Mais comme elle joue bien et possède beaucoup d'allure en scène, qu'elle s'investit beaucoup, elle est souvent émouvante in vivophilopera a écrit : ↑11 nov. 2018, 11:55Je ne sais ce que donne Rebeka en salle a Bordeaux mais je viens d écouter son récital studio. Il y des moyens indiscutables mais sont ils naturels ou artificiels grâce à un bon ingénieur du son c est à vérifier en live...Le chant est assez desincarne assez avare en couleurs et en intention dramatique sur les mots,pour tout dire assez ennuyeux finalement quand on se tape le disque d une traite..
Donizetti - Anna Bolena - Daniel/Bischofberger - Bordeaux - 11/2018
Re: Donizetti - Anna Bolena- Daniel/Bischofberger- Bordeaux- 11/2018
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Re: Donizetti - Anna Bolena- Daniel/Bischofberger- Bordeaux- 11/2018
Certainement. J'ai vu sa Marguerite à la télé et elle m'a touché
PS : si vous ne l'avez pas remarqué Jérome a troqué son avatar de Caballe contre celui de Rebeka ...il est mordu indiscutablement
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( Eric Dahan Libération 25/06/2005)
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Re: Donizetti - Anna Bolena- Daniel/Bischofberger- Bordeaux- 11/2018
La deuxième de jeudi a été vraiment splendide, tout le monde se donnant à fond (la présence dans la salle de nombreux directeurs de grandes maisons pour le concours de chant n'y étant peut-être pas étrangère).
Rebeka très impressionnante, notamment dans la fureur, qui convient naturellement à la couleur mordante qu'elle a trouvé. Contre-ré en poupe et long mi bémol à la fin, attaqué sans respirer depuis le si bémol qui précède. "Al dolce guidami" manquant un peu d'abandon et de piani, mais vraiment une prestation de haut vol.
Semenchuk tellurique, mais presque trop orgresse, davantage Azucela et Eboli. Ceci étant, leur confrontation c'est vraiment quelque chose, surtout dans ce théâtre aux dimensions assez réduites.
Pene Pati épatant, projection moindre que ces deux consoeurs mais un aigu particulièrement brillant et lumineux, facile comme tout, il s'offre même le luxe du ré à la fin de la grande scène.
Seul Ivashchenko parait un peu perdu dans ce répertoire, belle voix mais comme pas vraiment à sa place.
Très bons seconds rôles, notamment Kévin Amiel et Marion Lebègue.
La mise en scène est un peu vide et manque surtout de direction d'acteurs, chacun faisant de son mieux pour faire vivre le drame. La seconde partie parait un peu longue, avec cet enchaînement de scènes, et aurait mérité davantage de tension (je repense à Vienne et la dernière Bolena de Grubi, où tous brûlaient les planches et où on ne voyait pas le temps passer).
Dommage pour la direction de Paul Daniel, où les reprises sont coupées et certaines codas bêtement raccourcies (pourquoi, pour gagner deux secondes?) et la sècheresse de l'acoustique empêche une certaine volupté sonore de la part de l'orchestre.
Ceci étant, on passe une magnifique soirée.
Rebeka très impressionnante, notamment dans la fureur, qui convient naturellement à la couleur mordante qu'elle a trouvé. Contre-ré en poupe et long mi bémol à la fin, attaqué sans respirer depuis le si bémol qui précède. "Al dolce guidami" manquant un peu d'abandon et de piani, mais vraiment une prestation de haut vol.
Semenchuk tellurique, mais presque trop orgresse, davantage Azucela et Eboli. Ceci étant, leur confrontation c'est vraiment quelque chose, surtout dans ce théâtre aux dimensions assez réduites.
Pene Pati épatant, projection moindre que ces deux consoeurs mais un aigu particulièrement brillant et lumineux, facile comme tout, il s'offre même le luxe du ré à la fin de la grande scène.
Seul Ivashchenko parait un peu perdu dans ce répertoire, belle voix mais comme pas vraiment à sa place.
Très bons seconds rôles, notamment Kévin Amiel et Marion Lebègue.
La mise en scène est un peu vide et manque surtout de direction d'acteurs, chacun faisant de son mieux pour faire vivre le drame. La seconde partie parait un peu longue, avec cet enchaînement de scènes, et aurait mérité davantage de tension (je repense à Vienne et la dernière Bolena de Grubi, où tous brûlaient les planches et où on ne voyait pas le temps passer).
Dommage pour la direction de Paul Daniel, où les reprises sont coupées et certaines codas bêtement raccourcies (pourquoi, pour gagner deux secondes?) et la sècheresse de l'acoustique empêche une certaine volupté sonore de la part de l'orchestre.
Ceci étant, on passe une magnifique soirée.
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Re: Donizetti - Anna Bolena- Daniel/Bischofberger- Bordeaux- 11/2018
dessoles a écrit : ↑12 nov. 2018, 02:57La musique de Donizetti(comme Rossini) permet dans les conclusions d'airs ,suivant les capacités des chanteurs, de "varier" ....nous avions cet apres midi a Bordeaux cette rare chance de disposer de chanteurs qui permettaient tout ce délire ,ces exagérations qui font des moments d'opéras exceptionnels.
Décidez-vous !
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Re: Donizetti - Anna Bolena- Daniel/Bischofberger- Bordeaux- 11/2018
PlacidoCarrerotti a écrit : ↑12 nov. 2018, 16:23dessoles a écrit : ↑12 nov. 2018, 02:57La musique de Donizetti(comme Rossini) permet dans les conclusions d'airs ,suivant les capacités des chanteurs, de "varier" ....nous avions cet apres midi a Bordeaux cette rare chance de disposer de chanteurs qui permettaient tout ce délire ,ces exagérations qui font des moments d'opéras exceptionnels.Décidez-vous !
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Dimanche,les reprises y étaient,jamais identiques, sauts d'octave, variations.....pas un instant d'ennui...je ne suis pas musicien...seulement mélomane et ai entendu les bolena sur scène de Gruberova( grande période..annees 1989,92..),de Netrebko(la meilleure actuelle....) ....Rebeka est a un tres haut niveau d'investissement...medium riche et puissant,aigus fulgurants...je le répète,comme pour gruberova ,ne manquent que les graves...
Re: Donizetti - Anna Bolena- Daniel/Bischofberger- Bordeaux- 11/2018
et les trilles
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Re: Donizetti - Anna Bolena- Daniel/Bischofberger- Bordeaux- 11/2018
Ils auraient réouvert les reprises entre jeudi et dimanche?dessoles a écrit : ↑12 nov. 2018, 17:05Dimanche,les reprises y étaient,jamais identiques, sauts d'octave, variations.....pas un instant d'ennui...je ne suis pas musicien...seulement mélomane et ai entendu les bolena sur scène de Gruberova( grande période..annees 1989,92..),de Netrebko(la meilleure actuelle....) ....Rebeka est a un tres haut niveau d'investissement...medium riche et puissant,aigus fulgurants...je le répète,comme pour gruberova ,ne manquent que les graves...PlacidoCarrerotti a écrit : ↑12 nov. 2018, 16:23dessoles a écrit : ↑12 nov. 2018, 02:57La musique de Donizetti(comme Rossini) permet dans les conclusions d'airs ,suivant les capacités des chanteurs, de "varier" ....nous avions cet apres midi a Bordeaux cette rare chance de disposer de chanteurs qui permettaient tout ce délire ,ces exagérations qui font des moments d'opéras exceptionnels.Décidez-vous !
Jeudi soir, les cabalettes n'étaient pas reprises, du coup certains ornementaient directement ce qu'il leur restait.
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Re: Donizetti - Anna Bolena- Daniel/Bischofberger- Bordeaux- 11/2018
Perso ce ne sont pas là mes références (loin de là) mais comme je n'ai jamais vu Anna Bolena sur scène je pense que je n'ai pas le droit d'en dire plus ..
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Re: Donizetti - Anna Bolena- Daniel/Bischofberger- Bordeaux- 11/2018
Les graves et les trilles sont essentiels dans ce rôle.dessoles a écrit : ↑12 nov. 2018, 17:05[Dimanche,les reprises y étaient,jamais identiques, sauts d'octave, variations.....pas un instant d'ennui...je ne suis pas musicien...seulement mélomane et ai entendu les bolena sur scène de Gruberova( grande période..annees 1989,92..),de Netrebko(la meilleure actuelle....) ....Rebeka est a un tres haut niveau d'investissement...medium riche et puissant,aigus fulgurants...je le répète,comme pour gruberova ,ne manquent que les graves...dessoles a écrit : ↑12 nov. 2018, 02:57La musique de Donizetti(comme Rossini) permet dans les conclusions d'airs ,suivant les capacités des chanteurs, de "varier" ....nous avions cet apres midi a Bordeaux cette rare chance de disposer de chanteurs qui permettaient tout ce délire ,ces exagérations qui font des moments d'opéras exceptionnels.
La plus incroyable Bolena de l'époque c'est vraiment La Radvanovsky
Bernard
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Donizetti - Anna Bolena- Daniel/Bischofberger- Bordeaux- 11/2018
J'ai été un peu frustré du côté des trilles mais qu'on ne dise pas qu'elle ne sait pas varier les couleurs. Elle a été extraordinaire dans Giudici ad Anna et le final du II.
J'ai vraiment eu l'impression que pour la scène finale, elle était préoccupée d'arriver à plier ce drap de plusieurs mètres de long en chantant et ça ne l'a pas aidée pendant la dernière partie de l'air, mais pas empêchée de terminer avec un suraigu dont je serais bien incapable de dire ce que c'était.
J'ai vraiment eu l'impression que pour la scène finale, elle était préoccupée d'arriver à plier ce drap de plusieurs mètres de long en chantant et ça ne l'a pas aidée pendant la dernière partie de l'air, mais pas empêchée de terminer avec un suraigu dont je serais bien incapable de dire ce que c'était.