Dans l'agenda ODB, le 27 octobre à 19h30, concert Alagna à Bastille .
De quoi qu'est-ce ????
Concert Alagna Bastille, 28/10/2006
Agréable concert que cette soirée alagnesque et mystérieuse. Qui a eu l'idée de ce concert ? Comment le programme a-t-il été conçu ? Comment les interprètes ont-ils été choisis ? Pourquoi cette soirée présentée comme étant réservée aux jeunes membres de l'AROP avait-elle un public plutôt du 3ème âge ?
Il y a avait deux chanteuses et deux ténors : Nathalie Manfrino (soprano blonde), Richard Plaza (ténor dramatique), Hélène Hébrard (mezzo blonde), Benoît Bénichou (ténor léger).
Chacun a chanté deux mélodies des frères Alagna sur des poèmes dont les auteurs n'étaient indiqués nulle part (Verlaine ?...). Ensuite, il y a eu des extraits d'opéras, de zarzuela, de comédie musicale et d'opérette.
La prononciation française n'était pas toujours très bonne. Nathalie Manfrino ferait douter qu'elle est française lorsqu'elle chante "louit" au lieu de "luit". Benoît Bénichou est assez incompréhensible dans les mélodies des Alagna. Hélène Hébrard est la seule qui semble se délecter de la langue française, en faisant sonner les consonnes.
Nathalie Manfrino est ravissante, tout comme sa voix. Si elle n'est pas forcément ma Mimi ou ma Manon idéale, son incarnation est tout à fait convaincante et charmante. J'aurais aimé un peu plus d'abandon dans la ligne Puccinienne, plus d'humilité coquette pour Mimi et pour Manon mais c'est vraiment affaire de goûts et de conceptions.
Sa Desdemona m'a comblé. Le timbre est plus brillant et plus féminin que celui des titulaires du rôles qu'on a pu voir sur la scène de l'Opéra Bastille. Techniquement, Nathalie Manfrino fait preuve d'une maîtrise stupéfiante, employant notamment avec science un messa di voce d'un effet irrésistible dans le duo de la fin du premier acte d'Otello. Je n'imagine pas qu'on puisse chanter cette partition de manière plus belle, tout en étant en adéquation totale avec le personnage.
Hélène Hébrard est peut-être la révélation de la soirée. Celle qui avait tenu le rôle principal de l'Enfant et les sortilèges la saison dernière au TCE n'est pas un mezzo comme les autres. Son timbre brillant (assez proche de celui de Manfrino. Quel dommage qu'elles n'aient chanté aucun duo ensemble !) est plutôt celui d'un soprano. Elle rappelle un peu Anne Sofie von Otter. Grande, blonde, un petit peu gauche, elle n'a pas un timbre dans le bas medium qui rappelle la sonorité virile d'une Kasarova ou d'une Larmore.
Son O del mio dolce ardore ambigu et touchant et son aisance scénique dans Barbe-Bleue la promettent à un bel avenir.
Richard Plaza a une voix trop puissante pour le studio de 200 places où se donnait le concert. Ce serait intéressant de l'entendre dans une grande salle. Sa biographie précise qu'il fait partie de la troupe de Kocise (Slovaquie) où il chante Pinkerton et Mario.
Benoît Bénichou sort des sentiers battus dans le choix des oeuvres qu'il interprète. Je ne connaissais pas Che intesi o annunzi (Elisabetta, Regina d'Inghilterra de Rossini) que le ténor chante avec beaucoup d'intensité. Le registre aigu (voire suraigu) est son point fort. Il termine chacune de ses interventions par une note aiguë, en particulier dans Art is calling for me (que connaissent les fans de Kiri Te Kanawa et de Jennifer Larmore) où il termine par un contre... mi ? fa ?? Étrange choix tout de même que cet air parodique plutôt réservé aux chanteuses célèbres.
Je me suis retrouvé sans m'en rendre compte à côté de Roberto Alagna pendant le cocktail qui a suivi. Je n'avais pas été aussi près de lui depuis que nous avions chanté Don Carlo avec Jane Eaglen !
Il y a avait deux chanteuses et deux ténors : Nathalie Manfrino (soprano blonde), Richard Plaza (ténor dramatique), Hélène Hébrard (mezzo blonde), Benoît Bénichou (ténor léger).
Chacun a chanté deux mélodies des frères Alagna sur des poèmes dont les auteurs n'étaient indiqués nulle part (Verlaine ?...). Ensuite, il y a eu des extraits d'opéras, de zarzuela, de comédie musicale et d'opérette.
La prononciation française n'était pas toujours très bonne. Nathalie Manfrino ferait douter qu'elle est française lorsqu'elle chante "louit" au lieu de "luit". Benoît Bénichou est assez incompréhensible dans les mélodies des Alagna. Hélène Hébrard est la seule qui semble se délecter de la langue française, en faisant sonner les consonnes.
Nathalie Manfrino est ravissante, tout comme sa voix. Si elle n'est pas forcément ma Mimi ou ma Manon idéale, son incarnation est tout à fait convaincante et charmante. J'aurais aimé un peu plus d'abandon dans la ligne Puccinienne, plus d'humilité coquette pour Mimi et pour Manon mais c'est vraiment affaire de goûts et de conceptions.
Sa Desdemona m'a comblé. Le timbre est plus brillant et plus féminin que celui des titulaires du rôles qu'on a pu voir sur la scène de l'Opéra Bastille. Techniquement, Nathalie Manfrino fait preuve d'une maîtrise stupéfiante, employant notamment avec science un messa di voce d'un effet irrésistible dans le duo de la fin du premier acte d'Otello. Je n'imagine pas qu'on puisse chanter cette partition de manière plus belle, tout en étant en adéquation totale avec le personnage.
Hélène Hébrard est peut-être la révélation de la soirée. Celle qui avait tenu le rôle principal de l'Enfant et les sortilèges la saison dernière au TCE n'est pas un mezzo comme les autres. Son timbre brillant (assez proche de celui de Manfrino. Quel dommage qu'elles n'aient chanté aucun duo ensemble !) est plutôt celui d'un soprano. Elle rappelle un peu Anne Sofie von Otter. Grande, blonde, un petit peu gauche, elle n'a pas un timbre dans le bas medium qui rappelle la sonorité virile d'une Kasarova ou d'une Larmore.
Son O del mio dolce ardore ambigu et touchant et son aisance scénique dans Barbe-Bleue la promettent à un bel avenir.
Richard Plaza a une voix trop puissante pour le studio de 200 places où se donnait le concert. Ce serait intéressant de l'entendre dans une grande salle. Sa biographie précise qu'il fait partie de la troupe de Kocise (Slovaquie) où il chante Pinkerton et Mario.
Benoît Bénichou sort des sentiers battus dans le choix des oeuvres qu'il interprète. Je ne connaissais pas Che intesi o annunzi (Elisabetta, Regina d'Inghilterra de Rossini) que le ténor chante avec beaucoup d'intensité. Le registre aigu (voire suraigu) est son point fort. Il termine chacune de ses interventions par une note aiguë, en particulier dans Art is calling for me (que connaissent les fans de Kiri Te Kanawa et de Jennifer Larmore) où il termine par un contre... mi ? fa ?? Étrange choix tout de même que cet air parodique plutôt réservé aux chanteuses célèbres.
Je me suis retrouvé sans m'en rendre compte à côté de Roberto Alagna pendant le cocktail qui a suivi. Je n'avais pas été aussi près de lui depuis que nous avions chanté Don Carlo avec Jane Eaglen !