Après la rencontre ODB avec Ludovic Tézier
Après la rencontre ODB avec Ludovic Tézier
Merci beaucoup à JdeB et PaoloAlbiani pour l'animation de la conférence, à Jean-Paul Scarpitta, la Fondation Aria et l'Hôtel Lutetia pour leur accueil et au public pour sa participation!
L'opéra semble voué à être le dernier refuge du besoin de la beauté artistique en toc.
(Bernard Shaw, 1898)
(Bernard Shaw, 1898)
- PaoloAlbiani
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j'ai fait une exception, je ne l'ai pas regretté
D'habitude, je ne cours pas après les chanteurs, pas après les personnalités quelles qu'elles soient, d'ailleurs mais cette fois-ci j'ai fait une exception et vraiment je ne l'ai pas regretté. J'avais pour Ludovic Tézier une grande admiration depuis que je l'avais découvert dans le rôle de Wolfram du Tannhäuser au Châtelet en 2004.
Ludovic Tézier répond avec avec sobriété aux inévitables questions qu'on lui pose sur sa biographie. C'était bien intéressant d'apprendre que dans son adolescence il avait assisté à une représentation de Parsifal à l'opéra de Marseille, la place, une bonne place au premier balcon avait coûté 80 francs, un important sacrifice pour sa famille et c'est cette expérience qui lui a donné le virus de l'amour de l'opéra et par voie de conséquence a déterminé sa vocation artistique.
Il donne beaucoup de détails sur la conception qu'il a de son métier et sa pratique. Il dit qu'il aime les chefs qui sont de vrais chefs, qui apportent quelque chose, pas ceux qui se contentent d'être sympas et c'est tout. Il est catégorique, il dit que dans une série de représentations, la dernière est toujours la meilleure. Il dit que les bons metteurs en scène sont ceux qui sont cultivés, on n'a pas saisi l'occasion de lui faire dire que certaines mises en scène révèlent une inculture abyssale, en lui faisant dire lesquelles. Il explique comment il a besoin de prendre possession de la salle, c'est pourquoi il est si utile que les représentations générales se fassent avec du public et il a une préférence pour les salles qui ne sont pas trop grandes avec Bastille, il est servi. Il donne beaucoup de détails sur la manière dont Ricardo Mutti avait un jour réussi avec maestria à rattraper une petit décalage survenu à la suite d'un petit incident.
Il a ceci de formidable qu'à chaque fois qu'on lui fait un compliment, il le renvoit sur les autres artistes de l'équipe, par exemple il a parlé de la manière la plus élogieuse qui soit des artistes exceptionnels qui ont chanté le Tannhäuser du Châtelet.
J'ai été très touché de la manière avec laquelle il a rendu hommage à Michel Sénéchal et plus particulièrement à ses prestations de fin de carrière, à une époque où il était très critiqué, en particulier son interprétation de Guillot dans Manon de Massenet et en aparté je lui ai dit à quel point son ultime interprétation, celle de l'aumônier dans Dialogues des Carmélites m'avait bouleversé et il m'a approuvé.
J'aurais aimé que l'entretien durât des heures.
Faustin
Ludovic Tézier répond avec avec sobriété aux inévitables questions qu'on lui pose sur sa biographie. C'était bien intéressant d'apprendre que dans son adolescence il avait assisté à une représentation de Parsifal à l'opéra de Marseille, la place, une bonne place au premier balcon avait coûté 80 francs, un important sacrifice pour sa famille et c'est cette expérience qui lui a donné le virus de l'amour de l'opéra et par voie de conséquence a déterminé sa vocation artistique.
Il donne beaucoup de détails sur la conception qu'il a de son métier et sa pratique. Il dit qu'il aime les chefs qui sont de vrais chefs, qui apportent quelque chose, pas ceux qui se contentent d'être sympas et c'est tout. Il est catégorique, il dit que dans une série de représentations, la dernière est toujours la meilleure. Il dit que les bons metteurs en scène sont ceux qui sont cultivés, on n'a pas saisi l'occasion de lui faire dire que certaines mises en scène révèlent une inculture abyssale, en lui faisant dire lesquelles. Il explique comment il a besoin de prendre possession de la salle, c'est pourquoi il est si utile que les représentations générales se fassent avec du public et il a une préférence pour les salles qui ne sont pas trop grandes avec Bastille, il est servi. Il donne beaucoup de détails sur la manière dont Ricardo Mutti avait un jour réussi avec maestria à rattraper une petit décalage survenu à la suite d'un petit incident.
Il a ceci de formidable qu'à chaque fois qu'on lui fait un compliment, il le renvoit sur les autres artistes de l'équipe, par exemple il a parlé de la manière la plus élogieuse qui soit des artistes exceptionnels qui ont chanté le Tannhäuser du Châtelet.
J'ai été très touché de la manière avec laquelle il a rendu hommage à Michel Sénéchal et plus particulièrement à ses prestations de fin de carrière, à une époque où il était très critiqué, en particulier son interprétation de Guillot dans Manon de Massenet et en aparté je lui ai dit à quel point son ultime interprétation, celle de l'aumônier dans Dialogues des Carmélites m'avait bouleversé et il m'a approuvé.
J'aurais aimé que l'entretien durât des heures.
Faustin
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Entretien riche et intéressant, à travers lequel nous avons pu évoquer avec Tézier différents aspects de son métier en toute simplicité.
Communicatif et très disponible, il sait répondre avec humour, franchise et beaucoup de gentillesse aux questions et sollicitations.
Merci à tous les organisateurs, et bien entendu à Tézier lui-même, pour ce très bon moment.
Communicatif et très disponible, il sait répondre avec humour, franchise et beaucoup de gentillesse aux questions et sollicitations.
Merci à tous les organisateurs, et bien entendu à Tézier lui-même, pour ce très bon moment.
il a aussi bien expliqué pourquoi "on" peut le juger statique et raide sur scène alors qu'en fait c'est son personnage tel que Ludovic Tezier le voit, le ressent, l'exprime et ce n'est en aucun cas Ludovic Tezier: il nous l'a prouvé par ses explications directes, spontanées sans langue de bois ponctuées d'anecdotes.
Merci MONSIEUR
merci aux organisateurs
c'est quand et qui la prochaine ?
Merci MONSIEUR
merci aux organisateurs
c'est quand et qui la prochaine ?
Re: j'ai fait une exception, je ne l'ai pas regretté
oui, moi aussi Il est tout de même resté avec nous 2h30 !faustin a écrit : J'aurais aimé que l'entretien durât des heures.
Faustin
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
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Nous essayons d'organiser une rencontre le 16 septembre prochain, jour exact du trentième anniversaire de la disparition de Maria Callas.mcs a écrit : c'est quand et qui la prochaine ?
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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