Mosuc, Florez...et accessoirement Les Puritains
Mosuc, Florez...et accessoirement Les Puritains
Je suis retourné voir Les Puritains hier. Placido a écrit une remarquable critique fouillée; je n'y reviens pas.
Déjà ce n'est pas si souvent donné. Les ténors capables de chanter Arturo se comptent sur les doigts d'une (ou deux?) mains.
D'ailleurs le très grand Alfredo Kraus avait abandonné le rôle malgré sa technique et ses aigus, car il ne s'agit pas de balancer un seul contre-ut...
J.D.Florez prend souvent son temps et sa respiration avant de balancer ces aigus inhumains; on peut le comprendre.
Mosuc est un enchantement vocal. Quelle technique! Enfin une soprano pour laquelle on ne tremble pas en se disant "ouf, elle l'a réussi"! Elle balance les aigus avec une facilité qui fait qu'à aucun moment cela ne sent l'effort. Et Dieu sait qu'elle en balance et qu'elle les tient! Car c'est aussi une régulation du souffle parfaite (avec piani ou crescendi rendus possibles par la même occasion). Tout ceci avec un bon volume que n'ont pas souvent les soprani à aigus. C'est vrai que pour le jeu, on peut ne pas aimer. J'avais préféré la jeune Anderson de 87. Mais on ne peut vivre dans le passé (qui risque de s'enjoliver avec le temps d'ailleurs)
Quant au final, Placido a tout dit: quel ridicule qu'un metteur en scène se permette de supprimer les choeurs (qui chantent leur joie-dixit le livret), se permette de faire assassiner Arturo entre les 2 couplets guillerets d'Elvira, et se permette donc le non-sens d'une cabalette sautillante, avec paroles d'allégresse devant le cadavre dudit Arturo! Cherchez l'erreur...
Déjà ce n'est pas si souvent donné. Les ténors capables de chanter Arturo se comptent sur les doigts d'une (ou deux?) mains.
D'ailleurs le très grand Alfredo Kraus avait abandonné le rôle malgré sa technique et ses aigus, car il ne s'agit pas de balancer un seul contre-ut...
J.D.Florez prend souvent son temps et sa respiration avant de balancer ces aigus inhumains; on peut le comprendre.
Mosuc est un enchantement vocal. Quelle technique! Enfin une soprano pour laquelle on ne tremble pas en se disant "ouf, elle l'a réussi"! Elle balance les aigus avec une facilité qui fait qu'à aucun moment cela ne sent l'effort. Et Dieu sait qu'elle en balance et qu'elle les tient! Car c'est aussi une régulation du souffle parfaite (avec piani ou crescendi rendus possibles par la même occasion). Tout ceci avec un bon volume que n'ont pas souvent les soprani à aigus. C'est vrai que pour le jeu, on peut ne pas aimer. J'avais préféré la jeune Anderson de 87. Mais on ne peut vivre dans le passé (qui risque de s'enjoliver avec le temps d'ailleurs)
Quant au final, Placido a tout dit: quel ridicule qu'un metteur en scène se permette de supprimer les choeurs (qui chantent leur joie-dixit le livret), se permette de faire assassiner Arturo entre les 2 couplets guillerets d'Elvira, et se permette donc le non-sens d'une cabalette sautillante, avec paroles d'allégresse devant le cadavre dudit Arturo! Cherchez l'erreur...
Ce finale est catastrophique. Ce sera pareil à Berlin en juin ?
Je sais que je suis chiant avec ça mais : il semblerait que JDF s'arrête au contre-ré dans les Puritains alors qu'il est censé faire un contre-fa. Donc si on considère qu'il fait partie des quelques ténors capables de chanter Arturo, c'est peut-être exagéré.
Nous sommes tous capables de faire un contre-fa. Pourquoi ne le fait-il pas ?
Je sais que je suis chiant avec ça mais : il semblerait que JDF s'arrête au contre-ré dans les Puritains alors qu'il est censé faire un contre-fa. Donc si on considère qu'il fait partie des quelques ténors capables de chanter Arturo, c'est peut-être exagéré.
Nous sommes tous capables de faire un contre-fa. Pourquoi ne le fait-il pas ?
- Xavier
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Ben voyons ! Si je te suis bien Corelli n'avait pas la voix de Manrico puisqu'il baissait systématiquement Di quella pira d'un demi-ton. Idem pour les 4/5ième des autres tenanciers de ce rôle (en gros, à peu près tous à part Lauri-Volpi, Bonisolli et Lotric...).tuano a écrit :Ce finale est catastrophique. Ce sera pareil à Berlin en juin ?
Je sais que je suis chiant avec ça mais : il semblerait que JDF s'arrête au contre-ré dans les Puritains alors qu'il est censé faire un contre-fa. Donc si on considère qu'il fait partie des quelques ténors capables de chanter Arturo, c'est peut-être exagéré.
Nous sommes tous capables de faire un contre-fa. Pourquoi ne le fait-il pas ?
Idem pour Arturo. A ma connaisance, n'ont fait un contre-fa sur scène (et encore, faut voir comment !) que Matteuzzi, Kunde, Groves, Terranova et Di Giuseppe, Morino peut-être ? Que les plus grandes stars !!!
Exit donc les Arturo de Big Lulu, Gedda (ces deux derniers ayant fait une espèce de truc assimilé à un fa en studio), Kraus, Fisichella ou Giordani, sans parler de Di Stefano !
A mon sens, il faut déjà se féliciter d'avoir un ténor à même d'assumer Un thé aux carottes, Vieni fra questa in braccia et une des deux contre-notes de Credea si misera ! Je ne sais pas si Alvarez, quand il a chanté ce rôle il y a peu, n'a pas transposé à qui mieux mieux. Qui sait même si Calleja, que j'ai pourtant entendu faire de splendides ré bémol sur scène, n'en fera pas autant en juin à Berlin ?
Soit dit en passant, dans le même genre, à part Matteuzzi et Morino, personne a ma connaissance n'a chanté le rôle d'Elvino de la Somnambule et surtout Ah perche non poss'odiarti. A bien y réflechir, Florez l'a peut-être fait d'ailleurs... Sont-ce pour autant les trois seuls à avoir pu chanter le rôle ?
Dans le genre, je trouve que Sutherland n'assume pas vraiment le rôle d'Esclarmonde parce qu'au sein de ce rôle assassin dont elle se joue des difficultés, elle ne fait pas le contre-sol ! (2nd°inside)
X
PS : c'est la mise en scène de John Dew à Berlin ? arrrrrghhhhh ! Non, pitié !!!
Re: Mosuc, Florez...et accessoirement Les Puritains
Oulàlà...je suis larguée, moi.valery a écrit :Je suis retourné voir Les Puritains hier. Placido a écrit une remarquable critique fouillée; je n'y reviens pas.
C'était où, c'était quand ?
Où est la critique de Placido ?
sur un site concurrent !
C'est juste que je ne suis pas d'accord pour qu'on dise à chaque fois que JDF est l'un des seuls ténors à avoir la voix du rôle. Je suis sûr que si on se fonde sur des critères qui font qu'il a la voix du rôle, il y en a pas mal d'autres qui l'ont aussi.
Non, tu ne me suis pas bien. J'adorerais voir JDF en Arturo, je sais très bien que j'ai très peu de chances de voir un jour un Arturo qui fait le contre-fa donc je peux tout à fait me contenter d'un contre-ré. A Münich, j'ai eu droit à José Bros qui s'est étranglé dans l'aigu, j'aurais préféré JDF ! Et de toute façon, même avec Bros, j'ai été très indulgent, le rôle est impossible à chanter, je suis toujours admiratif des ténors (depuis que je chante moi-même et que je rate le fa, pas le contre-fa, le fa !).Xavier a écrit : Ben voyons ! Si je te suis bien Corelli n'avait pas la voix de Manrico puisqu'il baissait systématiquement Di quella pira d'un demi-ton. Idem pour les 4/5ième des autres tenanciers de ce rôle (en gros, à peu près tous à part Lauri-Volpi, Bonisolli et Lotric...).
C'est juste que je ne suis pas d'accord pour qu'on dise à chaque fois que JDF est l'un des seuls ténors à avoir la voix du rôle. Je suis sûr que si on se fonde sur des critères qui font qu'il a la voix du rôle, il y en a pas mal d'autres qui l'ont aussi.
Mes condoléances.Xavier a écrit :c'est la mise en scène de John Dew à Berlin ? arrrrrghhhhh ! Non, pitié !!!
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Re: Mosuc, Florez...et accessoirement Les Puritains
Sans citer de site, tu peux taper "placido carrerotti puritani" sur Google ... mais je n'ai rien ditmuriel a écrit : Oulàlà...je suis larguée, moi.
C'était où, c'était quand ?
Où est la critique de Placido ?
Pour suivre la remarque de Placido sur les innombrables pains dans l'orchestre de l'opéra de Vienne, je crois effectivement que c'est le genre de répertoire dont ils n'ont absolument rien à foutre. Chaslin n'étant pas une star pouvant leur en imposer, contrairement à Karajan, ils se laissent aller, en se disant, sans doute pas totalement à tort, que la plupart des gens sont là pour les chanteurs et ne remarqueront rien. Sauf que Placido avait l'oreille à tout...
Les viennois sont un orchestre notoirement capricieux et ils jouent bien le répertoire qui leur plaît vraiment (on n'imagine pas ce que ça peut être beau quand ils jouent le Freischütz, par exemple, ou Tristan avec Thielemann).
Les viennois sont un orchestre notoirement capricieux et ils jouent bien le répertoire qui leur plaît vraiment (on n'imagine pas ce que ça peut être beau quand ils jouent le Freischütz, par exemple, ou Tristan avec Thielemann).