Wagner - Parsifal - Letonja/Miyamoto - ONR - 01-02/2020

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Piero1809
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Wagner - Parsifal - Letonja/Miyamoto - ONR - 01-02/2020

Message par Piero1809 » 25 janv. 2020, 12:19

Parsifal, festival scénique sacré, créé à Bayreuth le 26 juillet 1882
Richard Wagner, musique et livret d'après le Parzifal de Wolfram von Eschenbach
Nouvelle production

Marko Letonja, Direction Musicale
Amon Miyamoto, Mise en scène
Boris Kudicka, Décors
Kaspar Glarner, Costumes
Felice Ross, Lumières
Bartek Macias, Vidéo

Markus Marquardt, Amfortas
Konstantin Gorny, Titurel
Ante Jerkunica, Gurnemanz
Simon Bailey, Klingsor
Thomas Blondelle, Parsifal
Christianne Stotijn, Kundry
Moritz Kallenberg et Gauthier Joubert, Chevaliers du Graal
Michaela Schneider, Claire Péron, Tristan Blanchet, Thomas Kiechle, Ecuyers
Francesca Sorteni, Anaïs Yvoz, Marta Bauzà, Julie Goussot, Claire Péron, Michaela Schneider, Filles-Fleurs
Michaela Schneider, Voix du Ciel

Choeur de l'Opéra National du Rhin
Participation de membres des Choeurs de l'Opéra de Dijon
Maitrise de l'Opéra National du Rhin
Orchestre Philharmonique de Strasbourg

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Gurnemanz et les quatre écuyers, photo Klara Beck

Parsifal, chant du cygne de Richard Wagner, diffère profondément des opéras précédents du compositeur comme le souligne Marko Letonja. Le temps de l'orchestre gigantesque du Ring est révolu, exit les quatre Tuben, la trompette basse, le trombone contrebasse. L'orchestre de Parsifal est l'orchestre post-romantique standard, dépouillé de petites flûtes et de cymbales et plus généralement de ce qui pourrait apparaître trivial ou bien clinquant. Le but ultime était de restituer au mieux le climat spirituel du livret par des sonorités orchestrales et chorales graves et solennelles. Les passages chambristes où la voix est accompagnée de quelques instruments sont nombreux, les tuttis où tout l'effectif est au complet sont plutôt rares. On note trois climax sonores à la fin des deux premiers actes et au milieu de l'acte III.
L'orchestration est en rupture complète avec celle des opéras précédents, les solos instrumentaux chargés de représenter un personnage ou une idée ont disparu, par contre l'orchestre de Parsifal comporte de nombreuses doublures ce qui crée un son très particulier, unique chez Wagner. Le meilleur exemple se trouve dans le prélude de l'opéra: le thème fondateur est énoncé par les cordes et les clarinettes auxquelles se joignent un cor anglais puis une trompette. Tous ces instruments à l'unisson dans un mouvement ascendant irrésistible produisent un son d'une intensité et d'une expressivité inouïe.

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Parsifal et Kundry, photo Klara Beck

La mise en scène d'Amon Miyamoto est d'une prodigieuse invention. L'action se passe dans un musée qui retrace l'histoire de l'Humanité. La scénographie est très ingénieuse. Grâce à un système de plateaux tournants et par le truchement des protagonistes, le spectateur, s'il suit des yeux un personnage, a l'impression grisante de parcourir lui-même le musée, les portes s'ouvrent automatiquement et il voit des collections de peinture, puis il arrive dans le secteur de la Paléontologie où il découvre des animaux empaillés, des squelettes et une suite de sculptures représentant les stades de l'évolution de l'humanité à partir du singe, il aboutit finalement dans un lieu nimbé d'une lumière mystérieuse (éclairages Felice Ross) qui éclairent des tableaux recouvrant entièrement les murs, illustrant des scènes du Nouveau Testament : portement de la Croix, Crucifixion, Stabat Mater etc...Ce lieu est le domaine des gardiens du Graal. Cette mise en scène s'inspirerait de sources variées, pour ma part j'ai pensé à 2001, l'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick. Changement de décor avec apparition d'une vaste table de dissection où opèrent des techniciens en blouse blanche mais de leurs travaux émerge un long drap dans lequel on reconnaît...le Saint Suaire.

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Parsifal et les filles-fleurs, photo Klara Beck

Wagner fait apparaître la légende médiévale de Chrétien de Troyes et de Wolfram von Eschenbach sous un jour nouveau en faisant appel à un autre modèle que le cadre chrétien. Il s'agit du bouddhisme que le compositeur a découvert à travers sa lecture de Schopenauer. Le compositeur est en effet persuadé que le bouddhisme offre des clefs pour comprendre le sens véritable du christianisme (J.-F. Candoni). Bien qu''il ne faille pas voir dans cette mise en scène une intégration du bouddhisme sensu stricto, cette culture apparaît dans plusieurs scènes auxquelles Amon Miyamoto a accordé beaucoup d'importance : le cygne blessé par Parsifal, la rédemption des fleurs et de la nature évoquée pendant la scène de l'Enchantement du Vendredi Saint et plus généralement la communion de l'homme avec la nature dont il est issu. Ces scènes où apparaissent les bêtes, la forêt, la terre, l'univers sont étayées de vidéos (Bartek Macias) nombreuses et explicites. De façon encore plus significative, un des singes faisant partie du schéma évolutif, symbole de l'innocence comme Parsifal, se détache de son support et précèdera Parsifal dans cette quête de rédemption qui amènera le héros à être lui-même rédempteur. Parsifal est selon Wagner un drame religieux universel. Le thème du salut par la compassion, très présent dans le livret relève aussi du bouddhisme selon Miyamoto.
Le personnage de Kundry est aussi très riche de symboles et se situe aussi au confluent de cultures chrétiennes et bouddhiques. Il apparaît au fil de l'action que Kundry, personnage des temps bibliques sous le nom d'Herodiade, parcourt les âges à travers de multiples réincarnations dans l'espace-temps qui pourraient aussi relever du bouddhisme. Une de ses réincarnations pourrait être Marie-Madeleine comme le montre de façon explicite Miyamoto dans la scène où la pècheresse repentie oint les pieds de Parsifal d'un précieux parfum avec ses cheveux. Personnage en souffrance, elle sera baptisée par Parsifal et mourra, disparition pouvant apparaître comme une extinction de tout vouloir vivre ou nirvana selon les bouddhistes (J.-F. Candoni).
En dépit de sa richesse extrême, cette mise en scène n'est pas intrusive ou envahissante et permet à la musique de s'exprimer en toute plénitude. Miyamoto l'a élaborée en hommage à Eva Kleinitz, commanditaire de la production.

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Parsifal et Kundry, photo Klara Beck

Le plateau vocal était homogène dans l'excellence. Ante Jerkunica (Gurnemanz) m'a enthousiasmé. Le rôle est de loin le plus lourd de l'oeuvre. La basse croate s'imposa d'emblée par sa voix puissante à la projection incroyable et fit montre d'une endurance exceptionnelle jusqu'à la dernière note. Le timbre superbe donnait au personnage une majesté et une autorité indiscutables. La voix était parfaitement homogène dans toute l' étendue de sa tessiture et son registre grave était particulièrement imposant. Avec Thomas Blondelle, il fut vainqueur à l'applaudimètre. Thomas Blondelle fut un magnifique Parsifal. Excellent acteur, il géra remarquablement l'évolution psychologique du personnage depuis son autisme le jour où il quitte sa mère jusqu'à sa transfiguration le Vendredi Saint au contact d'Amfortas. De sa voix puissante et généreuse de Heldentenor, il fut un vaillant héros pur et innocent. Touché par la compassion à la vue d'Amfortas, sa voix se fit alors plus douce, chaleureuse et émouvante. C'est Markus Marquardt, familier des rôles wagnériens, qui interprétait le rôle d'Amfortas, rôle terrible entre tous. En plus de qualités vocales indéniables, le baryton basse réussit à exprimer avec toute l'intensité requise, le martyre que la lance infligea à Amfortas des mains de Klingsor. Ce dernier personnage était incarné par Simon Bailey, baryton au palmarès impressionnant dont la voix claire et bien projetée était souveraine durant l'acte II. Excellent acteur, il exprima magistralement la noirceur du personnage. Il se joua des difficultés de son rôle et notamment du langage musical très chromatique de sa partition. Comme l'a souligné Marko Letonja, Titurel, père d'Amfortas, est un personnage très particulier car il n'a que peu de notes à chanter et que ces notes se situent dans le cadre d'un ambitus très restreint. Ces notes ont évidemment une importance capitale et Konstantin Gorny, basse, sut leur donner le poids qu'elles méritaient. Christianne Stotijn, mezzo-soprano, incarna une impressionnante Kundry. Ce rôle est vocalement, musicalement et théâtralement un des plus complexes de l'opéra. Il convient bien à une mezzo soprano mais aussi à une soprano dramatique. L'ambitus de sa partition va du la bémol 2 au si 4 et la cantatrice doit franchir à deux reprises un intervalle de deux octaves. Le médium et les graves étaient beaux, les aigus toutefois un peu durs avec un vibrato prononcé. Elle représenta avec conviction une femme torturée par son cruel destin qui cherche désespérément le repos éternel. Moritz Kallenberg, ténor et Gauthier Joubert, basse furent de brillants chevaliers du Graal. Les quatre écuyers, Michaela Schneider (soprano), Claire Péron (mezzo-soprano), Tristan Blanchet (ténor) et Thomas Kiechle (ténor) firent des interventions remarquées. Les Filles-Fleurs au nombre de six (Francesca Sorteni, Anaïs Yvoz, Marta Bauzà, Julie Goussot, Michaela Schneider et Claire Péron) offraient, dans un acte II très intense, un long et très agréable moment de détente grâce à une profusion de mélodies chantées avec des voix délicieusement séductrices et un accompagnement orchestral d'une grande sensualité. Enfin un enfant mystérieux (Mathis Spolverato) est présent sur scène dans un rôle muet. S'agit-il de Parsifal enfant ou bien d'une réincarnation de ce dernier dans un monde parallèle ?.

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Amfortas et Gurnemanz, photo Klara Beck

Un dispositif choral très important impliquant plusieurs choeurs est présent sur scène mais aussi dans le Grenier d'Abondance, un édifice proche de l'opéra, faute de place sur le plateau. Les choeurs d'enfants et de femmes se faisaient ainsi entendre en direct. Sauf à de rares moments (fin des actes I et III), on n'assista jamais à des déferlements de puissance mais on entendit des choeurs le plus souvent nobles et recueillis d'une sonorité somptueuse.

La direction musicale de Marko Letonja fut exceptionnelle. Le chef connait parfaitement l'Orchestre Philharmonique et trouva d'emblée le bon tactus en suivant scrupuleusement les indications précises de Wagner sans esprit de système. La musique respirait librement et les combinaisons sonores inouïes inventées par Wagner régalaient nos oreilles sans jamais couvrir les chanteurs. Les moments les plus émouvants de l'opéra n'en ressortirent que mieux et le chef leur rendit pleinement justice.

Ce furent quatre heures et demi d'un spectacle grandiose d'où l'on sort heureux.

Pierre Benveniste

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Re: Wagner - Parsifal - Letonja/Miyamoto - ONR - 01-02/2020

Message par kirby » 25 janv. 2020, 13:58

Toulouse vs. Strasbourg !!
Le choc des parsifal

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Re: Wagner - Parsifal - Letonja/Miyamoto - ONR - 01-02/2020

Message par Piero1809 » 27 janv. 2020, 11:38

Représentation de dimanche 26 janvier:
Une mise en scène fascinante (regard du bouddhisme sur les mythes chrétiens) et une interprétation intense et émouvante.
CR en cours de rédaction.

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Re: Wagner - Parsifal - Letonja/Miyamoto - ONR - 01-02/2020

Message par Piero1809 » 28 janv. 2020, 16:29

J'ai inséré mon CR dans le post initial.

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Re: Wagner - Parsifal - Letonja/Miyamoto - ONR - 01-02/2020

Message par Piero1809 » 31 janv. 2020, 11:39

Vu l'exiguïté de la fosse à l'Opéra du Rhin, le nombre de musiciens de l'orchestre a du être sérieusement réduit notamment dans le cas des cordes. Quatre contrebasses au lieu de huit participaient à l'exécution. Malgré ça, la puissance sonore était largement suffisante. Je serais curieux de savoir ce qu'il en était à Toulouse ou à Palerme?

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Re: Wagner - Parsifal - Letonja/Miyamoto - ONR - 01-02/2020

Message par Piem67 » 31 janv. 2020, 11:47

Piero1809 a écrit :
31 janv. 2020, 11:39
Vu l'exiguïté de la fosse à l'Opéra du Rhin, le nombre de musiciens de l'orchestre a du être sérieusement réduit notamment dans le cas des cordes. Quatre contrebasses au lieu de huit participaient à l'exécution. Malgré ça, la puissance sonore était largement suffisante. Je serais curieux de savoir ce qu'il en était à Toulouse ou à Palerme?
C'est vrai, mais on a déjà joué Wagner et même Elektra dans cette (relative) petite salle. J'ai pour ma part entendu Guercœur de Magnard (qui réclame un orchestre quasi wagnérien) dans une salle de 600 places et ça sonnait admirablement (et "plein") grâce au travail du chef d'orchestre. Et on peut compter sur Marko Letonja pour gérer cette acoustique à Strasbourg, qu'il connait bien pour y avoir dirigé une partie du Ring. Ce qui me manque davantage pour de telles œuvres, ce n'est pas tant l'équilibre sonore qu'un minimum de résonance...

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Re: Wagner - Parsifal - Letonja/Miyamoto - ONR - 01-02/2020

Message par Philippes » 31 janv. 2020, 12:58

Piero1809 a écrit :
31 janv. 2020, 11:39
Je serais curieux de savoir ce qu'il en était à Toulouse ou à Palerme?
Le Teatro Massimo est une des plus grandes salles d'opéra d'Europe et sa fosse contient sans problème l'orchestre wagnérien.
L'acoustique y est excellente.

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Re: Wagner - Parsifal - Letonja/Miyamoto - ONR - 01-02/2020

Message par phaeton31 » 01 févr. 2020, 15:22

à Toulouse c'est la scène qui est exigue avec très peu de dégagement , par contre la fosse est assez grande ( plus que la scène) , 4 contrebasses 2 harpes , pour le reste je ne sais pas mais ça sonnait superbement bien .
Teatro Massimo est un immense vaisseau à l'italienne , incomparable ...
il reste des places pour ces differents Parsifals ,,,

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Re: Wagner - Parsifal - Letonja/Miyamoto - ONR - 01-02/2020

Message par Piem67 » 02 févr. 2020, 21:43

Production strasbourgeoise vue hier soir.

Très mitigé pour la mise en scène où la profusion de références m'a fait littéralement étouffer. Il se passe toujours quelque chose sur le plateau et cela devient lassant à la longue. Je précise que je n'ai pas lu le programme et donc le texte d'intention du metteur en scène, résultat : j'ai passé mon temps à chercher à comprendre qui est celui-ci (la gardienne du musée visiblement mère de Parsifal et que Klingsor cherche à violer au début du II - la mère hein, pas Parsifal), que vient faire ce singe (notamment à l'acte III, car hormis la référence à 2001, on se demande quel est son rôle...), pourquoi un tel agit ainsi (le double, enfant, de Parsifal cherchant sans cesse à se jeter dans les bras d'Amfortas (son père ?) et finissant par repartir avec lui à la fin de l'opéra)...

Le pire sont certaines vidéos de notre chère planète Terre, quand ce n'est pas le cosmos, diffusées à la première occasion, le pompon étant la vidéo qui accompagne le sublimissime Prélude du III où on a droit à la belle bleue, une ville en ruine (Syrie ?), puis à des incendies (l'Australie ?), bref tout y passe, ça faire fourre-tout (ne parlons pas une profusion d'explosions toujours sur des images de notre planète pour signifier l'effondrement du domaine de Klingsor...

Bref, ça finit par devenir lourdingue et vraiment abscons à force de surcharges... Il y a sinon de belles idées, comme cet enfant donc, double de Parsifal, double qui meurt à la fin du II comme pour signifier le passage de Parsifal dans l'âge adulte. L'acte I avec son plateau tournant montrant un musée, moui... L'acte II est plus réussi et les éclairages originaux sont vraiment une des choses les plus intéressantes de la soirée. Par contre, je n'ai pas du tout aimé les deux Cènes, décor assez laid avec un Titurel absolument ridicule tout comme sa dépouille calcinée au III... Bref, aucun mystère dans ces scènes pourtant si magiques où personne ne semble très intéressé par la Cène elle-même...

Bon, musicalement, il y a de très belles choses à commencer par le Parsifal de Thomas Blondelle absolument remarquable et superbe de timbre et de ligne avec une excellente prononciation (point commun d'ailleurs à tous les chanteurs, c'était superbe de ce point de vue). Le Gurnemanz de Ante Jerkunica affiche une impressionnante voix de basse, mais dont l'aigu est hélas terne, sans impact. Amfortas, Titurel et Kllingsor sans histoires, biens. Christianne Stotijn en Kundry est une chanteuse très intelligente sachant manier son "encombrante" voix avec science : elle sait masquer le vibrato envahissant (mais le "Paaaaaaaarsifal" du II est une épreuve...) et octavie toutes les notes ou phrases trop aiguës à la fin du II, c'est dommage... Mais sa composition du personnage est vraiment très bonne.

Très bons chœur masculin, c'est plus "remuant" chez les femmes, surtout les alti qui, en outre, sont (mal) sonorisées. A noter d'EXCELLENTS seconds rôles, vraiment remarquables, notamment les garçons aux voix saines et claires.

Superbe prestation du philharmonique de Strasbourg et là encore très intelligente direction de Marko Letonja sachant s'adapter à l'acoustique très sèche de l'opéra strasbourgeois.

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Re: Wagner - Parsifal - Letonja/Miyamoto - ONR - 01-02/2020

Message par Piero1809 » 04 févr. 2020, 14:09

Piem67 a écrit :
02 févr. 2020, 21:43
Très mitigé pour la mise en scène où la profusion de références m'a fait littéralement étouffer. Il se passe toujours quelque chose sur le plateau et cela devient lassant à la longue.
C'est vrai, j'ai aussi relevé cette surabondance de symboles, références...Mais à la différence d'autres spectacles tout aussi chargés (Don Giovanni à l'ONR ou Pelléas et Mélisande mis en scène par Kathie Mitchell récemment visionnés), il me semble que tout ce qui se passe sur le plateau, à côté de l'action principale, n'interfère pas avec l'orchestre et le chant qui restent inaltérés et parfaitement audibles et assimilables.

Merci d'avoir précisé le rôle de l'enfant. Bien des choses m'avaient échappé.

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