Surtout quand on veut bien se rappeler ce qu'on trouve sous les pendus de frais ?aroldo a écrit :et pourquoi est-ce que Ricardo est tué par son meilleur ami ... par ce qu'il les a surpris en train de boire un (boston) tea (party) sous un gibet !
Quel est votre Verdi préféré ?
Evidemment c'est une question que ne se posait jamais Gluck
Pour revenir à nos moutons la différence principale pour moi entre les deux couples c'est leur différence d'âge.
Riccardo est un homme responsable, Amelia une mère de famille (une des rares du théâtre lyrique).
Si Tristan et Isolde sont aussi égocentrés (comme le souligne Tuano) j'aurais tendance à l'attribuer à leur jeunesse
Pour revenir à nos moutons la différence principale pour moi entre les deux couples c'est leur différence d'âge.
Riccardo est un homme responsable, Amelia une mère de famille (une des rares du théâtre lyrique).
Si Tristan et Isolde sont aussi égocentrés (comme le souligne Tuano) j'aurais tendance à l'attribuer à leur jeunesse
l'enlevement de Clarissa a été un des évènements de ma jeunesse.
- Xavier
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Vous ne m'otterez pas de l'idée qu'il y a dans Un bal masqué une légèreté au bord de l'abîme, une finesse spirituelle, une distanciation, en un mot un humour détaché que Verdi avait conçu lui même comme français qui est aux antipodes de la géniale prétention wagnérienne.
La personalité de Riccardo, ou plutôt Gustavo III, penche au moins autant du côté d'Oscar que d'Amelia. Jamais un héros wagnerien n'aurait cette ambiguïté. Ou alors qu'on me le montre et surtout qu'on me le fasse entendre !
Ceux qui ne voient dans un bal masqué que l'histoire d'amour impossible avec Amelia et leur Teco io sto passent à mon avis à côté de la plaque !
A relatif, relatif-et-demi et Un bal masqué porte bien son nom, plus subtile que bien des oeuvres univoques, il trompe aisément ceux qui l'écoutent avec une grille de lecture qui n'est pas celle de sa filiation franco-italienne (suivez mon regard outre-Rhin...)
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La personalité de Riccardo, ou plutôt Gustavo III, penche au moins autant du côté d'Oscar que d'Amelia. Jamais un héros wagnerien n'aurait cette ambiguïté. Ou alors qu'on me le montre et surtout qu'on me le fasse entendre !
Ceux qui ne voient dans un bal masqué que l'histoire d'amour impossible avec Amelia et leur Teco io sto passent à mon avis à côté de la plaque !
A relatif, relatif-et-demi et Un bal masqué porte bien son nom, plus subtile que bien des oeuvres univoques, il trompe aisément ceux qui l'écoutent avec une grille de lecture qui n'est pas celle de sa filiation franco-italienne (suivez mon regard outre-Rhin...)
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Pour l'instant on cherchait plutôt ce qui pouvait faire du Bal un Tristan et Isolde Latin ...Xavier a écrit :Vous ne m'otterez pas de l'idée qu'il y a dans Un bal masqué une légèreté au bord de l'abîme, une finesse spirituelle, une distanciation, en un mot un humour détaché que Verdi avait conçu lui même comme français qui est aux antipodes de la géniale prétention wagnérienne.
La personalité de Riccardo, ou plutôt Gustavo III, penche au moins autant du côté d'Oscar que d'Amelia. Jamais un héros wagnerien n'aurait cette ambiguïté. Ou alors qu'on me le montre et surtout qu'on me le fasse entendre !
Ceux qui ne voient dans un bal masqué que l'histoire d'amour impossible avec Amelia et leur Teco io sto passent à mon avis à côté de la plaque !
A relatif, relatif-et-demi et Un bal masqué porte bien son nom, plus subtile que bien des oeuvres univoques, il trompe aisément ceux qui l'écoutent avec une grille de lecture qui n'est pas celle de sa filiation franco-italienne (suivez mon regard outre-Rhin...)
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Evidemment là tu soulignes une différence cruciale (qui fait que parfois mal dirigé le final du I ressemble un peu à du Offenbach ... mal dirigé aussi d'ailleurs !)
Est-ce que pour autant Amelia et Riccardo, même si leur histoire n'est pas centrale dans l'oeuvre, ne sont pas dignes amants et représentants de la fin amor ? Et donc égaux en dignité à leurs possibles équivalents wagnériens ?
Je n'aime pas l'humour wagnérien : et j'avoue ma souffrance en écoutant les maitres ...
Francesco (qui écoute Von Stade dans Monteverdi et Cavalli ... que c'est bo )
l'enlevement de Clarissa a été un des évènements de ma jeunesse.
Je suis en admiration. Parvenir à écouter l'intégralité de l'oeuvre me semble déjà incroyable .... mais y prendre du plaisirbajazet a écrit :Aroldo,
moi qui me demande si les Maîtres Chanteurs n'est pas mon Wagner
Francesco, peu sensible à l'humour wagnérien !
PS : ceci dit sur le ton de l'humour justement. On ne peut pas tout aimer
PPS : Quelqu'un a déjà entendu des extraits de l'autre Bal, celui d'Aubert ?
Esprit français, au sens évoqué par Xavier plus haut, ou pas ?
l'enlevement de Clarissa a été un des évènements de ma jeunesse.
A
La personalité ou le coeur ?Xavier a écrit : La personalité de Riccardo, ou plutôt Gustavo III, penche au moins autant du côté d'Oscar que d'Amelia.
J'ai souvent entendu parler de cela mais je n'ai jamais compris.
- Xavier
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Seulement l'à peu près culturels de wagneriens qui, plaçant Tristan au sommet de l'art lyrique, cherchent des comparaisons à l'aune de leur étalon. Sentant confusément qu'avec Teco io sto Verdi a composé un des meilleurs duos d'amour de l'opéra italien post-belcantiste (et donc écoutable), en avant Guingamp et les comparaisons à 3 sous et hop : Un bal masqué est un Tristan italien !aroldo a écrit :
Pour l'instant on cherchait plutôt ce qui pouvait faire du Bal un Tristan et Isolde Latin ...
Emballé c'est pesé !
C'est de la même eaux que tous ces moutons qui vont répétant que les mélodies de Bellini sont belles comme des nocturnes de Chopin alors que, soit dit en passant, Bellini inspira Chopin et pas l'inverse, que je sache.
Pensée unique de tous ces symphonisto-wagnériens qui ont dominé la vie intellectuelle musicale depuis la fin du XIXième. Les même qui daubaient et daubent encore le Grand Opéra, la grande guitarre de Rossini, la musiquette des Donizetti, Auber et même de leurs épigones allemands (Lortzing, Flotow). La même pensée unique que véhicule encore les représentants de la génération de nos parents et grands-parents qui, les malheureux !, ont fait des études musicales et se sont fait bourrer le mou par cette même idéologie qui se déverse paradoxalement dans les interviews d'Elisabeth Schwarzkopf, d'Anne-Sofie Von Otter ou sur la scène de Garnier ces deux dernières années les jours de présentation de saison.
Vivement demain que toute cette vulgate s'éteigne avec ceux qui nous la rabache et qu'on puisse aimer la musique sans grilles de lecture aussi tordues que préfabriquées !
X, râleur
"Calmatevi, ben mio ?"
Tu n'as pas songé que cette formule à la noix pouvait AUSSI émaner de verdiens qui trouvent beaucoup de défauts au Bal masqué (j'en connais au moins une douzaine, dont certains disent que c'est un Verdi raté ?) et qui tentent d'en faire briller les charmes tant bien que mal ?
Attention, cher Xavier, de ne pas tomber dans la parano primaire (et c'est un spécialiste qui te le dis !).
B., qui n'aime guère le Bal masqué, ni Falstaff d'ailleurs.
Tu n'as pas songé que cette formule à la noix pouvait AUSSI émaner de verdiens qui trouvent beaucoup de défauts au Bal masqué (j'en connais au moins une douzaine, dont certains disent que c'est un Verdi raté ?) et qui tentent d'en faire briller les charmes tant bien que mal ?
Attention, cher Xavier, de ne pas tomber dans la parano primaire (et c'est un spécialiste qui te le dis !).
B., qui n'aime guère le Bal masqué, ni Falstaff d'ailleurs.