Du 16 au 28 juin 2019 , Rusalka de Dvořák dans la production du Lyric Opera de Chicago au War Memorial House de San Francisco
Dirigé par la Cheffe coréenne Eun Sun Kim , présente assez fréquemment dans les théatres lyriques européens et texans ( je ne suis pas sûr qu'elle ait été conviée à diriger dans un Opéra français (?) )
Distribution de première catégorie :
Direction : Eun Sun Kim
Production : David McVicar
Décors : John Macfarlane
Costumes : Moritz Junge
Lumières : David Finn
Chorégraphie : Andrew George
Chef des chœurs : Ian Robertson
Rusalka : Rachel Willis‐Sørensen
Le Prince: Brandon Jovanovich
Vodník (Water Goblin) : Kristinn Sigmundsson
Ježibaba : Jamie Barton
La Princesse étrangère : Sarah Cambidge
Première nymphe des bois : Natalie Image
Seconde nymphe des boix : Simone McIntosh
Troisième nymphe des bois : Ashley Dixon
impressions après la représentation du 22 juin
Bernard
Dvořák-Rusalka-Kim /McVicar - San Francisco - 06/2019
Dvořák-Rusalka-Kim /McVicar - San Francisco - 06/2019
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Dvořák-Rusalka-Kim /McVicar - San Francisco - 06/2019
Représentation du 22 juin 2019
Premier acte
EXTRAORDINAIRE SPECTACLE
Fabuleuse Willis‐Sørensen , grande voix , au timbre de bronze et de velours dense .
Un chant à la lune comme je n'en ai pas entendu , effaçant la somptueuse Fleming.
En effet la mélodie empreinte d'un lyrisme romantique est portée par des moyens considérables et nul effet de sensibilité excessive pour rendre les reflets .
Le naturel de cette Rusalka est confondant et on se demande ce que Radva apportera à l'automne dans ce rôle de plus intense.
L'ensemble du Cast est extraordinaire. J'en reparlerai.
Qu'il s'agisse de Barton,Jovanovich ou Sigmundsson
Mais la mise en scène de . David McVicar est probablement la plus belle chose que j'aie vue sur une scène d'opéra.
Enfin attendons la suite.
Bernard
Premier acte
EXTRAORDINAIRE SPECTACLE
Fabuleuse Willis‐Sørensen , grande voix , au timbre de bronze et de velours dense .
Un chant à la lune comme je n'en ai pas entendu , effaçant la somptueuse Fleming.
En effet la mélodie empreinte d'un lyrisme romantique est portée par des moyens considérables et nul effet de sensibilité excessive pour rendre les reflets .
Le naturel de cette Rusalka est confondant et on se demande ce que Radva apportera à l'automne dans ce rôle de plus intense.
L'ensemble du Cast est extraordinaire. J'en reparlerai.
Qu'il s'agisse de Barton,Jovanovich ou Sigmundsson
Mais la mise en scène de . David McVicar est probablement la plus belle chose que j'aie vue sur une scène d'opéra.
Enfin attendons la suite.
Bernard
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Re: Dvořák-Rusalka-Kim /McVicar - San Francisco - 06/2019
Second acte
Un enchantement.
Quelques images de cette extraordinaire représentation:
photos du SFO/ Cory Weaver
Bernard
Un enchantement.
Quelques images de cette extraordinaire représentation:
photos du SFO/ Cory Weaver
Bernard
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Re: Dvořák-Rusalka-Kim /McVicar - San Francisco - 06/2019
Évidemment ces images sont de belles images, les décors et costumes sont fabuleux , comme on voit rarement, mais plus important est la qualité de la mise en scène.
D'abord un jeu d'acteur au millimètre, des dryades aux corbeaux de Jezibaba, des chorégraphies de grande classe .
Des scènes amusantes ( l'idée de placer le début du second acte dans les cuisines du château ) , d'autres infiniment poétiques , ou de fantaisie fantastique, mais domine dans cette interprétation une vision sombre profondément contemporaine du monde.
McVicar à travers ce conte fantastique nous conduit au bord de l'angoisse, de l'inquiétude , die Sorge d'une nature où l'effraction humaine ne conduit qu'à la destruction.
Arbres morts dans une forêt fantomatique ( mais romantique aussi, le romantisme et son pessimisme traverse cette réalité contemporaine morbide et fatale, McVicar reste fidèle à l'œuvre) barrage abandonné , carcasses d'animaux et ce château à la fois somptueux et monstrueux tapissé de trophées de chasse comme hécatombe .
Tout conduit à la mort dans cette esthétique poétique d'autant plus porteuse d'émotion et d'effroi.
Du grand art.
Ce pourquoi parfois l'opéra nous porte aux extrémités de soi.
Bernard
D'abord un jeu d'acteur au millimètre, des dryades aux corbeaux de Jezibaba, des chorégraphies de grande classe .
Des scènes amusantes ( l'idée de placer le début du second acte dans les cuisines du château ) , d'autres infiniment poétiques , ou de fantaisie fantastique, mais domine dans cette interprétation une vision sombre profondément contemporaine du monde.
McVicar à travers ce conte fantastique nous conduit au bord de l'angoisse, de l'inquiétude , die Sorge d'une nature où l'effraction humaine ne conduit qu'à la destruction.
Arbres morts dans une forêt fantomatique ( mais romantique aussi, le romantisme et son pessimisme traverse cette réalité contemporaine morbide et fatale, McVicar reste fidèle à l'œuvre) barrage abandonné , carcasses d'animaux et ce château à la fois somptueux et monstrueux tapissé de trophées de chasse comme hécatombe .
Tout conduit à la mort dans cette esthétique poétique d'autant plus porteuse d'émotion et d'effroi.
Du grand art.
Ce pourquoi parfois l'opéra nous porte aux extrémités de soi.
Bernard
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Re: Dvořák-Rusalka-Kim /McVicar - San Francisco - 06/2019
Récit qui donne immensément envie de voir cette production.
Et pourtant, que ne lit-on pas, ICI et là, sur le classicisme de McVicar, son absence de surprises ("productions pour américains", l'antithèse du Regie)? Alors qu'il illustre souvent en maître de l'esthétique les chefs d'oeuvre qu'on adule, sans jamais les trahir.
Assez comparable à Carsen dans ses approches, en fait, je trouve.
Et pourtant, que ne lit-on pas, ICI et là, sur le classicisme de McVicar, son absence de surprises ("productions pour américains", l'antithèse du Regie)? Alors qu'il illustre souvent en maître de l'esthétique les chefs d'oeuvre qu'on adule, sans jamais les trahir.
Assez comparable à Carsen dans ses approches, en fait, je trouve.
Quanto?
- Il prezzo !
Gia, mi dicon venal, ma, a donna bella io non mi vendo a prezzo di moneta.
- Il prezzo !
Gia, mi dicon venal, ma, a donna bella io non mi vendo a prezzo di moneta.
Re: Dvořák-Rusalka-Kim /McVicar - San Francisco - 06/2019
En effet, on a terriblement envie de se propulser à San Francisco, merci Bernard !Il prezzo a écrit : ↑23 juin 2019, 09:36Récit qui donne immensément envie de voir cette production.
Et pourtant, que ne lit-on pas, ICI et là, sur le classicisme de McVicar, son absence de surprises ("productions pour américains", l'antithèse du Regie)? Alors qu'il illustre souvent en maître de l'esthétique les chefs d'oeuvre qu'on adule, sans jamais les trahir.
Assez comparable à Carsen dans ses approches, en fait, je trouve.
Très juste la remarque sur Carsen/McVicar, qui pourtant n'utilisent pas vraiment le même langage de mise en scène, mais qui abordent les oeuvres avec le même désir de les servir.