A quoi sert l'AROP ?
Et forcément, la pauvre AROP est innocente de ce genre de préjugés? Qu'on crée une association d'amis de l'Opéra, très bien, j'y adhèrerais volontiers, mais l'AROP n'est pas cette association. Ce n'est pas parce qu'il y a quelques personnes sincères que ça change ce que je pense de l'organisation.
Vous me faites rire avec votre obsession de la lutte des classes!
Vous me faites rire avec votre obsession de la lutte des classes!
Anna Rousseau vient de publier un article sur les hommes de pouvoir et l'opéra , avec un encart sur l' AROP, dans Challenges , la semaine dernière.
Elle y évoque les grands PDG et les "700 étudiants séduits par l'abonnement à 20 euros".
Elle y évoque les grands PDG et les "700 étudiants séduits par l'abonnement à 20 euros".
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
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L'AROP était une association des amis de l'Opéra quand j' y ai adhéré (en 1994). C'était familial, artisanal, quasi bénévole. La limite était le "faible" montant du mécennat. Parallèlement, il existait un mécénat d'entreprise directement géré par l'Opéra. Une "fusion" des deux a eu lieu en quelque sorte, faisant basculer l'AROP vers ce que vous en voyez maintenant. Cependant, à côté des permanents rémunérés, il y a toujours une poignée de membres privés, retraités pour la plupart, qui y consacre une partie de leur temps. Et ce n'est pas pour avoir des "entrées", mais par plaisir et passion. Il serait agréable de le reconnaitre.
Sans le vouloir, vous me confirmez que c'est précisément de reconnaissance qu'ont soif les aropiens ...
Il faudrait que vous compreniez que quand j'attaque l'AROP, j'attaque une organisation -sur laquelle, mine de rien, vous semblez n'avoir pas un avis beaucoup plus positif que le mien dans son fonctionnement actuel-, et pas chaque membre individuel de cette organisation.
Les bénévoles dont vous parlez aident sans doute l'AROP, avec toute leur bonne volonté - mais l'AROP n'aide guère l'Opéra, donc...
Il faudrait que vous compreniez que quand j'attaque l'AROP, j'attaque une organisation -sur laquelle, mine de rien, vous semblez n'avoir pas un avis beaucoup plus positif que le mien dans son fonctionnement actuel-, et pas chaque membre individuel de cette organisation.
Les bénévoles dont vous parlez aident sans doute l'AROP, avec toute leur bonne volonté - mais l'AROP n'aide guère l'Opéra, donc...
- David-Opera
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J'aime observer les faits.Rameau a écrit : - mais l'AROP n'aide guère l'Opéra, donc...
Si l'Arop n'aide guère l'Opéra, en toute logique quelqu'un comme Mortier ne devrait pas y apporter de l'importance.
C'est le contraire que j'observe. Pourquoi ?
http://fomalhaut.over-blog.org/
"Le problème à l'opéra, c'est son public." Patrice Chéreau.
"Le problème à l'opéra, c'est son public." Patrice Chéreau.
L'AROP a un vrai problème d'identité. Elle n'a jamais réussi à trancher entre une association d'amis de l'Opéra et une usine à ramener de l'argent.
Lorsque l'on est un habitué de l'AROP, on se rend compte qu'il y a encore un noyau dur de membres bénévoles qui se bougent pour organiser des activités, mais il faut etre franc, l'AROP n'a pas assez de permanents et ils s'occupent en priorité des entreprises et des mécènes.
La situation est devenue encore plus spéciale depuis que le directeur de l'AROP est devenu directeur commercial de l'ONP : l'AROP va surement devenir une annexe de l'Opéra en charge de récupérer l'argent des entreprises et des mécènes.
Lorsque l'on est un habitué de l'AROP, on se rend compte qu'il y a encore un noyau dur de membres bénévoles qui se bougent pour organiser des activités, mais il faut etre franc, l'AROP n'a pas assez de permanents et ils s'occupent en priorité des entreprises et des mécènes.
La situation est devenue encore plus spéciale depuis que le directeur de l'AROP est devenu directeur commercial de l'ONP : l'AROP va surement devenir une annexe de l'Opéra en charge de récupérer l'argent des entreprises et des mécènes.
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Je pense que la priorité est le soutien financier à l'ONP plutôt que l'identité de l'AROP.Binbin a écrit : L'AROP a un vrai problème d'identité. Elle n'a jamais réussi à trancher entre une association d'amis de l'Opéra et une usine à ramener de l'argent.
Ensuite se pose la question de ce qui est attendu par le donateur.
Cela peut être de la reconnaissance pour l'un, un lien social pour l'autre, l'appartenance à un groupe pour un autre, un intérêt intellectuel, voir même se faire plaisir par le don.
Tout cela est très bien car ces motivations n'influent pas sur le contenu artistique.
C'est en fait le cas où l'AROP se mettrait à influer fortement sur le contenu de la programmation qui deviendrait problématique. C'est pour moi le seul danger.
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"Le problème à l'opéra, c'est son public." Patrice Chéreau.
"Le problème à l'opéra, c'est son public." Patrice Chéreau.
Je suis pour ce genre d'association mais l'AROP me paraît doublement inefficace :
- je doute fort que les côtisations et le supplément à payer lors des galas fassent gagner de l'argent à l'Opéra. Lorsque j'avais travaillé à Bastille, j'avais fait les comptes d'une soirée AROP et le prix de vente de la soirée à l'AROP était inférieur à son prix de revient !
D'ailleurs, je crois que le montant de la subvention de l'Etat pour chaque place achetée à prix normal est de l'ordre de 100 €, il faudrait donc qu'une place vendue 75 € au lieu de 50 € lors d'une soirée AROP soit plutôt vendue 150 € pour que l'Opéra soit bénéficiaire. Là, on fait seulement semblant.
- les bénéfices pour les membres sont franchement faibles. Pratiquement pas de priorité de location, aucune garantie d'assister aux spectacles, accès aux générales très limité...
Une précision : G.Mortier était le président de FEDORA, la fédération européenne des associations d'amis des maisons d'opéra. Cela explique son soutien actuel à l'AROP.
J'ai été membre de l'AROP et de FEDORA à une époque où cela garantissait d'obtenir de bonnes places. Sans cela, j'aurais vraiment eu du mal à voir Pavarotti dans Tosca, par exemple. J'étais près à payer plus cher pour avoir le droit d'acheter des places en avance.
- je doute fort que les côtisations et le supplément à payer lors des galas fassent gagner de l'argent à l'Opéra. Lorsque j'avais travaillé à Bastille, j'avais fait les comptes d'une soirée AROP et le prix de vente de la soirée à l'AROP était inférieur à son prix de revient !
D'ailleurs, je crois que le montant de la subvention de l'Etat pour chaque place achetée à prix normal est de l'ordre de 100 €, il faudrait donc qu'une place vendue 75 € au lieu de 50 € lors d'une soirée AROP soit plutôt vendue 150 € pour que l'Opéra soit bénéficiaire. Là, on fait seulement semblant.
- les bénéfices pour les membres sont franchement faibles. Pratiquement pas de priorité de location, aucune garantie d'assister aux spectacles, accès aux générales très limité...
Une précision : G.Mortier était le président de FEDORA, la fédération européenne des associations d'amis des maisons d'opéra. Cela explique son soutien actuel à l'AROP.
J'ai été membre de l'AROP et de FEDORA à une époque où cela garantissait d'obtenir de bonnes places. Sans cela, j'aurais vraiment eu du mal à voir Pavarotti dans Tosca, par exemple. J'étais près à payer plus cher pour avoir le droit d'acheter des places en avance.