Strauss - Die Frau ohne Schatten - Nézet-Séguin/vc - TCE- 17/02/2020

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Christophe2017
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Re: Strauss- Die Frau ohne Schatten- vc- Nézet-Séguin- TCE- 17/02/2020

Message par Christophe2017 » 18 févr. 2020, 09:08

Que l’on puisse avoir des réserves sur l’interprétation d’Elza van d’en Heever je peux le comprendre . C’ est encore une ébauche de la grande Kaiserin qu’elle sera sur scène !
Par contre je crois qu’elle dispose d’un instrument d’une beauté, d’une sûreté, d’une réserve de puissance que peu de chanteurs à l’heure actuelle possèdent .
Je la découvrais « en vrai » pour la première fois et j’ai réalisé quelle voix exceptionnelle se révèle . Le 3 e acte fut effectivement son meilleur moment ( Merci Strauss ! ) et restera inoubliable !

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JdeB
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Re: Strauss- Die Frau ohne Schatten- vc- Nézet-Séguin- TCE- 17/02/2020

Message par JdeB » 18 févr. 2020, 09:20

Christophe2017 a écrit :
18 févr. 2020, 09:08
Que l’on puisse avoir des réserves sur l’interprétation d’Elza van d’en Heever je peux le comprendre . C’ est encore une ébauche de la grande Kaiserin qu’elle sera sur scène !
Par contre je crois qu’elle dispose d’un instrument d’une beauté, d’une sûreté, d’une réserve de puissance que peu de chanteurs à l’heure actuelle possèdent .
Je la découvrais « en vrai » pour la première fois et j’ai réalisé quelle voix exceptionnelle se révèle . Le 3 e acte fut effectivement son meilleur moment ( Merci Strauss ! ) et restera inoubliable !
tout pareil pour moi.

Il me semble que cette soirée constitue le sommet de la saison parisienne pour l'instant ! :D
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Re: Strauss- Die Frau ohne Schatten- vc- Nézet-Séguin- TCE- 17/02/2020

Message par HELENE ADAM » 18 févr. 2020, 10:03

Christophe2017 a écrit :
18 févr. 2020, 09:08
Que l’on puisse avoir des réserves sur l’interprétation d’Elza van d’en Heever je peux le comprendre . C’ est encore une ébauche de la grande Kaiserin qu’elle sera sur scène !
Par contre je crois qu’elle dispose d’un instrument d’une beauté, d’une sûreté, d’une réserve de puissance que peu de chanteurs à l’heure actuelle possèdent .
Moi aussi, son interprétation un peu froide m'a laissée perplexe surtout au début de l'opéra dans la confrontation avec la Nourrice. Et je ne crois pas trop à un choix mais plutôt à la tension due à une prise de rôle sacrément difficile qu'elle sera amenée à reprendre, notamment au MET lors de la prochaine saison.
Pour avoir vu l'oeuvre mise en scène (en live et en retransmission) plusieurs fois, je trouve qu'elle souffre un peu de la "simple" version concert malgré l'excellence des interprètes (et leurs expressions faciales destinées à "jouer" leurs personnages).
Quant à l'orchestre, oui la direction de YNS est différente de ce que j'ai entendu récemment dans cet opéra (Kiril Petrenko, Simone Young, Christian Thielemann, Valery Gergiev) et plus "musicale" (pour aller vite), mais l'acoustique du TCE n'est franchement pas la meilleure pour laisser se libérer un flot aussi torrentiel et foisonnant.
(mais de toute façon, je l'ai dit plus haut, c'est l'oeuvre que je ne manquerai pour rien au monde... :wink: )
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
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Re: Strauss- Die Frau ohne Schatten- vc- Nézet-Séguin- TCE- 17/02/2020

Message par RV » 18 févr. 2020, 10:04

Pas d'extase hier soir, je le regrette, car j'aime bien les extases. Ceci écrit, je suis venu au TCE en regrettant l'absence de mise en scène dans la mesure où je conserve des bons souvenirs de celle de Bob Wilson à Bastille. Finalement je n'ai pas regretté cette absence parce qu'elle m' a permis d'apprécier à sa juste valeur la richesse de la partition musicale et la qualité et la cohésion des différents pupitres de l'orchestre sous la remarquable direction de Yannick Nézet-Séguin. Il y a eu, juste pour prendre un exemple, un mouvement lent joué à l'unisson par tous les instruments à corde de l'orchestre avant un air de l'impératrice durant la troisième partie de l'opéra. La cohésion était telle que j'ai eu l'impression d'écouter un soliste.
Par contre, côté chanteurs le plaisir fut moins grand. j'ai eu le bonheur de retrouver Michael Volle que j'avais beaucoup apprécié dans Arabella et les Maitres Chanteurs de Nuremberg. je me désolais de ne plus le voir mais il fut avec Elsa van der Heever, que je découvrais, les seules grandes satisfactions vocales de la soirée. Cette dernière a tout pour me satisfaire, beauté du timbre, ligne de chant... Michaela Schuster en nourrice ma laissé indifférent; Par contre, j'ai eu un vrai problème avec les aigus rêches de Lisa Lindstrom qui pourraient peut être passer en version scénique mais qui hier soir, je reconnais que c'est subjectif, m'ont beaucoup gêné. Enfin, concernant les principaux solistes, le gros point noir fut Stephen Gould. Celui-ci a plus ou moins bien tenu la route lors des deux premières parties mais il s'est effondré lors de la troisième partie. je n'en écrirai pas plus. Malgré mes réserves je suis sorti très satisfait de cette soirée. Enfin, du premier balcon, j'ai constaté avec intérêt et amusement qu'aux saluts les spectateurs des hauteurs ont fait une standing ovation tandis que les sénateurs de l'orchestre sont restés assis.

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Re: Strauss- Die Frau ohne Schatten- vc- Nézet-Séguin- TCE- 17/02/2020

Message par JdeB » 18 févr. 2020, 10:05

c'est plus lié à une moyenne d'age qu'à un statut sénatorial je pense non ?
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Re: Strauss- Die Frau ohne Schatten- vc- Nézet-Séguin- TCE- 17/02/2020

Message par HELENE ADAM » 18 févr. 2020, 10:17

RV a écrit :
18 févr. 2020, 10:04
Enfin, concernant les principaux solistes, le gros point noir fut Stephen Gould. Celui-ci a plus ou moins bien tenu la route lors des deux premières parties mais il s'est effondré lors de la troisième partie. je n'en écrirai pas plus.
Un ami mélomane non odbien m'a dit exactement la même chose en sortant mais je n'ai pas eu le temps de lui demander les raisons de son appréciation. Personnellement je lui ai trouvé un timbre très uniforme (sans nuance) dans l'acte 3 qui dénotait (peut-être) une petite difficulté vocale (c'est plus facile dans ces cas-là d'éviter de solliciter les variations de volume) mais sa tenue lors du quatuor final était très bonne.
Mais il y a surement quelque chose qui m'a échappé...(mais je n'était pas très bien placée...)

PS impertinent : @Lois et Raph13 : YNS porte des louboutins... :wink:
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Re: Strauss- Die Frau ohne Schatten- vc- Nézet-Séguin- TCE- 17/02/2020

Message par Il prezzo » 18 févr. 2020, 10:25

Beaucoup a déjà effectivement été dit sur cette soirée d'anthologie (mais si, mais si: au sens où elle restera dans les mémoires, en tout cas la mienne), car c'est bien connu, surtout quand ils sont exaltés, les Odbiens tirent plus vite que leur ombre, et pas seulement au figuré d'ailleurs, comme on l'a vu plus haut.

Un peu décontenancé au démarrage par "l'inversion de casting" femme/imperatrice, tant nous sommes conditionnés à entendre (et accepter) une teinturiere plus large et grave, plus "prolétaire" (archétype: Pankratova à Berlin, qui "envoie" et cloue le spectateur au fond de son siège), et une impératrice plus éthérée, plus raccord avec l'idée que l'on se fait de cette créature céleste, un peu à la Rusalka.
Mais avec leurs particularités vocales propres et leur conception personnelle des rôles, Elza van den Heever et Lise Lindstrom nous ont vite montré qu'on avait hier soir une interprétation de l'oeuvre parfaitement acceptable par rapport à nos a priori des canons de Strauss/Hoffmanstahl.

Pour ma part, jamais entendu plus belle impératrice (De Vol, Voigt, Westbroek, Nylund...), certes trop hiératique dans les deux premiers actes (plus Fricka que Rusalka!), mais avec une homogénéité de timbre, une puissance et un contrôle des interminables phrases straussiennes confondants. Quelle prise de rôle !

"À l'opposé", et en se gardant de toute comparaison avec le magnétisme de certaine chanteuse norvégienne, une teinturiere plus fragile que d'habitude, mais qui assure crânement sa partie du 2ème acte, à l'écriture assez inchantantable.

Michaela Schuster n'a nul besoin d'artifices de mise en scène pour nous emmener dans le monde de sortilèges de la nourrice, et sa performance vocale est également  époustouflante.

Stephen Gould magnifie la tessiture parfois difficilement audible de l'empereur, avec une puissance et une sensibilité rares.

Michael Volle, notre inoubliable Wotan berlinois, rend facilement grâce à l'humanité de Barak, et nous émeut de bout en bout (tiens, un début de scène du 2ème acte m'a fait furieusement penser aux retrouvailles Oreste-Elektra, avec la même puissance émotionnelle...).

Même le petit rôle du Messager était assuré de façon très impressionnante par Thomas Oliemans.

De ma baignoire de corbeille, l'orchestre sonnait un peu plus assourdi qu'à "l'air libre" de la salle (si je compare à la rutilance de l'orchestre viennois d'Arabella en ce même lieu), mais ce n'était peut-être pas plus mal dans cette oeuvre aux décibels parfois intempestifs. Et Nézet-Seguin réussit un son d'une belle clarté (sauf à la toute fin, mais...que faire avec la lourdeur de l'écriture orchestrale, là...?) et obtient des prouesses de ses solistes (ah, ce premier violon...).
Quanto?
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Re: Strauss- Die Frau ohne Schatten- vc- Nézet-Séguin- TCE- 17/02/2020

Message par raph13 » 18 févr. 2020, 10:47

Bernard C a écrit :
18 févr. 2020, 00:38
raph13 a écrit :
18 févr. 2020, 00:15
Bernard C a écrit :
17 févr. 2020, 23:05
Christophe2017 a écrit :
17 févr. 2020, 23:03
Loïs a écrit :
17 févr. 2020, 22:53
Loïs a écrit :
17 févr. 2020, 21:19

Fort joliment chanté mais peut être qu'au troisième acte elle pensera à interpréter.
Ben tu vois ma chérie quand tu veux tu peux!
Quand enfin l'âme se pose sur ce timbre opalescente avec cette maîtrise vocale, cela devient sublime
Il était plus que temps ...
C'est faux elle était juste dès le début, racontez donc ce que vous analysez de l'impératrice qui justifie ces critiques , ça m'intéresse , car je n'ai sûrement jamais rien compris à la femme sans ombre...


Bernard
Mais c’est quand même dingue ça !!! Est ce qu’on a le droit de ne pas être d’accord avec sa majesté Bernard sans se faire automatiquement rabrouer et tancer comme des gamins de 8 ans ? (Cf également le fil sur la Damnation du Met où Hélène a osé critiquer la direction de Gardner). C’est vraiment pénible à la longue !
Il me semble que tu n’as pas le monopole de la critique ou de la compréhension des rôles/du style/... donc stp laisse les autres donner leur avis et RESPECTE le, comme ils respectent le tien.
Et je plussoie : pour moi E van den Heever vocalement impeccable dès le départ mais sur la réserve dans l’interprétation, qui s’est révélée au 3.
Est ce qu'on a le droit d'être enthousiaste et le manifester avec passion et intolérance comme c'est la règle sans se faire insulter ?
Quand quelqu'un trouve ici quelque chose dégueulasse, ça arrive , des critiques très sévères , on ne lui interdit pas de le manifester.

On ne s'exprime toujours qu'à partir de ses impressions et ce n'est pas si grave si elles ne sont pas partagées.
Et mon opinion n'est pas faite pour changer l'opinion de qui que ce soit , seulement pour être dite et éventuellement partagée.

Ça te pose problème ?

Bernard
Tu as tout à fait le droit d’exprimer ton opinion, ce qui me pose problème c’est le ton donneur de leçon / « j’ai raison et vous avez tort » que tu adoptes systématiquement dès que quelqu’un ose ne pas avoir ressenti les choses de la même façon que toi. Je le trouve très désagréable et usant à la longue.
« L’opéra est comme l’amour : on s’y ennuie mais on y retourne » (Flaubert)

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Re: Strauss- Die Frau ohne Schatten- vc- Nézet-Séguin- TCE- 17/02/2020

Message par David-Opera » 18 févr. 2020, 11:02

On peut aussi prendre avec humour la forme avec laquelle Bernard écrit.
http://fomalhaut.over-blog.org/
"Le problème à l'opéra, c'est son public." Patrice Chéreau.

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Re: Strauss- Die Frau ohne Schatten- vc- Nézet-Séguin- TCE- 17/02/2020

Message par JdeB » 18 févr. 2020, 11:06

David-Opera a écrit :
18 févr. 2020, 11:02
On peut aussi prendre avec humour la forme avec laquelle Bernard écrit.
:D
oui, bien sûr, c'est la meilleure solution ou ne plus le lire s'il vous insupporte.
Moi je trouve son apport à ce site considérable et j'ai toujours plaisir à échanger avec lui comme hier soir au TCE.
Il a beaucoup soutenu des gens qui me sont odieux mais je lui ai pardonné aisément.
il a une culture et une sensibilité exceptionnelle.

il y a ici une douzaine de membres indispensables, au moins, et il en fait partie assurément.

nous sommes protégés par le virtuel et par nos pseudos, nous sommes grands, nous avons 17 ans, on peut supporter des échanges musclés je pense
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