Verdi - La Traviata - Cillufo/Mazzonis di Pralafera - Liège - 05/2016

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mowglie
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Verdi - La Traviata - Cillufo/Mazzonis di Pralafera - Liège - 05/2016

Message par mowglie » 24 mai 2016, 14:05

La Traviata / Verdi - Opéra de Wallonie - Liège
direction musicale :
Francesco Cilluffo
Mise en scène :
Stefano Mazzonis di Pralafera
Chef des Chœurs :
Pierre Iodice
Artistes :
Mirela Gradinaru, Javier Tomé Fernández, Mario Cassi, Ionut Pascu, Alexise Yerna, Papuna Tchuradze, Roger Joakim, Patrick Delcour, Alexei Gorbatchev, Laura Balidemaj

Reprise de la production de 2008 / représentation du 21 mai 2016

Avant les premières notes de l’ouverture, un miroir- rideau de scène dans lequel se reflète les spectateurs pourrait rappeller le Rosenkavalier de Wernicke à l’exception du trou de serrure plaçé côté cour…..
On découvre ensuite des camélias rouges projetés en fond de décor, côté cour des figurants « voyeurs par le trou de la serrure
en miroir avec nous autres spectateurs , côté jardin un contour de fleur noir.
L'opéra débute par la mise aux enchères des biens de Violetta (tout comme le roman d'Alexandre Dumas fils).

On est immédiatement séduit par cette mise en scène alliant esthétisme et intelligence .
Les éléments de décor vont constamment évoluer et s’articuler au fil de la représentation.
Du contour de fleur noir surgira un lit de taille démesurée ; l’avant sempre libera sera une bataille livrée par la Traviata à la fois contre les débauchés, les voyeurs ainsi que ses propres avatars figurés par des poupées à l’ancienne.

Image© Lorraine Wauters - Opéra Royal de Wallonie.

La couleur des camélias s’affadit du rouge au blanc au fil des actes. Est ce un symbole de la disponibilité spirituelle croissante de l' héroine ?

Image© Lorraine Wauters - Opéra Royal de Wallonie

Le trou de la serrure évolue de cour au 1 er acte à jardin au 2 ème acte pour disparaître au 3 ème acte.

Image© Lorraine Wauters - Opéra Royal de Wallonie

Le 3 ème acte nous dévoile un décor fluide dépourvu de ruptures géométriques.
L’approche orchestrale intimiste et précise, les jeux de miroir et la taille de la salle (1070 places) contribuent à renforcer l’implication des spectateurs.Le choix du chef d"orchestre s'est porté par un ensemble instrumental d 'environ 30 musiciens, inférieur à ce que la fosse du théâtre peut accueillir.
Le timbre de Mirela Gradinaru est assez inhabituel pour ce rôle : voix de velours chaude, puissante au léger vibrato qui ne gêne en rien les aigus du sempre libera ; on ne peut que regretter qu’elle n’ait pas profité de la configuration du théâtre pour projeter des notes plus pianii au 3 ème acte. Parmi les nombreux enregistrements passés de l'oeuvre, je ne trouve pas d'équivalent à cette voix.
L'interaction de sa voix avec celles de ses 2 partenaires masculins est particulièrement intéressante.
Javier Tomé Fernández, ténor à la voix solaire puissante et claire incarne parfaitement la jeunesse fougueuse du jeune Alfredo.
Je ne sais pas quels sont les projets de ce ténor pour 2016 2017.
Mario Cassi, baryton à la ligne de chant très soignée m’a plu notamment pour sa clarté de voix et son souffle.
Pour rappel, il incarnait Belcore de l'Elixir à l'ONP cet automne et incarnera le rôle de titre de Don Giovanni à l'opéra de Liège, saison 2016 2017.

Une mention pour les costumes chatoyants de la designer flamande Kaat Tilley qui se marient parfaitement avec les décors.
Gruss mir die Welt

nugava
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Re: Verdi - La Traviata - Cillufo/Mazzonis di Pralafera - Liège - 05/2016

Message par nugava » 24 mai 2016, 22:34

Je suis parti à après le premier entracte... Je n'ai jamais entendu un ténor aussi mauvais à Liège... Et la soprano avait un timbre désagréable à mes oreilles...
(De plus, j'ai déjà vu cette mise en scène 2 fois et je n'en garde pas un souvenir impérissable)...

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