Flûte enchantée - Bastille (représentations février 05) III
Ceux qui sont actuellement à Bastille sont les pires que j'ai jamais entendus. Avant, on faisait venir les enfants des... Hauts-de-Seine mais c'était sans doute pas assez bien. Je ne vois pas l'intérêt de faire venir des chanteurs du Tölzer Knabenchor si c'est pour prendre les moins bons ! C'est de ce choeur que sont presque toujours issus les garçons qui participent aux enregistrements studio de la Flûte enchantée et leur niveau est habituellement bien meilleur.
ils viennent bien de la maitrise des hauts de seine. le premier solo des trois est celui qui faisait inyoldtuano a écrit :Ceux qui sont actuellement à Bastille sont les pires que j'ai jamais entendus. Avant, on faisait venir les enfants des... Hauts-de-Seine mais c'était sans doute pas assez bien. Je ne vois pas l'intérêt de faire venir des chanteurs du Tölzer Knabenchor si c'est pour prendre les moins bons ! C'est de ce choeur que sont presque toujours issus les garçons qui participent aux enregistrements studio de la Flûte enchantée et leur niveau est habituellement bien meilleur.
Pourtant sur le site de l'Opéra National de Paris, c'est écrit :
Drei Knaben : Solistes du Tölzer Knabenchor
Puisqu'il n'y a plus les fiches à l'entrée de la salle, comment est-on censé connaître la distribution gratuitement ? Faut-il payer pour avoir le droit de savoir qui chante réellement ?
Pendant qu'ils y sont, pourquoi n'annoncent-ils pas Natalie Dessay en Reine de la Nuit et Kurt Moll en Sarastro ?
Drei Knaben : Solistes du Tölzer Knabenchor
Puisqu'il n'y a plus les fiches à l'entrée de la salle, comment est-on censé connaître la distribution gratuitement ? Faut-il payer pour avoir le droit de savoir qui chante réellement ?
Pendant qu'ils y sont, pourquoi n'annoncent-ils pas Natalie Dessay en Reine de la Nuit et Kurt Moll en Sarastro ?
Ayant vu ce spectacle à la télévision (et m'étant bien amusé jusqu'au moment où j'ai lu, incrédule, "Coproduction avec l'Opéra de Paris"), je n'avais guère d'illusions sur ce spectacle. L'insupportable prétention des concepteurs jointe à une imagination visuelle d'une affligeante pauvreté se traduit remarquablement dans une direction d'acteurs inexistante; cf. par exemple les mouvements de Tamino dans son air de l'acte I: après un petit nombre d'allers-retours inconséquents car non motivés par l'espace scénique, il finit par s'immobiliser face public pour nous débiter la fin de l'air exactement comme dans une production Opéra de Pairs 1950.
Je n'ai rien à ajouter à propos des textes parlés, de toute façon souvent difficilement audibles à cause des bruits divers de la scène: il semblerait cependant que, par rapport à la Ruhr et par rapport aux premières représentations, des coupures aient été opérées, car la seconde partie notamment, annoncée à 1 h 30, dure en fait à peine plus d'une heure dix; il serait bien entendu erroné d'y voir là une reconnaissance implicite de leur médiocrité par M. Mortier, qui comme chacun sait a toujours raison.
En ce qui concerne la musique, seule rescapée du naufrage, je suis surpris du ton souvent très négatif des commentaires. La direction de Marc Minkowski manque peut-être un peu de caractère (ce qui n'est guère étonnant vu que la production lui laisse peu de liberté), mais l'orchestre sonne bien et le tout est très vivant, incomparablement plus que lors des représentations à Garnier endormies par Armin Jordan (je n'ai pas vu Wilson/Kout). Minkowski démontre ainsi, nonobstant ses ennemis nombreux et particulièrement vindicatifs, que Mozart peut vivre aussi à Bastille! La distribution elle non plus n'est pas mal, en dehors d'une Reine au timbre désagréable et d'un Orateur une fois de plus en dessous de tout (W. Holzmaier). Ain Anger est un bon Sarastro, Degout un Papageno classique (mais on pourrait souhaiter qu'il soit plus drôle), Groves en difficulté avec l'allemand garde un timbre très agréable. Mireille Delunsch, elle, était audiblement malade, avec des syllabes qui ne sortent pas et une toux inquiétante; mais sa Pamina reste d'une grande intelligence, un timbre très personnel (ce qui n'est pas du tout un défaut) et une diction très correcte: elle aussi sert trop souvent de défouloir à des personnes qui attaquent en sa personne bien plus que son cas individuel.
Donc une soirée certes lamentable du point de vue scénique (mais on s'y attendait), mais d'une grande qualité musicale, ce qui est toujours mieux que rien!
Je n'ai rien à ajouter à propos des textes parlés, de toute façon souvent difficilement audibles à cause des bruits divers de la scène: il semblerait cependant que, par rapport à la Ruhr et par rapport aux premières représentations, des coupures aient été opérées, car la seconde partie notamment, annoncée à 1 h 30, dure en fait à peine plus d'une heure dix; il serait bien entendu erroné d'y voir là une reconnaissance implicite de leur médiocrité par M. Mortier, qui comme chacun sait a toujours raison.
En ce qui concerne la musique, seule rescapée du naufrage, je suis surpris du ton souvent très négatif des commentaires. La direction de Marc Minkowski manque peut-être un peu de caractère (ce qui n'est guère étonnant vu que la production lui laisse peu de liberté), mais l'orchestre sonne bien et le tout est très vivant, incomparablement plus que lors des représentations à Garnier endormies par Armin Jordan (je n'ai pas vu Wilson/Kout). Minkowski démontre ainsi, nonobstant ses ennemis nombreux et particulièrement vindicatifs, que Mozart peut vivre aussi à Bastille! La distribution elle non plus n'est pas mal, en dehors d'une Reine au timbre désagréable et d'un Orateur une fois de plus en dessous de tout (W. Holzmaier). Ain Anger est un bon Sarastro, Degout un Papageno classique (mais on pourrait souhaiter qu'il soit plus drôle), Groves en difficulté avec l'allemand garde un timbre très agréable. Mireille Delunsch, elle, était audiblement malade, avec des syllabes qui ne sortent pas et une toux inquiétante; mais sa Pamina reste d'une grande intelligence, un timbre très personnel (ce qui n'est pas du tout un défaut) et une diction très correcte: elle aussi sert trop souvent de défouloir à des personnes qui attaquent en sa personne bien plus que son cas individuel.
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- David-Opera
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Merci pour cette précision. J'attend un compte rendu détaillé de la manière dont Mr Mortier va défendre sa version de la flûte!RuggeroRaimondi a écrit : elle s'appelle Julia Kleiter et a déjà chanté ce rôle en juillet dernier à Bastille.
rappel : Mortier défend sa production à 13h aujourdhui jeudi à l'amphi bastille. venez nombreux!!!