Qu'il s'agisse de Prévost ou de Massenet, ça ne se passe pas chez les putes.Bernard C a écrit : ↑12 mai 2019, 12:12Ceci dit c'est bien Manon de Massenet qui est le sujet de l'opéra.srourours a écrit : ↑12 mai 2019, 11:56Manon poétique ? Non mais le roman de l'abbé Prévost est des plus sulfureux ! Il ne faut pas oublier qu'à sa parution il se distribuait sous le manteau enfin. Alors certes Massenet l'edulcore presque absolument, lui superposant une esthétique très bourgeoise, pétrie des moeurs hypocrites de l'époque, ce qui n'a rien à voir avec le roman originel. Bref Manon, ce n'est pas une amourette. Chez Prévost ça sent le souffre.
( Et quand on en montre les rouages exacts , comme la mise en scène de Pelly y reussit assez bien , c'est une œuvre aux vertus politiques assez subversives.
C'est beaucoup plus efficace, pour dire des choses profondes sur l'aliénation, que les dérisoires provocations à la mode des fantasmes sexuels contemporains faits pour exciter la bourgeoisie de notre temps .)
Bernard
Quant à dire que l'oeuvre littéraire sent le souffre, c'est extrêmement exagéré AMHA, a minima.
Ce qui m'avait le plus frappé à la lecture de cette oeuvre, c'est l'absolu mystère qui entoure Manon : du fait du procédé narratif, on ne sait jamais ce qu'elle pense, sa parole est rare... Il est amusant aussi de voir qu'aucun des opéras inspirés de l'ouvrage n'arrive à évoquer la totalité des péripéties.