Madama Butterfly dans la reprise de la production de Grandage au Lyric Opera of Chicago
Coproduction avec Houston et Genève.
La première a eu lieu le 6 février avec d'excellentes critiques dans la presse.
Distribution :
Ana María Martínez : Cio-Cio-San (Lianna Haroutounian en alternance Mar 4 & 7) )
Brian Jagde : Pinkerton (Brandon Jovanovich Mar 4 & 7)
Deborah Nansteel : Suzuki
Anthony Clark Evans : Sharpless
Rodell Rosel : Goro
Henrik Nánási : Direction
Michael Grandage : production originale
Louisa Muller : Reprise de la mise en scène
Christopher Oram : décors et costumes
Neil Austin : lumières
impressions après la représentation du 29 février 2020
Bernard
Puccini - Madama Butterfly - Nánási / Grandage - Chicago - 02-03/ 2020
Puccini - Madama Butterfly - Nánási / Grandage - Chicago - 02-03/ 2020
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Puccini - Madama Butterfly - Nánási / Grandage - Chicago - 02-03/ 2020
Représentation du 29 février 2020 1er acte
Direction sublime de Nánási, d'une infinie délicatesse qui dessine une aquarelle japonaise délicate , montrant un Puccini d'une richesse expressive et impressionniste ; c'est formidable de maîtrise, de détails et dessine une atmosphère qui va nous envelopper tout au long de l'acte donnant aux voix leur écrin.
L'orchestre est évidemment, comme toujours génial.
Le couple Jagde-Martinez est un enchantement.
Le premier un Pinkerton auquel on croit, si bien chantant, timbre superbe , une Martinez dont je ne comprends pas les réserves émises à Paris tant ici elle pénètre un personnage sensible ,la voix d'un raffinement rare , les pianissimi divins , le legato , comme celui de Jagte est un enchantement musical.
Le duo d'amour est à fondre.... poésie et émotion pures dans une mise en scène épurée ( et poétique)
Tout est en suspension.
Je fonds de plaisir et d'amour de l'opéra ce soir.
Quel bonheur.
Bernard
Direction sublime de Nánási, d'une infinie délicatesse qui dessine une aquarelle japonaise délicate , montrant un Puccini d'une richesse expressive et impressionniste ; c'est formidable de maîtrise, de détails et dessine une atmosphère qui va nous envelopper tout au long de l'acte donnant aux voix leur écrin.
L'orchestre est évidemment, comme toujours génial.
Le couple Jagde-Martinez est un enchantement.
Le premier un Pinkerton auquel on croit, si bien chantant, timbre superbe , une Martinez dont je ne comprends pas les réserves émises à Paris tant ici elle pénètre un personnage sensible ,la voix d'un raffinement rare , les pianissimi divins , le legato , comme celui de Jagte est un enchantement musical.
Le duo d'amour est à fondre.... poésie et émotion pures dans une mise en scène épurée ( et poétique)
Tout est en suspension.
Je fonds de plaisir et d'amour de l'opéra ce soir.
Quel bonheur.
Bernard
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Re: Puccini - Madama Butterfly - Nánási / Grandage - Chicago - 02-03/ 2020
seconde partie
Elle tient sa promesse , bouleversante.
L'orchestre tisse sa tension mélancolique , fabrique les couleurs de l'attente , des étoiles dans la nuit et des fleurs qui se meurent.
Martínez emporte l'ovation d'un théâtre comble par la luminosité de sa Cio Cio San , sa fraîcheur ( si, si ) , la cantatrice portoricaine réussit par la souplesse, l'allègement, le raffinement des nuances et la beauté du timbre à donner de la jeunesse à son personnage, à lui restituer son innocence , à lui retirer l'excès de véhémence qu'on entend trop souvent.
Ici pas d'excès vériste , mais une expression naturelle ( qui ne doit rien à la spontanéité mais à une grande maîtrise technique)
Le Sharpless de Clark Evans comme la Suzuki de Nansteel complètent admirablement un cast rare.
La mise en scène dans un décor unique est entièrement construite sur la qualité du jeu expressif et sur les lumières .
Elle laisse le champ tout entier libre à l'imaginaire qui se déploie si volontiers dans cette œuvre où la musique apporte images et émotions profondes , celles du leurre des joies éphémères , de l'attente ,de l'abandon et du désespoir.
Bravo à Nánási !
Bernard
Elle tient sa promesse , bouleversante.
L'orchestre tisse sa tension mélancolique , fabrique les couleurs de l'attente , des étoiles dans la nuit et des fleurs qui se meurent.
Martínez emporte l'ovation d'un théâtre comble par la luminosité de sa Cio Cio San , sa fraîcheur ( si, si ) , la cantatrice portoricaine réussit par la souplesse, l'allègement, le raffinement des nuances et la beauté du timbre à donner de la jeunesse à son personnage, à lui restituer son innocence , à lui retirer l'excès de véhémence qu'on entend trop souvent.
Ici pas d'excès vériste , mais une expression naturelle ( qui ne doit rien à la spontanéité mais à une grande maîtrise technique)
Le Sharpless de Clark Evans comme la Suzuki de Nansteel complètent admirablement un cast rare.
La mise en scène dans un décor unique est entièrement construite sur la qualité du jeu expressif et sur les lumières .
Elle laisse le champ tout entier libre à l'imaginaire qui se déploie si volontiers dans cette œuvre où la musique apporte images et émotions profondes , celles du leurre des joies éphémères , de l'attente ,de l'abandon et du désespoir.
Bravo à Nánási !
Bernard
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Re: Puccini - Madama Butterfly - Nánási / Grandage - Chicago - 02-03/ 2020
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Re: Puccini - Madama Butterfly - Nánási / Grandage - Chicago - 02-03/ 2020
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Re: Puccini - Madama Butterfly - Nánási / Grandage - Chicago - 02-03/ 2020
Merci
C'est une belle prestation , c'est sobre mais habité et bien chanté
Mais cela me laisse de marbre
J'aime les chanteuses plus "hystériques" ( Jaho)
"Gérard Mortier a raison d'offrir Elektra sans entracte"
( Eric Dahan Libération 25/06/2005)
( Eric Dahan Libération 25/06/2005)
Re: Puccini - Madama Butterfly - Nánási / Grandage - Chicago - 02-03/ 2020
Moi pas du tout
Bernard
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