Le "soprano souple" de Simeoni ? Ce n'est plus un rôle pour mezzo ?HELENE ADAM a écrit : ↑23 mars 2019, 15:23Le premier article en français (après ODB bien sûr ) sur le site Olyrix
https://www.olyrix.com/articles/product ... vic-tezier
Verdi - La Forza del destino - Pappano/Loy - ROH - 03/04/2019
Re: Verdi - La Forza del destino - Pappano/Loy - ROH - 03/04/2019
Le sommeil de la raison engendre des monstres (Goya)
Re: Verdi - La Forza del destino - Pappano/Loy - ROH - 03/04/2019
C'est effectivement la seule erreur de casting dans cette Forza superbement réussie. Simeoni n'a pas la voix du rôle et elle est totalement dépassée vocalement du début à la fin. En revanche elle danse bien, et dans cette mise en scène on lui demande autant de danser que de chanter, donc ça passe...micaela a écrit : ↑23 mars 2019, 18:10Le "soprano souple" de Simeoni ? Ce n'est plus un rôle pour mezzo ?HELENE ADAM a écrit : ↑23 mars 2019, 15:23Le premier article en français (après ODB bien sûr ) sur le site Olyrix
https://www.olyrix.com/articles/product ... vic-tezier
Je pense que Pappano, en distribuant le rôle à un soprano, a voulu montrer les similitudes d'écriture entre le rôle de Preziosilla et celui d'Oscar dans le Ballo in maschera, car effectivement par moments les similitudes sont troublantes, et Preziosilla monte jusqu'au si aigu à plusieurs reprises, en mode staccato qui plus est, exactement comme Oscar. Mais il n'empêche que fondamentalement c'est un rôle de mezzo, et une soprano ne convainct pas du tout.
Re: Verdi - La Forza del destino - Pappano/Loy - ROH - 03/04/2019
Merci pour ces précisions.
Par ailleurs, en allant voir les Huguenots (j'ai adoré l'œuvre), j'avais trouvé, sinon des similitudes musicales du moins des points communs entre l'œuvre de Meyerbeer, le Ballo et la Forza: le mélange de" buffa "et de tragique, un Rataplan (et un Pif paf en plus) chez Meyerbeer , etc...
Par ailleurs, en allant voir les Huguenots (j'ai adoré l'œuvre), j'avais trouvé, sinon des similitudes musicales du moins des points communs entre l'œuvre de Meyerbeer, le Ballo et la Forza: le mélange de" buffa "et de tragique, un Rataplan (et un Pif paf en plus) chez Meyerbeer , etc...
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Re: Verdi - La Forza del destino - Pappano/Loy - ROH - 03/04/2019
Tu peux ajouter le duo Padre Guardiano / Leonora qui vient directement de celui entre Valentine et Marcel.micaela a écrit : ↑23 mars 2019, 18:49Merci pour ces précisions.
Par ailleurs, en allant voir les Huguenots (j'ai adoré l'œuvre), j'avais trouvé, sinon des similitudes musicales du moins des points communs entre l'œuvre de Meyerbeer, le Ballo et la Forza: le mélange de" buffa "et de tragique, un Rataplan (et un Pif paf en plus) chez Meyerbeer , etc...
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Re: Verdi - La Forza del destino - Pappano/Loy - ROH - 03/04/2019
Sans Meyerbeer je sais pas bien ce qu'aurait fait Verdi ...PlacidoCarrerotti a écrit : ↑23 mars 2019, 19:00Tu peux ajouter le duo Padre Guardiano / Leonora qui vient directement de celui entre Valentine et Marcel.micaela a écrit : ↑23 mars 2019, 18:49Merci pour ces précisions.
Par ailleurs, en allant voir les Huguenots (j'ai adoré l'œuvre), j'avais trouvé, sinon des similitudes musicales du moins des points communs entre l'œuvre de Meyerbeer, le Ballo et la Forza: le mélange de" buffa "et de tragique, un Rataplan (et un Pif paf en plus) chez Meyerbeer , etc...
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Re: Verdi - La Forza del destino - Pappano/Loy - ROH - 03/04/2019
Ce qui est étonnant, c'est le temps que ça lui pris. Plus de 20 ans entre Robert et la Traviata et une suite de chefs d'oeuvre absolus dont beaucoup doivent une partie de leur inspiration à l'héritage de Meyerbeer. Une digestion longue, mais exceptionnellement bénéfique et prolifique.philopera a écrit : ↑23 mars 2019, 19:49Sans Meyerbeer je sais pas bien ce qu'aurait fait Verdi ...PlacidoCarrerotti a écrit : ↑23 mars 2019, 19:00Tu peux ajouter le duo Padre Guardiano / Leonora qui vient directement de celui entre Valentine et Marcel.micaela a écrit : ↑23 mars 2019, 18:49Merci pour ces précisions.
Par ailleurs, en allant voir les Huguenots (j'ai adoré l'œuvre), j'avais trouvé, sinon des similitudes musicales du moins des points communs entre l'œuvre de Meyerbeer, le Ballo et la Forza: le mélange de" buffa "et de tragique, un Rataplan (et un Pif paf en plus) chez Meyerbeer , etc...
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Re: Verdi - La Forza del destino - Pappano/Loy - ROH - 03/04/2019
Un jour, dans pas longtemps, lorsque Kaufmann mimera des pans entiers de ses partitions, on en trouvera toujours pour trouver ça génial. Soit.paco a écrit : ↑22 mars 2019, 21:17A noter qu'il chante tout le début de "O tu che in seno agli angeli" piano, voire pianissimo (ce qui est très difficile car la tessiture est la pire à cet endroit-), et c'est un moment où le temps est particulièrement suspendu dans la salle...HELENE ADAM a écrit : ↑22 mars 2019, 17:56un soldat blessé par les guerres qui contrôle ses magnifiques nuances musicales de manière souveraine
Ce passage n’est ni difficile et la tessiture aucunement problématique. Je dirais même le contraire.
La vraie prouesse de l’artiste est de laisser croire que ça l’est.
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C'est ainsi qu'il le chantait déjà à Munich... avec le même effet sur la salle
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Ah bon ? Surprenant alors, si c'est si facile, que tant d'artistes ne parviennent pas à nuancer leur chant malgré les indications de la partition. Je me fierai plutôt aux déclarations de Radvanovsky, reine aussi de la nuance et des crescendos, decrescendos qui déclarait "c'est facile de chanter fort, ce qui est difficile ce sont les pianissimo surtout sur certaines notes et les changement de volume sur une note filée"....Julien a écrit : ↑24 mars 2019, 02:33Un jour, dans pas longtemps, lorsque Kaufmann mimera des pans entiers de ses partitions, on en trouvera toujours pour trouver ça génial. Soit.paco a écrit : ↑22 mars 2019, 21:17A noter qu'il chante tout le début de "O tu che in seno agli angeli" piano, voire pianissimo (ce qui est très difficile car la tessiture est la pire à cet endroit-), et c'est un moment où le temps est particulièrement suspendu dans la salle...HELENE ADAM a écrit : ↑22 mars 2019, 17:56un soldat blessé par les guerres qui contrôle ses magnifiques nuances musicales de manière souveraine
Ce passage n’est ni difficile et la tessiture aucunement problématique. Je dirais même le contraire.
La vraie prouesse de l’artiste est de laisser croire que ça l’est.
Pour elle comme pour Kaufmann, cela parait au contraire extrêmement facile, ce n'est que parce que tant d'artistes ne sont pas capables de nuancer leur chant (alors qu'on imagine qu'il savent lire les indications d'une partition) qu'on peut en déduire une certaine difficulté d'exécution qu'elle confirme.
J'ai vu des répétitions de l'un comme de l'autres sur ces exercices et la mise au point est loin d'être évidente avant cette impression de facilité ensuite sur scène....
Le "dans pas longtemps" laisse entendre que tu ferais partie de ceux qui parient depuis des années que JK n'en a plus pour longtemps sans jamais réussir à démontrer quoique ce soit... (même si l'alerte a été chaude il y a un peu plus de deux ans )
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
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Re: Verdi - La Forza del destino - Pappano/Loy - ROH - 03/04/2019
J’étais á la première de jeudi aussi, et je dois dire que non seulement Tezier, Pappano et Kaufmann m’ont enthousiasmé, mais surtout que la dernière confrontation des deux dans l’avant dernière scène m’a littéralement emporté, me rappelant et même dépassant mon souvenir de Münich il y a quelques années. Contrairement à Paco, je ne trouve pas le livret faible, je le trouve formidable au contraire, passionnant pour ce qu’il permet de donner à voir et entendre mais aussi pour une époque et un pays où l ‘on voit le désir de violence gagner de toute part, pour répondre à des intérêts personnels très vifs . Mais c est un autre sujet...
La différence vient de mon appréciation de Netrebko : je reconnais une fois de plus la somptuosité de cette voix (pas toujours dans l’aigue, d’ailleurs), j apprécié sa puissance, mais pour moi pas l’once d’une émotion. Au risque de me ridiculiser, j’avoue avoir été déçu en ne retrouvant pas la finesse et l’émotion d’Harteros, par exemple dans la scène de Notre Dame des Anges.
Je serais bien retourné entendre cette belle production soignée, mais évidemment c ‘est impossible!...
Beaucoup de plaisir à ceux qui vont y assister aujourd’hui.
La différence vient de mon appréciation de Netrebko : je reconnais une fois de plus la somptuosité de cette voix (pas toujours dans l’aigue, d’ailleurs), j apprécié sa puissance, mais pour moi pas l’once d’une émotion. Au risque de me ridiculiser, j’avoue avoir été déçu en ne retrouvant pas la finesse et l’émotion d’Harteros, par exemple dans la scène de Notre Dame des Anges.
Je serais bien retourné entendre cette belle production soignée, mais évidemment c ‘est impossible!...
Beaucoup de plaisir à ceux qui vont y assister aujourd’hui.