdeB a écrit :
22 juin 2020, 16:14
Loïs a écrit :
22 juin 2020, 16:13
JdeB a écrit :
22 juin 2020, 16:04
oui, je vois pas trop le rapport avec la choucroute :?: :!: :lol:
quand je disais que ce fil deviendrait très vite un fourre-tout... :wink:
ben si : ce n'est pas parce que le grand public ne se pose pas de question qu'il ne le vit pas (que ce soit du bleu céruléen dans ses vêtements ou le choix téléguidé des spectacles qu'on lui propose) mais surtout qu'il n'en est pas acteur. Ce qu'offre les directeurs d'opéras pour attirer le public est une approche marketing basée sur des éléments que l'on pense être vendeurs. Les spécialistes de la spécialité s'amusent à en décortiquer et commenter les tenants et aboutissants, le grand public se "contente" de consommer.
non, le gros du public va voir ce que l'Opéra de sa ville propose et basta. Et puis il y a quelques centaines de nantis qui voyagent comme nous et donc opèrent des choix.
tu raisonnes comme un entrepreneur du privé, un directeur d'Opéra obéit à une autre logique que celle du commercial. Ce qu'il vise ce n'est pas forcément son public mais d'être adoubé par ceux qui peuvent lui permettre de passer au stade supérieur :D
les spécialistes de la spécialité (si rares en fait) se moquent du comportement du grand public
L'approche marketing existe et Lissner par exemple "raisonnait bien comme un entrepreneur du privé". Pour les américains aussi (avec évidemment en plus approche marketing dédiée aux "patrons").
Bien entendu le grand public va voir ce que sa ville lui offre (et quand il se déplace je pense que la valeur patrimoniale de la salle compte plus que l'oeuvre qu'on y monte) mais il effectue un choix car il ira consommé un produit dont il attend un bénéfice. On ne va plus à l'opéra (d'ailleurs surtout avec un O majuscule donc Opéra) par obligation et le meilleur signe est la campagne de presse ou de publicité que tel directeur va mener pour remplir (et qui n'a pas forcément un lien qui saute aux yeux avec la qualité de l'oeuvre ou des interprètes)

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Re: Evolution de l'art lyrique (technique, public, environnement)

Message par Loïs » 22 juin 2020, 16:35

JdeB a écrit :
22 juin 2020, 16:28
la vraie question c'est faut-il abandonner un répertoire si pendant une certaine période le format vocal requis pour le servir vient à trop se raréfier ?
Cette question se pose, oui, pour son Parsifal (je parle bien entendu de Karajan) qu'il a retardé pour se trouver en panne de voix quand il se considéra prêt à l'enregsitrer mais pas pour son Ring qui résulte d'un choix spécifique de voix dans une conception artistique globale et voulue.

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Message par JdeB » 22 juin 2020, 16:36

Écoute Karajan est mort en 1989
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Message par JdeB » 22 juin 2020, 16:38

Loïs a écrit :
22 juin 2020, 16:32
JdeB a écrit :
22 juin 2020, 16:14
Loïs a écrit :
22 juin 2020, 16:13
JdeB a écrit :
22 juin 2020, 16:04
oui, je vois pas trop le rapport avec la choucroute :?: :!: :lol:
quand je disais que ce fil deviendrait très vite un fourre-tout... :wink:
ben si : ce n'est pas parce que le grand public ne se pose pas de question qu'il ne le vit pas (que ce soit du bleu céruléen dans ses vêtements ou le choix téléguidé des spectacles qu'on lui propose) mais surtout qu'il n'en est pas acteur. Ce qu'offre les directeurs d'opéras pour attirer le public est une approche marketing basée sur des éléments que l'on pense être vendeurs. Les spécialistes de la spécialité s'amusent à en décortiquer et commenter les tenants et aboutissants, le grand public se "contente" de consommer.
non, le gros du public va voir ce que l'Opéra de sa ville propose et basta. Et puis il y a quelques centaines de nantis qui voyagent comme nous et donc opèrent des choix.
tu raisonnes comme un entrepreneur du privé, un directeur d'Opéra obéit à une autre logique que celle du commercial. Ce qu'il vise ce n'est pas forcément son public mais d'être adoubé par ceux qui peuvent lui permettre de passer au stade supérieur :D
les spécialistes de la spécialité (si rares en fait) se moquent du comportement du grand public
L'approche marketing existe et Lissner par exemple "raisonnait bien comme un entrepreneur du privé". Pour les américains aussi (avec évidemment en plus approche marketing dédiée aux "patrons").
Bien entendu le grand public va voir ce que sa ville lui offre (et quand il se déplace je pense que la valeur patrimoniale de la salle compte plus que l'oeuvre qu'on y monte) mais il effectue un choix car il ira consommé un produit dont il attend un bénéfice. On ne va plus à l'opéra (d'ailleurs surtout avec un O majuscule donc Opéra) par obligation et le meilleur signe est la campagne de presse ou de publicité que tel directeur va mener pour remplir (et qui n'a pas forcément un lien qui saute aux yeux avec la qualité de l'oeuvre ou des interprètes)
non, ça c'est que SL a voulu nous faire croire (enfin pas à nous, à sa tutelle) et ça n'a pas marché puisqu'elle n'a pas voulu le prolonger.
Oui, le cas des USA doit être traité à part
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Re: Evolution de l'art lyrique (technique, public, environnement)

Message par JdeB » 22 juin 2020, 16:41

Le O majuscule à Opéra désigne juste une institution, rien d'autre;
L'Opéra de Hambourg, un opéra de Berlioz, c''est tout
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