Handel-Orlando- Moulds/Fehr - San Francisco -06/2019
Handel-Orlando- Moulds/Fehr - San Francisco -06/2019
George Frideric Handel ,Orlando dans une production du Scottish Opera au San Francisco Opera
Au War Memorial House pour le Summer Festival d'Opéra
Première le 9 juin 2019
Direction de Moulds et distribution originale avec la prise de rôle de Sasha Cooke dans Orlando ( chanteuse dont je vous ai parlé en 2013 et 2015 dans des répertoires différents : Adamo et Anna des Troyens) ,chanteuse que j'avais louée pour ses prestations . J’ignore tout de ce qu'elle fera dans ce répertoire baroque .
Elle est attendue comme un grand espoir de grand mezzo ... à suivre
Une interview récente de Marilyn Horne à l'occasion de ce spectacle ( dont Cooke est une ancienne élève ) :
https://sfopera.com/globalassets/main-s ... nhorne.pdf
Les conseils on ne peu plus chiches qu'elle donne à Cooke pour ces représentions ( c'était Horne qui tenait le rôle à SF lors des dernières représentations sur cette scène qui remontent à 1986)
“She knows
what she needs to do. She will have her own take on
Orlando and bring that to all of the rehearsals and
performances. For the cast, I would just say stay healthy
and be prepared.”
Direction Christopher Moulds
mise en scène Harry Fehr
Décors Yannis Thavoris
Lumières Anna Watson
Projections Andrzej Goulding
Orlando Sasha Cooke
Angelica Heidi Stober
Dorinda Christina Gansch
Medoro Aryeh Nussbaum Cohen
Zoroastro Christian Van Horn
impressions après le spectacle du 21 juin
Bernard
Au War Memorial House pour le Summer Festival d'Opéra
Première le 9 juin 2019
Direction de Moulds et distribution originale avec la prise de rôle de Sasha Cooke dans Orlando ( chanteuse dont je vous ai parlé en 2013 et 2015 dans des répertoires différents : Adamo et Anna des Troyens) ,chanteuse que j'avais louée pour ses prestations . J’ignore tout de ce qu'elle fera dans ce répertoire baroque .
Elle est attendue comme un grand espoir de grand mezzo ... à suivre
Une interview récente de Marilyn Horne à l'occasion de ce spectacle ( dont Cooke est une ancienne élève ) :
https://sfopera.com/globalassets/main-s ... nhorne.pdf
Les conseils on ne peu plus chiches qu'elle donne à Cooke pour ces représentions ( c'était Horne qui tenait le rôle à SF lors des dernières représentations sur cette scène qui remontent à 1986)
“She knows
what she needs to do. She will have her own take on
Orlando and bring that to all of the rehearsals and
performances. For the cast, I would just say stay healthy
and be prepared.”
Direction Christopher Moulds
mise en scène Harry Fehr
Décors Yannis Thavoris
Lumières Anna Watson
Projections Andrzej Goulding
Orlando Sasha Cooke
Angelica Heidi Stober
Dorinda Christina Gansch
Medoro Aryeh Nussbaum Cohen
Zoroastro Christian Van Horn
impressions après le spectacle du 21 juin
Bernard
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Handel-Orlando- Moulds/Fehr - San Francisco -06/2019
Photo de la production :
( pendant le blitz sur Londres pendant la WW II..... )
photo Cory Weaver
Bernard
( pendant le blitz sur Londres pendant la WW II..... )
photo Cory Weaver
Bernard
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Handel-Orlando- Moulds/Fehr - San Francisco -06/2019
Représentation du 21 juin 2019
Avant d'entrer dans la salle je prends connaissance des notes du metteur en scène.
Nous sommes à l'automne 1940 , Orlando est un as de l'aviation pendant la bataille d'Angleterre.
Il est atteint de troubles psychotiques , frappé par l'amour.....
Zoroastre, un médecin juif réfugié du continent, Medoro un soldat récemment évacué de Dunkerque , Dorinda une infirmière et Angelica qui évoque fréquemment son retour vers la patrie , une americaine.
Elle a rencontré Medoro quand celui ci est rentré de Dunkerque et tombée amoureuse......
Tout ce monde là se retrouve dans un hôpital militaire de l'ouest de Londres.( Ouvert en 1933,)
" En quelques endroits nous avons fait quelques petits ajustements du texte pour s'assurer qu'aucun personnage ne chante quelque chose qui soit en conflit avec ce que le spectateur voit ".
"Mais malgré ces slight amendments to fits the circonstances ... j'aime à penser que je suis resté fidèle à l'esprit de Handel.... j'espère qu'il aprouverait"
Bernard
Avant d'entrer dans la salle je prends connaissance des notes du metteur en scène.
Nous sommes à l'automne 1940 , Orlando est un as de l'aviation pendant la bataille d'Angleterre.
Il est atteint de troubles psychotiques , frappé par l'amour.....
Zoroastre, un médecin juif réfugié du continent, Medoro un soldat récemment évacué de Dunkerque , Dorinda une infirmière et Angelica qui évoque fréquemment son retour vers la patrie , une americaine.
Elle a rencontré Medoro quand celui ci est rentré de Dunkerque et tombée amoureuse......
Tout ce monde là se retrouve dans un hôpital militaire de l'ouest de Londres.( Ouvert en 1933,)
" En quelques endroits nous avons fait quelques petits ajustements du texte pour s'assurer qu'aucun personnage ne chante quelque chose qui soit en conflit avec ce que le spectateur voit ".
"Mais malgré ces slight amendments to fits the circonstances ... j'aime à penser que je suis resté fidèle à l'esprit de Handel.... j'espère qu'il aprouverait"
Bernard
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Handel-Orlando- Moulds/Fehr - San Francisco -06/2019
Premier entracte
35 instruments dans cette salle bien plus grande que Bastille dirigés par le magnifique Moulds , tout californiens et fréquentant peu le répertoire baroque qu'ils soient et avec leurs instruments modernes, dans cette salle merveilleuse où l'acoustique nous fait croire qu'on est à Naples, c'est un enchantement.
À côté de ça , cette mise en scène ne fonctionne pas.
Ce n'est pas étonnant , cet univers hospitalier contraignant fait errer les personnages d'une porte à une autre, et notre imaginaire baroque se retrouve, étriqué, engoncé dans des images absurdes pour cette musique et cette suite d'airs qui échapperont toujours à une fausse modernité .
De surcroît Sasha Cooke est terriblement sous dimensionnée.
Seul le trio final magnifiquement en place de ce premier acte nous sort de la torpeur.
Bernard
35 instruments dans cette salle bien plus grande que Bastille dirigés par le magnifique Moulds , tout californiens et fréquentant peu le répertoire baroque qu'ils soient et avec leurs instruments modernes, dans cette salle merveilleuse où l'acoustique nous fait croire qu'on est à Naples, c'est un enchantement.
À côté de ça , cette mise en scène ne fonctionne pas.
Ce n'est pas étonnant , cet univers hospitalier contraignant fait errer les personnages d'une porte à une autre, et notre imaginaire baroque se retrouve, étriqué, engoncé dans des images absurdes pour cette musique et cette suite d'airs qui échapperont toujours à une fausse modernité .
De surcroît Sasha Cooke est terriblement sous dimensionnée.
Seul le trio final magnifiquement en place de ce premier acte nous sort de la torpeur.
Bernard
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Handel-Orlando- Moulds/Fehr - San Francisco -06/2019
Second entracte
Un des plus beaux arias de l'opéra , le chant plaintif du rossignol " quando spieghi..." de la Dorinda de Christina Gansch aurait été tout à fait convaincant si la chanteuse n'avait pas un problème de justesse, attaquant toujours trop bas (ce qui sera le cas dans son grand aria du III)
Dommage car elle a technique et tempérament.
La seule vraiment de la soirée.
Somptueux aria de Medoro "Verdi allori sempre "
Le contre ténor Aryeh Nussbaum Cohen nous emporte dans les hautes sphères.
Décevant finale de l'acte II d'Orlando de Cooke à qui il manque tout le médian du registre .
Aucune épaisseur , intensité..
Bernard
Un des plus beaux arias de l'opéra , le chant plaintif du rossignol " quando spieghi..." de la Dorinda de Christina Gansch aurait été tout à fait convaincant si la chanteuse n'avait pas un problème de justesse, attaquant toujours trop bas (ce qui sera le cas dans son grand aria du III)
Dommage car elle a technique et tempérament.
La seule vraiment de la soirée.
Somptueux aria de Medoro "Verdi allori sempre "
Le contre ténor Aryeh Nussbaum Cohen nous emporte dans les hautes sphères.
Décevant finale de l'acte II d'Orlando de Cooke à qui il manque tout le médian du registre .
Aucune épaisseur , intensité..
Bernard
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Handel-Orlando- Moulds/Fehr - San Francisco -06/2019
Troisième acte
Pages fastueuses de Haendel , mêmes remarques que précédemment,
Chef et orchestre enthousiasmant.
Medoro sublime
Dorinde épatante mais détonnant quelque peu.
Heidi Stober toujours belle chanteuse mais trop mince vocalement et techniquement dans Angelica
Van Horn quelque peu égaré dans ce répertoire , en psychiatre finissant par adminitrer rien moins que trois électrochocs d'affilée à Orlando pour le guérir de ses délires.
Sasha Cooke hors de propos pour le San Francisco Opera.
Bonne chanteuse mais petite voix.
Une mise en scène dérisoire.
Notre héros est pratiquement du début à la fin en pyjama allant d'un dortoir à une chambre d'isolement, débutant sous un électro encephalographe , terminant avec des électrodes à electro chocs aux tempes.
Je vous passe le décor tournant et les portes.
La suite demain : Rusalka.
Bernard
Pages fastueuses de Haendel , mêmes remarques que précédemment,
Chef et orchestre enthousiasmant.
Medoro sublime
Dorinde épatante mais détonnant quelque peu.
Heidi Stober toujours belle chanteuse mais trop mince vocalement et techniquement dans Angelica
Van Horn quelque peu égaré dans ce répertoire , en psychiatre finissant par adminitrer rien moins que trois électrochocs d'affilée à Orlando pour le guérir de ses délires.
Sasha Cooke hors de propos pour le San Francisco Opera.
Bonne chanteuse mais petite voix.
Une mise en scène dérisoire.
Notre héros est pratiquement du début à la fin en pyjama allant d'un dortoir à une chambre d'isolement, débutant sous un électro encephalographe , terminant avec des électrodes à electro chocs aux tempes.
Je vous passe le décor tournant et les portes.
La suite demain : Rusalka.
Bernard
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Handel-Orlando- Moulds/Fehr - San Francisco -06/2019
Question récurrente.
Mais pourquoi ces foutus de metteurs en scène actuels nous fourguent- ils de la psychiatrie à tout propos ?
Bernard
Ps je vous laisse imaginer le ridicule du psychiatre qui nous ressuscite les Medoro et Angelica
Le deus ex machina dans un HP britannique en 1940 , je vous dis pas .
Mais pourquoi ces foutus de metteurs en scène actuels nous fourguent- ils de la psychiatrie à tout propos ?
Bernard
Ps je vous laisse imaginer le ridicule du psychiatre qui nous ressuscite les Medoro et Angelica
Le deus ex machina dans un HP britannique en 1940 , je vous dis pas .
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Handel-Orlando- Moulds/Fehr - San Francisco -06/2019
Pour une idée du décor général, et des costumes , les saluts
Bernard
Bernard
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Handel-Orlando- Moulds/Fehr - San Francisco -06/2019
Ca devient un gros poncif. Et encore, là, on a évité le "tout se passe dans la tête de Untel interné en HP"...Bernard C a écrit : ↑22 juin 2019, 08:13Question récurrente.
Mais pourquoi ces foutus de metteurs en scène actuels nous fourguent- ils de la psychiatrie à tout propos ?
Bernard
Ps je vous laisse imaginer le ridicule du psychiatre qui nous ressuscite les Medoro et Angelica
Le deus ex machina dans un HP britannique en 1940 , je vous dis pas .
Le sommeil de la raison engendre des monstres (Goya)