C'est ça.elisav a écrit : ↑27 avr. 2020, 13:19Ah, la manie bien française de vouloir niveler par le bas, surtout quand il s’agit de compatriotes !srourours a écrit : ↑26 avr. 2020, 23:43J'y ajouterai Stephane Degout (carrière internationale, répertoire immense...).Et en mezzo il y a des artistes françaises qui commencent à compter (Crebassa a déjà chanté au MET et à chicago pour ne parler que de l'amérique du Nord, Arquez, idem pour margaine met et Chicago...).jerome a écrit : ↑26 avr. 2020, 21:48Si si j'ai répondu à cette question: le seul qui aurait eu sa place en raison de sa notoriété au même titre qu'Alagna, c'est Ludovic Tézier bien qu'il n'y ait pas chanté depuis 9 ans. En dehors de ces 2 là, puisque Dessay ne chante plus d'opéras, ah ben comme artistes français de ce niveau international là, il n'y a personne! Désolé mais non! Nous avons certes de valeureux artistes français mais pas du niveau d'Alagna ou de Tézier (ou de Dessay)!
Ça me rappelle une photo publiée en janvier par un concurrent d’ODB, avec Alagna et Guèze ensemble devant le Met, intitulée « 2 ténors français au Met », ou quelque chose comme ça. Mais il y avait une « petite » différence entre les deux ténors, que le site en question n’avait pas soulignée : Alagna rechantait Rodolfo au Met pour la première fois depuis ses débuts il y a 24 ans et l’occasion a été commémorée par une interview sur la page FB du Met et par un article dans le NY Times ( article qui est passé inaperçu sur ODB, d’ailleurs ). Tandis que Guèze était la doublure de Spyres pour La Damnation de Faust et l’occasion pour lui de monter sur scène ne s’est jamais présentée.
En somme : le public du Met au sens large ne connaît et reconnaît que deux chanteurs français récents : Dessay et Alagna. Tous les autres noms qui ont été cités plus haut leur sont presque ou totalement inconnus. Tézier est certes un grand chanteur, mais en Amérique il est quasiment inconnu. Aux noms déjà cités on pourrait ajouter Uria-Monzon, Massis, Deshayes, Sophie Koch, Borras, Naouri et j’en oublie sans doute. Le fait d’avoir chanté sur la scène du Met ne fait pas, en soi, de ces chanteurs des « stars » internationales.
Tézier peut encore se faire un nom auprès du public du Met, s’il se débrouille bien à l’avénir. Parmi les jeunes, deux artistes bénéficient de pas mal de buzz parmi les lyricomanes américains avisés et ils pourraient faire de belles carrières au Met : Bernheim et Crebassa. Mais pour l’instant, il y a UNE SEULE grande star française au Met ( n’en déplaise aux nombreux allergiques et à ceux qui ont décidé de pratiquer l’Omerta ) : Alagna.
En ce qui concerne les critères de sélection des artistes que le Met a inclus dans son gala, ils semblent assez clairs :
- des stars internationales confirmées, que le public du Met apprécie et que la direction espère avoir à l’affiche à l’avenir ( ce qui explique l’absence de certains grands artistes à la retraite, à l’exception de Fleming ; mais Fleming est de loin l’artiste lyrique la plus populaire aujourd’hui en Amérique) ;
- beaucoup d’artistes de la jeune génération, afin de donner une image d’ouverture sur le futur, dont majoritairement des chanteurs américains ( parce que, hormis quelques grandes stars internationales, le public américain préfère toujours les artistes américains ) ;
- les absences les plus remarquées et les plus commentées : DiDonato a été intégrée à la dernière minute, mais pas en live, parce que ce n’était pas possible là où elle se trouvait. Flórez avait apparemment laissé entendre, après ses Alfredo d’il y a deux ans, qu’il ne reviendra pas chanter au Met. Les relations entre Radvanovsky et Gelb ont toujours été tendues ; ça n’a dû échapper à personne que Radvanovsky n’a pas été à l’affiche du Met cette saison et elle n’y est pas la saison prochaine.
Bernard