Pour ou contre ?paco a écrit : ↑25 juil. 2019, 21:50Les Contes d'Hoffmann à Amsterdam ont fait l'unanimité.PlacidoCarrerotti a écrit : ↑25 juil. 2019, 21:08Est-ce que Kratzer a réussi autre chose que le Prophète à Karlsruhe ?
Wagner - Tannhäuser - Gergiev/Kratzer - Bayreuth - 07/2019
- PlacidoCarrerotti
- Hall of Fame
- Messages : 17209
- Enregistré le : 04 mars 2003, 00:00
- Contact :
Re: Wagner - Tannhäuser - Gergiev/Kratzer - Bayreuth - 07/2019
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
- PlacidoCarrerotti
- Hall of Fame
- Messages : 17209
- Enregistré le : 04 mars 2003, 00:00
- Contact :
Re: Wagner - Tannhäuser - Gergiev/Kratzer - Bayreuth - 07/2019
Je confesse mon ignorance sur cet Arlaud.
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
- PlacidoCarrerotti
- Hall of Fame
- Messages : 17209
- Enregistré le : 04 mars 2003, 00:00
- Contact :
Re: Wagner - Tannhäuser - Gergiev/Kratzer - Bayreuth - 07/2019
C’est rassurant.paco a écrit : ↑25 juil. 2019, 21:50Les Contes d'Hoffmann à Amsterdam ont fait l'unanimité.PlacidoCarrerotti a écrit : ↑25 juil. 2019, 21:08Est-ce que Kratzer a réussi autre chose que le Prophète à Karlsruhe ?
HS. Mon père n’était pas fan de foot mais ça l’intéressait, il était très fin observateur et il avait eu à gérer un prêt pour un footballeur qui s’était racheté à son club en empruntant, espérant vendre chèrement sa peau. Et ça a été plus difficile que prévu. Aucun club n’en voulait.
Il en avait conclu que celui qui marquait des buts n’était pas nécessairement la vraie perle rare, et que le buteur n’était pas nécessairement considéré comme un joueur exceptionnel une fois séparé de son collègue.
Qui lui faisait les passes en or qui lui permettait de buter ?
Les metteurs en scène sont souvent entourés d’une foule de collaborateurs, dramaturges entre autres. Finalement, qui est le buteur et qui fait la passe en or ?
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
- HELENE ADAM
- Hall of Fame
- Messages : 19899
- Enregistré le : 26 sept. 2014, 18:27
- Localisation : Paris
- Contact :
Re: Wagner - Tannhäuser - Gergiev/Kratzer - Bayreuth - 07/2019
Je ne sais pas comment on percevait la chose en salle mais lors de la retransmission on a d'abord entendu que les hurlements de protestation à peine le rideau s'était abaissé. Les micros étaient peut-être à côté des mécontents mais franchement on n'entendait rien d'autre jusqu'à ce que les 4 chanteurs principaux apparaissent sur scène, l'air manifestement un peu gênés.PlacidoCarrerotti a écrit : ↑25 juil. 2019, 20:21Franchement, on a vu pire à Paris comme bronca ...HELENE ADAM a écrit : ↑25 juil. 2019, 20:11Phénoménale bronca contre la mise en scène à peine les dernières notes jouées. Gould et Davidsen vraiment émouvants pourtant, dommage...
- Sur la mise en scène : difficile de se faire une idée fidèle via la retransmission, le cadreur ne montrant que l'écran au dessus de la "scène" à proprement parler ou à l'inverse, que la scène, bref, difficile à suivre mais globalement j'ai trouvé problématique toutes les références à Venusberg, donc la moitié de l'acte 1, l'acte 3 et la fin de l'acte 2, celui-ci était symbolisé par le camion Citroën (piqué à la mise en scène de Bösch pour Meistersinger de Munich..), le côté trash des lieux et des situations, Tannhauser en bonhomme Macdo, le "Gâteau Chocolat" et le petit Oscar avec son tambour et une Vénus en robe lamée et l'air plus mégère que voluptueuse. Quand on entre dans la scène de Bayreuth à proprement parler avec costumes d'époque etc, une certaine harmonie s'installe mais pas pour longtemps. L'humour volontaire de Kratzer ne cadre pas très bien avec l'opéra de Wagner et ce n'est pas réussi en général, on ne ressent rien de ce qui fait la grandeur du "message" de l'oeuvre et sa spiritualité. C'est une mise en scène sans âme. La mise en scène de Castelucci qui tourne actuellement au BSO, remplissait parfaitement ce cahier des charges à l'inverse.
- sur Gergiev : ça commençait assez mal avec une ouverture assez quelconque, paresseuse et sans grand relief, puis quelques décalages avec Vénus en particulier, un acte 1, première moitié assez brouillon (et une retransmission pas impeccable, cela s'est amélioré ensuite). Ensuite c'est beaucoup plus dynamique et coloré, choeurs assez impressionnants (avec des pianissimo et des crescendos très réussis), mais il manque vraiment, à mon goût la "patte" d'un Petrenko par exemple pour un Tannhauser où la montée dramatique prendrait tout son sens et où on pourrait vraiment saisir les nuances de la partition. Tout reste assez convenu et sans grand élan. Des huées pour le maestro aux saluts.
- J'avais vu Stephen Gould à Bastille dans la mise en scène de Carsen (il y a quelques années). J'aime beaucoup son Tannhauser, capable d'énormément de nuances et pratiquant un chant impeccable sur une diction parfaite. Il m'a paru (en retransmission) en excellente forme vocale, la mise en scène ne lui facilite pas toujours la tâche, surtout à l'acte 1 mais il offre de très beaux moments.
- J'ai aussi beaucoup apprécié l'Elisabeth de Lise Davidsen, très joli timbre très suave, beaux aigus bien tenus, aisance dans la diction "wagnérienne", très prometteuse globalement.
- Excellent Stephen Milling également (la classe...)
Moins convaincue par Markus Eiche, qui m'a semblé un Wolfram moins lyrique qu'il ne faudrait dans le rôle et par Elena Zhidkova dont la voix m'a semblé insuffisamment ample et charnue pour le rôle.
Mais bon le truchement de la retransmission déforme pas mal.
Conclusion : L'oeuvre de Wagner, grâce à sa force musicale et poétique, s'en sort quand même
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
Re: Wagner - Tannhäuser - Gergiev/Kratzer - Bayreuth - 07/2019
J'ai trouvé la mise en scène très linéaire et simple. Elle expose clairement son point de vue quant à la place de Wagner et de ses oeuvres dans le petit milieu musical actuel. Il est bon de prendre ses distances par rapport à une oeuvre du 19eme siècle dont la société actuelle s'est naturellement éloignée et de la mettre en abîme en jouant et en s'amusant ce petit monde. C'était plaisant mais pas de quoi remplir des pages et des pages pour signaler telle ou telle référence ou sous-entendu. Tout est clairement montré. Ceux qui connaissent l'oeuvre passerons avec un sourire entendu. Mais cela ne va pas renouveler le sujet...Sauf pour les coucous exégètes qui aiment pondre leurs oeufs dans les nids des metteurs en scène, pour exister, en nous décrivant ce qu'ils pensent être les seuls à avoir compris. Rendez-vous dans vos revues spécialisées favorites! Pauvre de nous. Attentions les pages et les pages...Plus que jamais à notre époque l'opéra ce n'est que de la fiction . ..Regardez ce bon spectacle à l'occasion. Il est plaisant. Un peu nunuche et provocateur à la fois. Bref ce qu'il faut pour faire le buzz sans être indigne.
Pour ce qui est des 2 rôles principaux je les connais de Munich et Zurich: ils ne furent pas à leur meilleur lors de cette première.
Je ne suis pas un inconditionnel de Petrenko, mais le mettre en comparaison avec Gergiev c'est faire un éloge excessif de ce dernier. Je celebrerais plutôt la qualité de l'orchestre et de choeurs qui résistent à tout à Bayreuth. Quant à la qualité technique de la retransmission sonore et de l'image elle furent sensationnelles chez moi. Au frais!
Pour ce qui est des 2 rôles principaux je les connais de Munich et Zurich: ils ne furent pas à leur meilleur lors de cette première.
Je ne suis pas un inconditionnel de Petrenko, mais le mettre en comparaison avec Gergiev c'est faire un éloge excessif de ce dernier. Je celebrerais plutôt la qualité de l'orchestre et de choeurs qui résistent à tout à Bayreuth. Quant à la qualité technique de la retransmission sonore et de l'image elle furent sensationnelles chez moi. Au frais!
Re: Wagner - Tannhäuser - Gergiev/Kratzer - Bayreuth - 07/2019
Première du Tannhäuser - Mondanités bayreuthoises sur le tapis rouge du Festival
Une invitée d'honneur, la Souris souriante et son créateur Armin Maiwald,
accueillispar la Bourgmestre de Bayreuth , Brigitte Merk-Erbe
(Crédit photo : capture d'écran BR-Klassik)
Les températures caniculaires record et le soleil plombant de ce jeudi 25 juillet 2019 n'ont pas empêché le défilé des personnalités à leur arrivée sur le tapis rouge du Festival de Bayreuth. La première bayreuthoise est l'un des événements les plus importants de la vie culturelle de la république fédérale, un spectacle auquel ne manque jamais d'assister la chancelière Angela Merkel, qui n'était cette année pass accompagnée de son mari. C'est le Ministre Président de Bavière, Markus Söder, accompagné de sa ravissante épouse, qui faisait office de chevalier servant pour la dame la plus puissante du monde. La chancelière portait un ensemble satiné d'un vert olivâtre tirant vers le jaune composée d'une veste boutonnée au col ouvert en V aux manches trois-quart et d'une jupe longue et pour tout bijou le simple rang d'un collier de perles. La bourgmestre de Bayreuth accueillait les invités de marque, parmi lesquels on remarquait l'ancien chancelier Gerhard Schröder et sa ravissante épouse Soyeon Kim, le ministre fédéral de la santé Jens Spahn accompagné de son mari, la ministre Dorothee Bär, l'actrice Michaela May, toute d'or vêtue, les acteurs Harald Krassnitzer et Udo Wachtveitl. Côté Cour, on put voir comme chaque année Son Altesse Royale le duc Franz von Bayern, prétendant au trône de Bavière, accompagné de Thomas Greinwald. Le duc, grand amateur d'art et mécène, ne manque jamais d'assister à la première bayreuthoise.
Mais toutes ces personnalités, aussi prestigieuses et titrées soient-elles, se firent voler la vedette par une souris géante, la célèbre souris d'une émission télévisée éducative très populaire parmi les enfants allemands, Die Sendung mit der Maus (L'émission avec la souris). Qu'est-ce que cette souris pouvait bien faire là ? Eh bien, elle était en tournage pour une prochaine émission qui présentera les dessous de la préparation d'une première à Bayreuth. On ne pouvait s'empêcher d'éprouver de la compassion pour la jeune femme qui portait le costume de peluche orangé de la souris. Le producteur de l’émission Armin Maiwald avançait une température intérieure de 45 à 50 degrés, ce qui nous semble une faible estimation alors qu'à 16 heures le thermomètre affichait plus de 38 degrés à l'ombre.
A l'entracte, c'est le "Gâteau au chocolat" un des personnages introduits par le metteur en scène Thomas Kratzer dans la nouvelle production du Tannhäuser qui fut l'objet de toutes les attentions. Le Gâteau au chocolat est un artiste travesti qui fait partie de la suite de Vénus au Venusberg, un grand noir emperruqué, joliment maquillé et adorant se vêtir de flots de tulle, qui interpréta près de l'étang la chanson Holiday de Madonna ainsi qu'une chanson extraite du film d'animation Arielle (La petite sirène). Nous ne manquerons pas de revenir sur cet intéressant personnage dans notre prochain compte-rendu du Tannhäuser.
Pour voir ou revoir le défilé des personnalités sur BR-Klassik, cliquer ici : https://www.br-klassik.de/video/der-pr ... h-102.html
Luc-Henri Roger
Une invitée d'honneur, la Souris souriante et son créateur Armin Maiwald,
accueillispar la Bourgmestre de Bayreuth , Brigitte Merk-Erbe
(Crédit photo : capture d'écran BR-Klassik)
Les températures caniculaires record et le soleil plombant de ce jeudi 25 juillet 2019 n'ont pas empêché le défilé des personnalités à leur arrivée sur le tapis rouge du Festival de Bayreuth. La première bayreuthoise est l'un des événements les plus importants de la vie culturelle de la république fédérale, un spectacle auquel ne manque jamais d'assister la chancelière Angela Merkel, qui n'était cette année pass accompagnée de son mari. C'est le Ministre Président de Bavière, Markus Söder, accompagné de sa ravissante épouse, qui faisait office de chevalier servant pour la dame la plus puissante du monde. La chancelière portait un ensemble satiné d'un vert olivâtre tirant vers le jaune composée d'une veste boutonnée au col ouvert en V aux manches trois-quart et d'une jupe longue et pour tout bijou le simple rang d'un collier de perles. La bourgmestre de Bayreuth accueillait les invités de marque, parmi lesquels on remarquait l'ancien chancelier Gerhard Schröder et sa ravissante épouse Soyeon Kim, le ministre fédéral de la santé Jens Spahn accompagné de son mari, la ministre Dorothee Bär, l'actrice Michaela May, toute d'or vêtue, les acteurs Harald Krassnitzer et Udo Wachtveitl. Côté Cour, on put voir comme chaque année Son Altesse Royale le duc Franz von Bayern, prétendant au trône de Bavière, accompagné de Thomas Greinwald. Le duc, grand amateur d'art et mécène, ne manque jamais d'assister à la première bayreuthoise.
Mais toutes ces personnalités, aussi prestigieuses et titrées soient-elles, se firent voler la vedette par une souris géante, la célèbre souris d'une émission télévisée éducative très populaire parmi les enfants allemands, Die Sendung mit der Maus (L'émission avec la souris). Qu'est-ce que cette souris pouvait bien faire là ? Eh bien, elle était en tournage pour une prochaine émission qui présentera les dessous de la préparation d'une première à Bayreuth. On ne pouvait s'empêcher d'éprouver de la compassion pour la jeune femme qui portait le costume de peluche orangé de la souris. Le producteur de l’émission Armin Maiwald avançait une température intérieure de 45 à 50 degrés, ce qui nous semble une faible estimation alors qu'à 16 heures le thermomètre affichait plus de 38 degrés à l'ombre.
A l'entracte, c'est le "Gâteau au chocolat" un des personnages introduits par le metteur en scène Thomas Kratzer dans la nouvelle production du Tannhäuser qui fut l'objet de toutes les attentions. Le Gâteau au chocolat est un artiste travesti qui fait partie de la suite de Vénus au Venusberg, un grand noir emperruqué, joliment maquillé et adorant se vêtir de flots de tulle, qui interpréta près de l'étang la chanson Holiday de Madonna ainsi qu'une chanson extraite du film d'animation Arielle (La petite sirène). Nous ne manquerons pas de revenir sur cet intéressant personnage dans notre prochain compte-rendu du Tannhäuser.
Pour voir ou revoir le défilé des personnalités sur BR-Klassik, cliquer ici : https://www.br-klassik.de/video/der-pr ... h-102.html
Luc-Henri Roger
- PlacidoCarrerotti
- Hall of Fame
- Messages : 17209
- Enregistré le : 04 mars 2003, 00:00
- Contact :
Re: Wagner - Tannhäuser - Gergiev/Kratzer - Bayreuth - 07/2019
Je proteste : c’est « le gâteau chocolat « pas « le gâteau au chocolat « .
Ça ne veut rien dire sinon !!!
Ça ne veut rien dire sinon !!!
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
Re: Wagner - Tannhäuser - Gergiev/Kratzer - Bayreuth - 07/2019
Ah merci je vais modifier, j ai dû prendre mes désirs pour des réalités....
- PlacidoCarrerotti
- Hall of Fame
- Messages : 17209
- Enregistré le : 04 mars 2003, 00:00
- Contact :
Re: Wagner - Tannhäuser - Gergiev/Kratzer - Bayreuth - 07/2019
J’ai eu l’impression que l’aigu final de Davidsen dans son air du II était un peu bas.
Zhidkova m’a semblé écourter le sien mais ce n’était sans doute qu’un accident.
Zhidkova m’a semblé écourter le sien mais ce n’était sans doute qu’un accident.
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).