Ce que qui le Dr Philopera est (pour une fois) parfaitement vrai. Même en connaissant le texte, impossible de le retrouver. Toutefois, il y a là une force de conviction étonnante - et on sourit en pensant que tu cites von Otter, très bien au demeurant mais un peu pâlotte.philopera a écrit :Kat va vite écouter cet Alceste avant de chanter les louanges d'Antonacci !
Je te recommande tout particulièrement la phrase "Ciel quel supplice quelle douleur il faut quitter tout ce que j'aime. Cet effort , ce tourment extrême et me déchire et m'arrache le coeur ". Antonacci zappe toutes les consonnes de ces mots et transforme cette envolée qui devrait être sublime en une bouillie informe completement indigeste.
Salzburg, août 2005. GLUCK, Alceste, Version de Paris
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Quel soutien inattendu! Merci Prof, j'aurai pas zéro à ma copie alorsDavidLeMarrec a écrit :
Ce que qui le Dr Philopera est (pour une fois) parfaitement vrai. Même en connaissant le texte, impossible de le retrouver. Toutefois, il y a là une force de conviction étonnante - et on sourit en pensant que tu cites von Otter, très bien au demeurant mais un peu pâlotte.
Sur scène je n'avais pas trouvé Von Otter palotte du tout, particulièrement dans ce passage où l'atmosphère dans le théatre était assez magique
Rq qui n'a rien à voir : le soir de cet Alceste de Von otter, Bartoli et Alagna étaient dans la salle ... Belle brochette
"Gérard Mortier a raison d'offrir Elektra sans entracte"
( Eric Dahan Libération 25/06/2005)
( Eric Dahan Libération 25/06/2005)
Faisons la synthèse. Von Otter était admirable (ligne, noblesse), mais il lui manque irrémédiablement pour ce rôle, et en particulier pour le passage en question, quelque chose de tellurique, de tripal si je puis dire. Plus prosaïquement, son organe reste trop limité, et son art n'y peut rien, en l'occurrence. De mon point de vue, on doit sentir la détresse certes, mais aussi une sorte d'épouvante charnelle, très physique. Et ça, Janet Baker le prodigue d'une façon inespérée. Je suis curieux d'entendre Antonacci, malgré tout.
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Ne t'en fais pas, je trouverai bien moyen de me rattraper.philopera a écrit :Quel soutien inattendu! Merci Prof, j'aurai pas zéro à ma copie alors
Même au disque, ce passage est en effet très convaincant.Sur scène je n'avais pas trouvé Von Otter palotte du tout, particulièrement dans ce passage où l'atmosphère dans le théatre était assez magique
Quand même Alceste, c'est de la musique baroque, presque...Alors Flagstad, et Callas sont magnifiques, mais...à mon avis Gluck aurait pris peur de ces voix passées par Wagner. Quant à Von Otter elle a eu bien plus de chance que les Baker, Verrett, Ewing qui ont dû se coltiner le diapason à 440 et pas à 415 voire 392 que lui a autorisé Gardiner...ça change tout sur certaines phrases inarticulables tellement c'est mal placé dans le haut médium chez Gluck...Ce qui lui a permis de faire des teintes pastels "à la" Puvis de Chavannes au lieu de se déchirer comme elle aurait dû le faire.Friedmund a écrit :Pour moi qui ai été éduqué à Alceste par Flagstad, Callas et Norman, je dirai que Von Otter, c'était décomposé: pas de timbre, pas d'ampleur, pas d'intensité... un paquet de notes éparses, en somme.