La Bohème -Zürich (Norma Fantini -Marcelo Alvarez)
Posté : 26 févr. 2007, 17:31
La Bohème de Puccini
Zürich, 25.2.07
Norma Fantini (Mimì)
Christiane Kohl (Musetta)
Marcelo Alvarez (Rodolfo)
Massimo Cavalletti (Marcello)
Cheyne Davidson (Schaunard)
Giuseppe Scorsin (Colline)
Rolf Haunstein (Benoît)
Morgan Moody (Alcindoro)
Chorsolist (Parpignol)
Paolo Carignani (maestro)
Philippe Sireuil, mise en scène
Très belle "Bohème", mais surtout superbe Rodolfo. Marcelo Alvarez -je ne le cache pas, j'allais voir cette Bohème pour lui!- était sensationnel. C'était la première fois que je l'entendais en direct. Le timbre est l'un des plus beaux parmi tous, la voix est puissante et n'est jamais couverte le moins du monde par l'orchestre (même lors des piani ou des demi-teintes), la musicalité magnifique, l'engagement sincère (le "Vedi...è tranquilla" fut dit avec une immense émotion), mais ce que je retiendrai surtout c'est la générosité vocale. Alvarez, dans les grands phrases lyriques, donne tout ce qu'il a et ce sans jamais forcer. L'aigu est rayonnant, triompant, et le bas médium très présent, très homogène. La voix s'est incontestablement beaucoup élargie ces dernières années, et elle y gagne; pour s'en convaincre, il n'y avait qu'à comparer ce Rodolfo de Zürich avec celui qu'il a chanté à Milan en 2003. Après cela, je tiens beaucoup à revoir Marcelo Alvarez, et il reviendra à Zürich en décembre 2007 en Manrico! J'y serai, sans doute...
Sinon, la Mimi de Norma Fantini était très belle, particulièrement au dernier acte. Parfois couverte par un orchestre qui se faisait alors trop présent, Norma Fantini a, comme Alvarez, des aigus très puissants et parfaitement projetés. La voix, quant à elle, est ample et chaude.
Cavalletti en Marcello s'est montré excellent, voix très bien projetée, émission ferme. Scorsin en Colline était très musical, même s' il lui manquait un peu de legato dans son fameux air. Et la Musetta de Kohl, très bien chantée, manquait de piquant à mon avis.
La direction, quant à elle, était plutôt lente et manquait d'un peu d'ardeur; d'ailleurs, l'orchestre a joué complétement faux -mais vraiment complétement faux- dans un passage du "Che gelida manina", à partir "Chi son?" jusqu'au deuxième "Vivo" (Alvarez n'a d'ailleurs pas chanté ce second "vivo", sans doute perdu). Etait-ce un problème de rythme? de justesse? ou de transcritption si Alvarez prenait cet air un demi-ton plus bas (ce qu'il m'a plutôt semblé...)? Mystère.
Zürich, 25.2.07
Norma Fantini (Mimì)
Christiane Kohl (Musetta)
Marcelo Alvarez (Rodolfo)
Massimo Cavalletti (Marcello)
Cheyne Davidson (Schaunard)
Giuseppe Scorsin (Colline)
Rolf Haunstein (Benoît)
Morgan Moody (Alcindoro)
Chorsolist (Parpignol)
Paolo Carignani (maestro)
Philippe Sireuil, mise en scène
Très belle "Bohème", mais surtout superbe Rodolfo. Marcelo Alvarez -je ne le cache pas, j'allais voir cette Bohème pour lui!- était sensationnel. C'était la première fois que je l'entendais en direct. Le timbre est l'un des plus beaux parmi tous, la voix est puissante et n'est jamais couverte le moins du monde par l'orchestre (même lors des piani ou des demi-teintes), la musicalité magnifique, l'engagement sincère (le "Vedi...è tranquilla" fut dit avec une immense émotion), mais ce que je retiendrai surtout c'est la générosité vocale. Alvarez, dans les grands phrases lyriques, donne tout ce qu'il a et ce sans jamais forcer. L'aigu est rayonnant, triompant, et le bas médium très présent, très homogène. La voix s'est incontestablement beaucoup élargie ces dernières années, et elle y gagne; pour s'en convaincre, il n'y avait qu'à comparer ce Rodolfo de Zürich avec celui qu'il a chanté à Milan en 2003. Après cela, je tiens beaucoup à revoir Marcelo Alvarez, et il reviendra à Zürich en décembre 2007 en Manrico! J'y serai, sans doute...
Sinon, la Mimi de Norma Fantini était très belle, particulièrement au dernier acte. Parfois couverte par un orchestre qui se faisait alors trop présent, Norma Fantini a, comme Alvarez, des aigus très puissants et parfaitement projetés. La voix, quant à elle, est ample et chaude.
Cavalletti en Marcello s'est montré excellent, voix très bien projetée, émission ferme. Scorsin en Colline était très musical, même s' il lui manquait un peu de legato dans son fameux air. Et la Musetta de Kohl, très bien chantée, manquait de piquant à mon avis.
La direction, quant à elle, était plutôt lente et manquait d'un peu d'ardeur; d'ailleurs, l'orchestre a joué complétement faux -mais vraiment complétement faux- dans un passage du "Che gelida manina", à partir "Chi son?" jusqu'au deuxième "Vivo" (Alvarez n'a d'ailleurs pas chanté ce second "vivo", sans doute perdu). Etait-ce un problème de rythme? de justesse? ou de transcritption si Alvarez prenait cet air un demi-ton plus bas (ce qu'il m'a plutôt semblé...)? Mystère.