Fidelio -Mattila, Heppner, Chung, Châtelet, 06/2006

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alieia
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Message par alieia » 02 juil. 2006, 09:10

J'étais à la représentation du 26, et là encore une certaine excitation qui précède les grandes soirées était palpable, avant même l'ouverture. Je vais essayer de faire court ! pour dire mon enthousiasme. Concernant Chung, je suis comme quelqu'un plus haut qui avouait un affect particulier pour ce chef : c'est lui qui à Bastille m'a fait découvrir de larges pans du répertoire et qui m'a fait aimer l'opéra. Dans l'acte I, j'ai regretté quelques petites baisses de tension, mais l'acte II était une torche. Les chanteurs m'ont bluffé : Salminen est à l'aise dans l'un de ses meilleurs rôles, c'est comme si le temps n'avait pas d'emprise sur cette voix. Usitalo peut jouer autant de son physique que de sa voix : c'est une sorte d'Highlander, la voix est parfatiement projetée et cinglante, sans les outrances toutefois qu'on entend parfois dans le rôle de Pizarro. Bref, une révélation. Bons Jaquino et Marzelline. François Lis a une très belle voix, et il fait passer ce qu'il faut d'humanité dans son chant. Reste les deux protagonistes principaux : Mattila, très engagée, est sûrement l'une des meilleures Léonore du moment. même en version de concert, elle donne vie à son personnage d'une façon peu commune et fait passer une émotion indicible. La ligne de chant est d'un galbe rare, le texte parlé dit avec intensité, feu. Alors oui, l'aigu n'est pas le point fort de Mattila, mais c'est là peccadilles. Ben Heppner est un partenaire idéal. Certains ici l'ont trouvé froid. Je suis d'accord pour dire qu'il est moins démonstratif que Mattila, mais j'ai trouvé son Florestant aussi émouvant que Léonore. Bref, deux voix qui vont bien ensemble et qu'il faudrait apparier plus souvent ! Aux saluts, Mattila avait l'air très émue, les autres aussi d'ailleurs... Paradoxe : pour une version de concert, le théâtre s'est incarné comme rarement. Un concert qui ne fait pas regretter les deux versions scéniques mentionnées plus haut : du point de vue vocal, c'était très en dessous, même si la mise en scène de Braunshweig était réussie. Décidément quel dommage que le Châtelet ne renouvelle pas ce genre de concert la saison prochaine... (à l'exception d'une Thaïs).

Montfort
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Message par Montfort » 02 juil. 2006, 09:31

alieia a écrit :J'étais à la représentation du 26, et là encore une certaine excitation qui précède les grandes soirées était palpable, avant même l'ouverture. Je vais essayer de faire court ! pour dire mon enthousiasme. Concernant Chung, je suis comme quelqu'un plus haut qui avouait un affect particulier pour ce chef : c'est lui qui à Bastille m'a fait découvrir de larges pans du répertoire et qui m'a fait aimer l'opéra. Dans l'acte I, j'ai regretté quelques petites baisses de tension, mais l'acte II était une torche. Les chanteurs m'ont bluffé : Salminen est à l'aise dans l'un de ses meilleurs rôles, c'est comme si le temps n'avait pas d'emprise sur cette voix. Usitalo peut jouer autant de son physique que de sa voix : c'est une sorte d'Highlander, la voix est parfatiement projetée et cinglante, sans les outrances toutefois qu'on entend parfois dans le rôle de Pizarro. Bref, une révélation. Bons Jaquino et Marzelline. François Lis a une très belle voix, et il fait passer ce qu'il faut d'humanité dans son chant. Reste les deux protagonistes principaux : Mattila, très engagée, est sûrement l'une des meilleures Léonore du moment. même en version de concert, elle donne vie à son personnage d'une façon peu commune et fait passer une émotion indicible. La ligne de chant est d'un galbe rare, le texte parlé dit avec intensité, feu. Alors oui, l'aigu n'est pas le point fort de Mattila, mais c'est là peccadilles. Ben Heppner est un partenaire idéal. Certains ici l'ont trouvé froid. Je suis d'accord pour dire qu'il est moins démonstratif que Mattila, mais j'ai trouvé son Florestant aussi émouvant que Léonore. Bref, deux voix qui vont bien ensemble et qu'il faudrait apparier plus souvent ! Aux saluts, Mattila avait l'air très émue, les autres aussi d'ailleurs... Paradoxe : pour une version de concert, le théâtre s'est incarné comme rarement. Un concert qui ne fait pas regretter les deux versions scéniques mentionnées plus haut : du point de vue vocal, c'était très en dessous, même si la mise en scène de Braunshweig était réussie. Décidément quel dommage que le Châtelet ne renouvelle pas ce genre de concert la saison prochaine...
(à l'exception d'une Thaïs).
Oui, mais quelle Thais !!!!

Montfort
Eccomi alfine in Babilonia

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