Monteverdi ? L?Incoronazione di Poppea ? Jacobs ? TCE, 10/04

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Monteverdi ? L?Incoronazione di Poppea ? Jacobs ? TCE, 10/04

Message par Rameau » 14 oct. 2004, 06:30

Réception mouvementée

Il est toujours difficile de se faire une idée de l'équilibre entre huées et bravos au sein d'un public, mais à mes oreilles les huées l'ont emporté hier soir lorsque l'équipe de mise en scène est venue sur la scène. Hélas, je ne puis que me trouver d'accord avec ceux qui ont hué M. McVicar et compagnie.

Ca commence mal dès le prologue. Engoncées dans des robes invraisemblables, Patrizia Ciofi (chauve pour l'occasion) et Anne Sofie von Otter, font ce qu'elles peuvent, mais McVicar a voulu, dans ce prologue, faire comprendre que, certes, on parle de personnages antiques, mais qu'au-delà de l'aspect très guindé on va voir ici des personnages de chair et d'os, très vivants. Problème, il ne nous reste ici que l'aspect guindé de ce prologue, alors que la musique comme le texte de ce prologue sont au contraire un modèle d'humour et de fluidité. Ca ne s'arrange pas ensuite, McVicar étant trop peu inspiré pour faire autre chose que remplir, avec des gestes souvent superflus, une illustration trop littérale de l'oeuvre, sans émotion, sans créer de liens entre les personnages. Le décor très chic et très passe-partout n'aide pas à transformer les chanteurs en personnages. Il n'y a donc rien de scandaleux, rien de révoltant dans ce spectacle, mais simplement une panne complète d'inspiration, qui commence à me faire soupçonner que la réussite exceptionnelle d'Agrippina était une exception dans le travail de McVicar.

Musicalement, cela ne va pas beaucoup mieux. Comme beaucoup, j'ai "appris" Monteverdi dans les enregistrements de René Jacobs, et ses enregistrements de Cavalli restent très importants pour moi dans la mesure où ils sont hélas les seuls ou presque. Mais depuis, j'ai un peu changé d'avis grâce à la contestation portée, entre autres, par Ivor Bolton à Munich (et bien tôt à Paris) ou William Christie dans son Retour d'Ulysse à Aix et en tournée, qui animent Monteverdi essentiellement grâce au continuo, les "dessus" n'intervenant que là où ils sont prévus explicitement dans les sources*. Ici, Jacobs réécrit les accompagnements nettement moins que dans son enregistrements, ce qui peut sembler une concession aux thèses adverses (on pourrait dire ennemies, tant Jacobs met de vigueur à défendre son point de vue). Malheureusement, j'ai trouvé son continuo peu satisfaisant, peu imaginatif, utilisant trop peu les luths et souvent trop le clavecin. Ce qui lui a été reproché dans son enregistrement - manque de cohérence dans le choix des tempos, absence de rythme d'ensemble au long de l'oeuvre - est encore plus vrai ici, et le choix des chanteurs est nettement moins satisfaisant qu'au disque. Le couple formé par Danielle Borst, vipérine, séductrice et manipulatrice, et Guillemette Laurens, beau timbre et constante ambiguïté entre l'adolescent fougueux et le "monarca del mondo", était inoubliable; ici, Patrizia Ciofi a de fréquents problèmes avec la tessiture (mais aussi de beaux moments), et Anna Caterina Antonacci, avec une voix merveilleuse, est trop peu dirigée (par le metteur en scène comme par le chef) pour réussir à créer un personnage. Les seconds rôles sont eux aussi moins inspirés, rien de comparable au Liberto de Guy de Mey, qui chantait les vocalises de l'air "Mori e mori felice" avec une poésie vraiment céleste. Seule Anne Sofie von Otter parvient, sinon à faire oublier la toujours impériale Jennifer Larmore, du moins à se hisser au même niveau, avec une gestuelle sobre beaucoup plus adaptée que ce que les autres personnages nous infligent, et un sens du mot qui rend enfin justice aux auteurs de ce chef-d'oeuvre.

Bref, il est urgent d'attendre le spectacle de Garnier pour enfin retrouver cet opéra qui est l'un de mes préférés, toutes périodes confondues.
Et si vous n'avez pas de billets pour cette production et voulez aller au spectacle, précipitez-vous donc à la billetterie... du Châtelet!

*Rappelons que les deux manuscrits du Couronnement de Poppée, tous deux postérieurs à la création, ne notent qu'une basse non chiffrée pour l'accompagnement des airs, un peu comme si on accompagnait l'opéra au clavecin en jouant avec un seul doigt; les ritornelli (courts passages orchestraux un peu partout dans la partition) sont seuls (ou presque) à bénéficier d'un accompagnement à plusieurs parties. Si, évidemment, chacun s'accorde à dire qu'il faut "réaliser" le continuo, la question est de savoir s'il faut étoffer l'accompagnement en réalisant un accompagnement à 3, 4 ou 5 parties, ou se contenter du continuo (qui peut être très riche: clavecins, luths, théorbe, guitare, harpe, violoncelles..., pas moins d'une dizaine de musiciens dans les productions munichoises). M. Jacobs dit que ce travail d'"orchestration" est obligatoire, MM. Christie et Bolton pensent le contraire, et moi de même.

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Message par tuano » 14 oct. 2004, 06:39

Décevant spectacle, donc... Surtout qu'au niveau de l'intrigue, c'est un peu la suite d'Agrippina.

Si j'ai bien compris, il n'y a pas tout à fait de transposition temporelle mais des éléments multi-temporels ?

Je ne suis pas sûr la production qui sera présentée au Palais Garnier sera beaucoup plus réussie :

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Re: L'incoronazione di Poppea, octobre 2004

Message par Remigio » 14 oct. 2004, 06:57

Rameau a écrit : M. Jacobs dit que ce travail d'"orchestration" est obligatoire, MM. Christie et Bolton pensent le contraire, et moi de même.
Euh... et Minko, il en pense quoi ??? Je l'avais entendu diriger cette oeuvre à la Cité de la Musique : ça va être différent ou pas alors ?

R., que le sujet dépasse un peu...

PS : quelqu'un y va dimanche ?
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Message par Rameau » 14 oct. 2004, 07:38

Pour Minko, je ne sais plus! J'avais vu le spectacle d'Aix à la télé et la mise en scène de Gruber m'avait tellement fasciné que je ne garde plus de souvenir de l'orchestration. Attendons le DVD!

Sinon, Tuano, il faut se méfier d'Alden: il est capable du pire (un Rinaldo idiot, moins certes que celui de Montpellier, mais quand même) comme du meilleur (Siegfried, et Le Retour d'Ulysse de Monteverdi justement). Ce qui est sûr, c'est que ce n'est pas un metteur en scène confortable et encore moins consensuel. Je dirais que sur la demi-douzaine de mises en scène de lui que j'ai vues à Munich, le bilan est positif. Le Siegfried notamment était très étonnant (très hué aussi), et très drôle!

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Message par tuano » 14 oct. 2004, 08:03

J'ai vu un seul spectacle d'Alden : The Rake's progress au Prinzregentheater. J'avais beaucoup aimé même si c'était souvent déroutant.

La distribution du TCE semble plus belle sur le papier. N'es-tu pas de cet avis ?

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Message par Rameau » 14 oct. 2004, 10:15

Attention, ne vous attendez pas non plus à une catastrophe absolue du type Idomeneo à Garnier, c'est raté, mais ce n'est pas non plus le spectacle le plus horrible du siècle (j'ai oublié de dire que Zazzo est quand même vraiment bien en Ottone, même si je n'oublie pas l'extraordinaire OVNI Hellekant dans le spectacle d'Aix).

C'est vrai que la distribution de Garnier n'est pas intégralement enthousiasmante: on retrouve Antonacci, cette fois en Poppée, mais ça m'étonnerait que Bacelli vaille von Otter (de loin!), je n'aime guère le sopraniste Jacek Laszkowski, mais il y a Moll en Sénèque, Miah Persson (Fortuna/Drusilla), de Mey et Lehtipuu dans des petits rôles... Pour Christophe Dumaux en Ottone, ce sera un peu le grand test...

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Message par Tantris » 14 oct. 2004, 10:29

Pour moi y'a pas photo: la production d'Alden est bien meilleure que celle de McVickar, dont je ne comprendrai jamais la vogue actuelle. Je pense même qu'Alden est supérieur à Grüber (dans cette ?uvre là), qui lui, était franchement à côté de la plaque (dans le genre chic, branché et glacial). Alden est à la fois drôle et tragique, sensuel et léger, sombre et violent, dans un univers très «pop-art» qui fournit un équivalent moderne très intéressant au foisonnement de l'esthétique baroque.

Musicalement aussi, et contre toute attente, Bolton me semble tellement plus juste (parce que plus théâtral, plus souple, le disque en témoigne) que Jacobs, qui m'a horriblement déçu au TCE. Je souscris totalement au compte rendu de Rameau. J'ajouterai juste que la manie de Jacobs, qui consiste à introduire de nouvelles ritournelles entre chaques scènes, finit par casser le rythme d'ensemble: l'exemple qui tue, c'est quand il nous fourgue encore une ritournelle avant l'«addio Roma» d'Octavie, le privant ainsi de ce qui fait sa force: démarrer dans le silence absolu... Et puis cette direction est décidément trop carrée: tout, absolument tout est dirigé, y compris les plus simples récitatifs, et avec une hâte incessante. Où est la sensualité? Le saisissement tragique? Les silences lourds qui viennent s'opposer à la truculence des perosnnages comiques (beaucoup plus réussis dans cette version-là, y compris dans la mise en scène)?

Bref, en conclusion: vous pouvez vous passer du Couronnement du TCE, mais ne ratez pas le Couronnement de l'ONP!

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Message par tuano » 14 oct. 2004, 10:36

J'ai l'impression aussi qu'Agrippina était un miracle un peu isolé dans le travail de David McVicar. Cependant, une direction d'acteurs aussi sensationnelle, ça devrait se retrouver d'une production à l'autre, non ?

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Que sont-ils devenus ?

Message par Nerone » 14 oct. 2004, 10:49

Ce n'est évidemment pas innocemment que Dominique Meyer a confié la mise en scène de ce nouvel Incoronazione di Poppea à David McVicar : retrouver l'esprit, sinon prolonger Agrippina, sans doute l'une des réussites haendéliennes les plus incontestables de ces dernières années.

Le metteur en scène remplit donc son contrat, avec un savoir-faire immense, quinze idées à la seconde, un propension quasi-névrotique à remplir le plateau à tout prix. Monteverdi et Busenello n'auraient-il rien à dire ? Voilà bien le problème de cette production : McVicar ne prend pas l'oeuvre, et plus encore sa structure, si spécifique à l'opéra vénitien, au sérieux. Si Agrippina supportait ce traitement de bout en bout, c'est que l'oeuvre - sur le livret du Cardinal Grimani, particulièrement hostile à la papauté, villipendée avec cruauté sous les atours de la cour claudienne - satirique de bout en bout, s'y prêtait docilement, même si le personnage d'Ottone s'y trouvait condamné au ridicule. Dans cette optique de dérision permanente, de clins d'oeil incessants, de prise à partie ironique du public, la moitié de l'Incoronazione se trouve sabordée sur l'autel de l'effet, souvent plus vulgaire que comique d'ailleurs. Les scènes les plus mordantes et les plus cyniques sont les plus réussies, particulièrement l'orgie homosexuelle sur le cercueil de Sénèque, réglée façon Cabaret, ou encore le triomphe d'Arnalta, pailletée de rose en poses langoureuses, au nez - crochu - et à la barbe - naissante - de l'autre nourrice, merveilleusement déhanchée par Dominique Visse, aux jambes infinies... Ailleurs, McVicar en fait trop, assez fidèle somme toute aux horreurs que décrit Tacite, et dans une atmosphère qui le transpose avec justesse en d'hollywoodiennes débauches, mais encombrée des poncifs de la mise en scène transpositrice post-sellarsienne : téléviseurs, talk-show, scène de shopping, lounge peuplé d'éphèbes ou inévitable rail de cocaïne (Nerone, toujours accroc). Tout cela n'était-il pas déjà à l'oeuvre dans Agrippina. Mais il y a pire encore, cette dénégation totale du tragique, de l'émotion, qui brise la rupture, nécessaire, essentielle. Que vient faire la scène entre Valletto et Damigella (fort réussie) si la mort de Sénèque est à ce point propice à toutes les facéties télévisuelles, jusqu'au bouleversant "Non morir, Seneca, no" noyé sous les gesticulations plus parasites que parodiques des disciples. Que dire encore des adieux d'Octavie, d'un dépouillement bienvenu, mais saccagés par une sortie en catimini, ou du couronnement en lui-même, qui tient plus de la revue - les costumes dignes du Lido - que du triomphe de la Fortune et de l'Amour sur la Vertu. Reste un prologue stylisé, oserai-je dire archaïsant, mettant en scène des allégories en costume XVIIème, assez habile à plonger le spectateur dans les abîmes de l'histoire.

Musicalement, la soirée tient heureusement toutes ses promesses, avec une distribution difficilement surpassable sur le strict plan vocal, sinon stylistique. Improbable Nerone habituée à Poppea (qu'elle retrouvera en janvier-février au Palais Garnier), et désormais promise à la gloire, Anna-Caterina Antonacci inonde la salle de son timbre fauve, vibrant, prend un malin plaisir à faire claquer les mots, affronte les passagi avec une vélocité vipérine, sans sombrer dans l'hystérie qui colle à la peau du personnage. Plus calculateur, plus stratège que de coutume, ce Nerone est bien le digne fils d'Agrippina, et pour cause, avec une part féminine accrue ; même capable de miracles, McVicar n'a pu nous faire croire jusqu'au bout que sous ce sosie de Michael Jackson ne se cachait la cantatrice la plus sculpturale, la plus intensément féminine du moment.

Peu gâtée par ses costumes de starlette, Patrizia Ciofi peine d'abord un peu dans la tessiture de soprano grave de Poppea : le bas-médium est de plus en plus grisaille. Mais paradoxalement, la voix finit par se révéler idéale. Ce petit bout de bonne femme qui veut se donner une assise impériale n'est-elle pas bonne qu'à batifoler sur un canapé-serpent recouvert de léopard ? Lorsqu'elle fait un caprice, qu'elle dicte sa volonté, la voix s'enrichit d'une chair latine, d'un galbe et d'un naturel qui ne peuvent être autre qu'authentique. Et avec cela un travail sur le style, sur le trille ribattuto di gola que ne laissait présager le laborieux essai monteverdien d'Emmanuelle Haïm ici-même.

Mais plus féminine encore est Anne-Sofie Von Otter - une silhouette flatée par de magnifiques tailleurs New-Look. Après son inénarrable Clairon dans Capriccio, la voici en épouse trahie, bafouée, meurtrie, à la colère d'abord rentrée, puis époumonée. Et en voix glorieuse, dans une tessiture qui lui fait donner le maximum, acceptant les tensions, les torsions, pour faire vivre les mots, souverainement, désespérément.

Personnage souvent sacrifié, et que la mise en scène banalise d'autant plus, Ottone trouve pourtant en Lawrence Zazzo le meilleur interprète masculin qui se puisse imaginer. Alors que la plupart des contre-ténors se sont fait gloire de rivaliser d'aigus avec leurs consoeurs, l'américain ose le véritable alto, et de couleurs chaudes dans les graves les plus extrêmes, et présents, et audibles. La distinction de la prosodie, absolument intégrée, et le sens de la ligne donnent amplement raison à son mentor René Jacobs : "Sur scène, il est le meilleur du monde dans ce répertoire."

Idéal aussi, Antonio Abete compose un Sénèque parfaitement maugréant, à la vocalise pimpante, mais aussi inquiétant. Mais idéal revient souvent pour l'ensemble de la distribution : l'Arnalta-Doubtfire de Tom Allen (stupéfiant Calisis de minkowskiennes Boréades), la Nutrice désormais plus ténor que contre de l'inamovible Dominique Visse, l'amour-valletto fringant d'Amel Brahim-Djelloul, la Damigella pulpeuse de Mariana Ortiz-Francès ou encore la Drusilla executive-woman en voix lumineuse de Carla di Censo. Jusqu'aux éphèbes de service, dont un transfuge de l'Ile de la Tentation...

Plateau mené au triomphe, et un vrai, comme rarement au TCE - et une bronca, comme jamais au TCE, pour le metteur en scène et son équipe - par Maître Jacobs qui affirme une fidélité accrue au texte poétique et musical par rapport à son édition de 1989 (CD Harmonia Mundi), ou celle encore plus tronquée, de Schwetzingen (DVD Arthaus). Il ne faudra pas chercher dans cette direction au cordeau, d'une rythmique implacable, en ruptures (enfin) cinglantes, de divines langueurs. Celles-ci sont dans la palette infinie, luxuriante d'un instrumentarium étoffé (une vingtaine de musiciens) mais qui ne passe pas toujours l'acoustique détestable du Théêtre des Champs-Elysées. Jacobs rêverait, bien sûr, de diriger, ou plutôt de préparer l'Incoronazione dans un théâtre aux mesures de la création, mais il ne fait ici qu'appliquer les préceptes de Monteverdi : "li quali instrumenti si radoppiano secondo il bisogno delle grandezze del loco", y ajoutant des instruments à vent pour un "orchstre polychrome", apanage de "l'opéra de cour".

Il peut, il doit y avoir d'autres façons d'envisager ce chef d'oeuvre absolu de l'opéra naissant ; celle-ci, sur le plan strictement musical, sera la nôtre.

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Message par tuano » 14 oct. 2004, 10:53

Depuis quand tu t'intéresses à l'Ile de la tentation ??

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