Je plussois. La première fois que j’ai entendu Vargas en Hoffmann (en 2004), c’était tellement parfait que je l’ai spontanément abordé en français à la fin du spectacle. Il n’en parlait pas un mot. Quand il l’a refait à Bastille, grosse déception : il avait désappris entre temps. C’était plutôt bien prononcé, mais on n’avait pas l’impression d’un français chantant sa langue, ce qui est un travail bien plus ardu pour un non francophone…elisav a écrit : ↑28 janv. 2020, 01:05Oui, enfin, la question a deux aspects ( je me répète, je sais ).
Il y a la diction du chanteur, c’est ce que le public perçoit le plus directement. De nombreux chanteurs, tout en ayant que des notions rudimentaires d’une langue, sont capables d’en apprendre la diction.
Mais il y a aussi la compréhension en profondeur du texte par le chanteur, compréhension qui a une grande influence sur son interprétation, mais que le public ne perçoit qu’indirectement. Il ne suffit pas de savoir à peu près ce que veut dire un texte pour être capable de bien le chanter.
Dans le cas de l’opéra français, par exemple, un bon interprète ne se fera pas seulement comprendre, mais il mettra en évidence le sens de chaque mot dans son contexte par son phrasé, par des inflexions idiomatiques, par le poids accordé à certains mots plutôt qu’à d’autres. Ce qui est tout autre chose et beaucoup plus difficile à apprendre qu’une bonne diction.
PS : Béatrice Uria-Monzon est-elle francophone ?