Oui! faire de Muti une victime serait une erreur. Il y a des enjeux qui nous échappent et honnêtement je me contrefout qu'il ait quitté la Scala ou pas.Stolzing a écrit : D'un autre côté, je ne suis pas sûr que Muti ait été poussé à la démission par d'horribles syndicalistes. Le personnage a l'air très imbu de lui-même et devait pouvoir exaspérer tout le monde, toutes tendances confondues (je n'ai pas d'infos particulières sur ce point).
Riccardo Muti a démissionné
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J'espère que tu avais compris que ma position était volontairement caricaturale. Par ailleurs, nul n'a dit que le droit syndical était le sauveur de la qualité, mais par contre réfuté que sa suppression le soit plus. C'est quand même une nuance de taille, cher sophisteStolzing a écrit :Judicieuse ... Les deux positions me paraissent aussi caricaturales l'une que l'autre et voir dans le droit syndical le sauveur de la qualité artistique ou la fin de la vraie beauté est plutôt rigolo.philou a écrit :Olaf et Friedmund, je vous décerne la chouquette d'or pour votre réaction si prompte et si judicieuse !
Je me rappelle d'un article du Monde sur les conditions de travail à l'Opera de Paris qui m'avait semblé relativement effroyables. Je me demande combien des dénonciateurs des mouvements sociaux les accepteraient pour eux-mêmes au quotidien, par sacrifice pour la cause publique...Stolzing a écrit : On peut aussi rappeler que Gall disait avoir sur son bureau un préavis de grève par jour et ce n'était sans doute pas pour la défense du service public de l'opéra et du plaisir des camarades spectateurs...
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Et nul ne peut affirmer que laisser les pleins pouvoirs à un chef (quel que soient ses qualités) soit garantie de qualité. Et rien ne dit que son départ ne servira pas la Scala non plus!Friedmund a écrit : Par ailleurs, nul n'a dit que le droit syndical était le sauveur de la qualité, mais par contre réfuté que sa suppression le soit plus.
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Attention aussi à la diffamation provenant de ce journal : je crois que Gall a obtenu la condamnation de plusieurs medias (je me souviens qu'il avait obtenu un droit de réponse sur le journal de la 2).Friedmund a écrit :
Je me rappelle d'un article du Monde sur les conditions de travail à l'Opera de Paris qui m'avait semblé relativement effroyables. Je me demande combien des dénonciateurs des mouvements sociaux les accepteraient pour eux-mêmes au quotidien, par sacrifice pour la cause publique...
L' aveuglement des syndicats
Malheureusement, quand on a "recollé les messages supprimés", ont a pris l' opportunité pour censurer ce que j' avais écrit, sans même des points de suspension pour indiquer qu' on avait ommis un pont centrale: que toute cette pagaille a été suscité par les syndicats pour essayer de conjurer la possible privatisation du théâtre, ce que j' avais qualifiée de "comportement maffieux".
Apparement la critique aux syndicats constitut un tel lèse-majesté qu' on ne peut souffrir que la liberté d' expression s' étende si loin!
Et pourtant, assumant que la logique ne soit également interdite, on ne voit pas comment l' attentat accompli contre un grand artiste comme Muti, guarant de qualité, sert à convaicre les forces obscures dans le gouvernement Milanais quer veulent, en effet, voir la Tiffany à La Scala, de ne pas privatiser le théâtre?pour des pires raisons, évidemment. La privatisation sans Muti, est elle donc meilleure qu' la privatisation avec????
Apparement la critique aux syndicats constitut un tel lèse-majesté qu' on ne peut souffrir que la liberté d' expression s' étende si loin!
Et pourtant, assumant que la logique ne soit également interdite, on ne voit pas comment l' attentat accompli contre un grand artiste comme Muti, guarant de qualité, sert à convaicre les forces obscures dans le gouvernement Milanais quer veulent, en effet, voir la Tiffany à La Scala, de ne pas privatiser le théâtre?pour des pires raisons, évidemment. La privatisation sans Muti, est elle donc meilleure qu' la privatisation avec????
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La tempête ne venait-elle tout simplement pas du limogeage expéditif et brutal de Carlo Fontana sous pression de Muti, que le personnel et l'orchestre ont trouvé choquant dans le forme, et dans le fond, Fontana ayant été un surintendant attentif et apprécié du personnel de la Scala?
Faudrait quand même pas non plus tout mélanger, le départ de Muti n'a rien a voir avec des questions de privatisation, ou de 'critique syndicale', c'est juste un putsch raté de Riccardo Muti qui a fait virer quelqu'un de populaire et apprécié, son patron de surcroït.
Par ailleurs la contreverse entre Fontana et Muti portait sur des questions de répertoire (Fontana voulait revenir à une programmation plus classique pour attirer un nouveau public et faire le plein) et de pouvoir au sein de la Scala, Muti ayant voulu jouer au duce del nostro duce comme dirait Iago.
Faudrait quand même pas non plus tout mélanger, le départ de Muti n'a rien a voir avec des questions de privatisation, ou de 'critique syndicale', c'est juste un putsch raté de Riccardo Muti qui a fait virer quelqu'un de populaire et apprécié, son patron de surcroït.
Par ailleurs la contreverse entre Fontana et Muti portait sur des questions de répertoire (Fontana voulait revenir à une programmation plus classique pour attirer un nouveau public et faire le plein) et de pouvoir au sein de la Scala, Muti ayant voulu jouer au duce del nostro duce comme dirait Iago.
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En effet, Muti ne me semble pas la victime dans cette histoire, loin s'en faut, et cela faisait de tout de façon longtemps qu'il évoquait son désir de passer à autre chose (son retour au symphonique).David-Opera a écrit :Oui! faire de Muti une victime serait une erreur. Il y a des enjeux qui nous échappent et honnêtement je me contrefout qu'il ait quitté la Scala ou pas.Stolzing a écrit : D'un autre côté, je ne suis pas sûr que Muti ait été poussé à la démission par d'horribles syndicalistes. Le personnage a l'air très imbu de lui-même et devait pouvoir exaspérer tout le monde, toutes tendances confondues (je n'ai pas d'infos particulières sur ce point).
Par contre, je regretterai sa présence à la tête de Scala, car je crois qu'il avait apporté une âme (musicale) à ce théatre et y avait fait quelques brillants coups d'éclat.
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Re: L' aveuglement des syndicats
Nous ne sommes plus au XIXe siècle, qualifier des syndicalistes de "racaille" ou de "mafia", et souhaiter qu'ils soient congédiés comme des manants est inacceptable. Pourquoi pas le retour au livret ouvrier? Pourquoi ne pas demander que la police tire sur les grévistes?Capulet a écrit :Apparement la critique aux syndicats constitut un tel lèse-majesté qu' on ne peut souffrir que la liberté d' expression s' étende si loin!
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Re: L' aveuglement des syndicats
Assimilation un peu excessive: il n'y a pas beaucoup de rapport entre un musicien cégétiste au statut de fonctionnaire qui abuse du droit de grêve et des mineurs sur lesquels on fait donner l'armée (ce qui me rappelle que la dernière fois que c'est arrivé en France, c'est sous le socialiste Jules Moch : comme quoi rien n'est jamais tout blanc ou tout noir en politique ... ).richie3774 a écrit :Nous ne sommes plus au XIXe siècle, qualifier des syndicalistes de "racaille" ou de "mafia", et souhaiter qu'ils soient congédiés comme des manants est inacceptable. Pourquoi pas le retour au livret ouvrier? Pourquoi ne pas demander que la police tire sur les grévistes?Capulet a écrit :Apparement la critique aux syndicats constitut un tel lèse-majesté qu' on ne peut souffrir que la liberté d' expression s' étende si loin!
Nous ne sommes effectivement plus au XIXème siècle
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Re: L' aveuglement des syndicats
Qui définit où et comment commence l'abus? Même si je suis d'accord sur le fond, je préfère vivre dans un monde où l'abus possible est dans ce sens là, plutôt que dans l'autre (quoique je ne suis même pas sûr que ce soit le cas de notre monde, d'ailleurs...).PlacidoCarrerotti a écrit :Assimilation un peu excessive: il n'y a pas beaucoup de rapport entre un musicien cégétiste au statut de fonctionnaire qui abuse du droit de grêve et des mineurs sur lesquels on fait donner l'armée (ce qui me rappelle que la dernière fois que c'est arrivé en France, c'est sous le socialiste Jules Moch : comme quoi rien n'est jamais tout blanc ou tout noir en politique ... ).richie3774 a écrit :Nous ne sommes plus au XIXe siècle, qualifier des syndicalistes de "racaille" ou de "mafia", et souhaiter qu'ils soient congédiés comme des manants est inacceptable. Pourquoi pas le retour au livret ouvrier? Pourquoi ne pas demander que la police tire sur les grévistes?Capulet a écrit :Apparement la critique aux syndicats constitut un tel lèse-majesté qu' on ne peut souffrir que la liberté d' expression s' étende si loin!
Nous ne sommes effectivement plus au XIXème siècle