Verdi-Otello-Pappano/Warner-ROH-12/2019
Verdi-Otello-Pappano/Warner-ROH-12/2019
Reprise de cette production abondamment commentée ici même en 2017 lors de la création de cette production:
https://odb-opera.com/viewtopic.php?f=6 ... OH#p317463
Antonio Pappano:Direction musicale
Keith Warner:Mise en scène
Otello:Gregory Kunde.
Desdémone :Ermonela Jaho
Iago:Carlos Alvarez
Cassio:Freddie de Tommaso
Montano:Michael Modifian
Emilia:Catherine Carby
Rien de neuf concernant la mise en scène,elle est sobre ,classique sans réelle direction d'acteurs mais au moins ça dérange pas (d’où l'importance des interprètes) et cette fois ci c'est du lourd.
je dois rendre les armes devant l'Otello de Gregrory Kunde :ce qu'il fait est assez fabuleux ,la voix est puissante ,les aigus projetés avec une facilité déconcertante par dessus l'orchestre pourtant opulent de Pappano.Une telle fraicheur vocale à ce stade de sa carrière laisse pantois.Ça n'exclue pas un engagement dramatique et émotionnel intense en particulier dans le dernier acte .Son interprétation est classique mais quel abatage vocal!
Face à lui un Iago de haute tenue :C.Alvarez au timbre magnifique ,la aussi pas de problème pour passer l'orchestre,peut- être moins subtil que Finley mais avec des moyens vocaux bien supérieurs rendant jubilatoire son affrontement avec Otello.Beaucoup de nuances et de cantabile qui rendent peut être le personnage un peu mois machiavélique qu'il le faudrait?
Desdemone E.Jaho (prise de rôle?) curieusement trés irrégulière au début:alternant le trés bon(legato,aigus filés) et le mauvais(vibrato génant surtout dans le médium,voix engorgée)d'ou un duo de la fin du premier acte un peu raté .Mais le 4ème est un véritable miracle: l'air du saule et l’ave maria sont chanté avec une douceur,une ferveur ,une sobriété prodigieuse et le timbre retrouve une luminosité inespérée.
A noter aussi l'excellent Cassio du prometteur F.de Tommaso et puis il y a Pappano....
ce qu'il obtient de l'orchestre du ROH est assez bluffant:c est flamboyant,trés extraverti,avec beaucoup de contrastes,de couleurs et des moments de pure poésie comme suspendus dans le temps.
le choeur d'enfants et toujours aussi criard, voir franchement faux( mais il parait que c'est voulu) car le reste est somptueux.
https://odb-opera.com/viewtopic.php?f=6 ... OH#p317463
Antonio Pappano:Direction musicale
Keith Warner:Mise en scène
Otello:Gregory Kunde.
Desdémone :Ermonela Jaho
Iago:Carlos Alvarez
Cassio:Freddie de Tommaso
Montano:Michael Modifian
Emilia:Catherine Carby
Rien de neuf concernant la mise en scène,elle est sobre ,classique sans réelle direction d'acteurs mais au moins ça dérange pas (d’où l'importance des interprètes) et cette fois ci c'est du lourd.
je dois rendre les armes devant l'Otello de Gregrory Kunde :ce qu'il fait est assez fabuleux ,la voix est puissante ,les aigus projetés avec une facilité déconcertante par dessus l'orchestre pourtant opulent de Pappano.Une telle fraicheur vocale à ce stade de sa carrière laisse pantois.Ça n'exclue pas un engagement dramatique et émotionnel intense en particulier dans le dernier acte .Son interprétation est classique mais quel abatage vocal!
Face à lui un Iago de haute tenue :C.Alvarez au timbre magnifique ,la aussi pas de problème pour passer l'orchestre,peut- être moins subtil que Finley mais avec des moyens vocaux bien supérieurs rendant jubilatoire son affrontement avec Otello.Beaucoup de nuances et de cantabile qui rendent peut être le personnage un peu mois machiavélique qu'il le faudrait?
Desdemone E.Jaho (prise de rôle?) curieusement trés irrégulière au début:alternant le trés bon(legato,aigus filés) et le mauvais(vibrato génant surtout dans le médium,voix engorgée)d'ou un duo de la fin du premier acte un peu raté .Mais le 4ème est un véritable miracle: l'air du saule et l’ave maria sont chanté avec une douceur,une ferveur ,une sobriété prodigieuse et le timbre retrouve une luminosité inespérée.
A noter aussi l'excellent Cassio du prometteur F.de Tommaso et puis il y a Pappano....
ce qu'il obtient de l'orchestre du ROH est assez bluffant:c est flamboyant,trés extraverti,avec beaucoup de contrastes,de couleurs et des moments de pure poésie comme suspendus dans le temps.
le choeur d'enfants et toujours aussi criard, voir franchement faux( mais il parait que c'est voulu) car le reste est somptueux.
- Hiero von Stierkopf
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Re: Verdi-Otello-Pappano/Warner-ROH-12/2019
Pappano a justement fait sauter le chœur des enfants au II (réduit au strict minimum) pendant toute la série.
Je suis surpris par ta remarque enrico.
Jaho a la faculté de pleurer sur commande en chantant, ce qui est probablement difficile à réaliser. Elle le fait systématiquement dans la grande scène du III et bien sûr au IV.
De jolis aigus filés et une crédibilité physique mais le bas de la tessiture était inaudible.
Kunde exceptionnel avec une maturité dans l’incarnation du personnage et une dimension dramatique remarquable. J’ai vu quasiment tous ses Otello depuis 4 ans et c’était vraiment palpable aux III et IV.
Il délivre une performance toujours aussi électrique et emplie de tension au II. Les aigus fusent avec une aisance et une puissance incroyables.
Très beau monologue au III et Niun mi tema poignant.
Il était quasi en larmes aux saluts, ce que je n’avais jamais vu chez lui.
Bien aimé le Iago de Carlos Alvarez, beaucoup de métier.
Pappano formidable.
Je suis surpris par ta remarque enrico.
Jaho a la faculté de pleurer sur commande en chantant, ce qui est probablement difficile à réaliser. Elle le fait systématiquement dans la grande scène du III et bien sûr au IV.
De jolis aigus filés et une crédibilité physique mais le bas de la tessiture était inaudible.
Kunde exceptionnel avec une maturité dans l’incarnation du personnage et une dimension dramatique remarquable. J’ai vu quasiment tous ses Otello depuis 4 ans et c’était vraiment palpable aux III et IV.
Il délivre une performance toujours aussi électrique et emplie de tension au II. Les aigus fusent avec une aisance et une puissance incroyables.
Très beau monologue au III et Niun mi tema poignant.
Il était quasi en larmes aux saluts, ce que je n’avais jamais vu chez lui.
Bien aimé le Iago de Carlos Alvarez, beaucoup de métier.
Pappano formidable.
Comment ça, merde alors ?! But alors you are French !
Re: Verdi-Otello-Pappano/Warner-ROH-12/2019
Peut-être tout simplement émue par ce qu'elle chante dans la situation dramatique du personnage...Hiero von Stierkopf a écrit : ↑23 déc. 2019, 11:10Jaho a la faculté de pleurer sur commande en chantant, ce qui est probablement difficile à réaliser. Elle le fait systématiquement dans la grande scène du III et bien sûr au IV.
Re: Verdi-Otello-Pappano/Warner-ROH-12/2019
De tout ce que j'ai vu de Kunde ces dernières années, je trouve qu'Otello est le rôle qui lui convient le mieux (et il est un des meilleurs titulaires du rôle aujourd'hui)
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Re: Verdi-Otello-Pappano/Warner-ROH-12/2019
Il me semble que le chœur d’enfants est déjà abrégé dans la version de Paris.
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
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Re: Verdi-Otello-Pappano/Warner-ROH-12/2019
On est dans les détails mais j’ai trouvé Pappano encore meilleur que dans la première série : variation de volume des chœurs pour imiter la houle, mise en avant de la flûte dans la reprise du duo, quand les oiseaux sont évoqués, etc.
Pour Kunde, j’ai juste regretté qu’il n’ait pas fait le « che ascondo in mio cor » sarcastique de Paris, sinon c’était tout bonnement formidable.
Pour Kunde, j’ai juste regretté qu’il n’ait pas fait le « che ascondo in mio cor » sarcastique de Paris, sinon c’était tout bonnement formidable.
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Re: Verdi-Otello-Pappano/Warner-ROH-12/2019
Il l’a fait le 13, accompagné d’un haussement des épaules.PlacidoCarrerotti a écrit : ↑23 déc. 2019, 11:59Pour Kunde, j’ai juste regretté qu’il n’ait pas fait le « che ascondo in mio cor » sarcastique de Paris, sinon c’était tout bonnement formidable.
L’avais-tu déjà vu aussi bon au IV ?
Je l’ai trouvé vraiment excellent hier sur les 4 actes.
J’ai été par ailleurs ravi de constater qu’il n’y a pas eu de place pour des applaudissements du public à d’autres moments qu’aux fins des actes, en grande partie grâce à Pappano.
Comment ça, merde alors ?! But alors you are French !
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Re: Verdi-Otello-Pappano/Warner-ROH-12/2019
C’est toujours difficile à dire mais je ne suis pas loin de penser qu’au global c’est la meilleure des 4 soirées que j’ai vues.Hiero von Stierkopf a écrit : ↑23 déc. 2019, 12:10Il l’a fait le 13, accompagné d’un haussement des épaules.PlacidoCarrerotti a écrit : ↑23 déc. 2019, 11:59Pour Kunde, j’ai juste regretté qu’il n’ait pas fait le « che ascondo in mio cor » sarcastique de Paris, sinon c’était tout bonnement formidable.
L’avais-tu déjà vu aussi bon au IV ?
Je l’ai trouvé vraiment excellent hier sur les 4 actes.
J’ai été par ailleurs ravi de constater qu’il n’y a pas eu de place pour des applaudissements du public à d’autres moments qu’aux fins des actes, en grande partie grâce à Pappano.
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Re: Verdi-Otello-Pappano/Warner-ROH-12/2019
Pour moi c’est clair, son meilleur Otello depuis que je le suis. Quel pied !PlacidoCarrerotti a écrit : ↑23 déc. 2019, 12:49C’est toujours difficile à dire mais je ne suis pas loin de penser qu’au global c’est la meilleure des 4 soirées que j’ai vues.Hiero von Stierkopf a écrit : ↑23 déc. 2019, 12:10Il l’a fait le 13, accompagné d’un haussement des épaules.PlacidoCarrerotti a écrit : ↑23 déc. 2019, 11:59Pour Kunde, j’ai juste regretté qu’il n’ait pas fait le « che ascondo in mio cor » sarcastique de Paris, sinon c’était tout bonnement formidable.
L’avais-tu déjà vu aussi bon au IV ?
Je l’ai trouvé vraiment excellent hier sur les 4 actes.
J’ai été par ailleurs ravi de constater qu’il n’y a pas eu de place pour des applaudissements du public à d’autres moments qu’aux fins des actes, en grande partie grâce à Pappano.
Grande émotion aux saluts, je ne sais si c’est uniquement l’accueil du public ou s’il avait en plus le sentiment d’avoir délivré du lourd mais il avait les yeux humides et se retenait pour ne pas fondre en larmes.
Je me souviens d’une brochette de groupies au premier rang à Bastille qui l’acclamait bruyamment sans que ça ne le bouleverse autant
Comment ça, merde alors ?! But alors you are French !