Effectivement rien de bien neuf mais si c'est son ressenti, il est respectable ( il y a qq points historiques dans l'introduction qui mériteraient débat) , mais là n'est pas l'essentiel.
A lire ici ou ailleurs les CR de l'avant-première jeune, il semble qu'elle a été plutôt un succès contrairement à la première elle-même. Je ne peux pas m'empêcher de rapprocher ces réactions de celles des jeunes lycéens qui assistent à certaines mises en scène "déconstructives" à l'Opéra de Lyon et qui sont enchantés de leur spectacle.
Il serait intéressant de connaître lors de cette avant-première jeunes le pourcentage de gens ayant une connaissance même modérée de l'œuvre. On peut comprendre qu'un jeune spectateur naïf - au sens qu'il connaît peu l'œuvre présentée " soit séduit par soit le théâtre qu'il voit sur scène ( c'était le cas de la Damnation ou d'Orphée à Lyon- peut-être un peu moins à Bastille) soit par les images qu'on lui projette. Et comme il n'a pas réfléchi au sens de l'œuvre qu'on lui présente il se laisse porter par ce qu'il voit et il en sort satisfait. Je suis toujours amusé quand j'entends à la sortie des réflexions comme " j'ai aimé mais je n'ai rien compris." Si ce jeune est content tant mieux, si çà l'aide à revenir à l'Opéra encore plus tant mieux. Mais lorsqu'il reverra cette œuvre dans une autre conception, plutôt plus "muséale" pour parler comme le jeune Toulousain, ne sera t-il pas déçu, reviendra t-il à l'Opéra?
Entendons nous bien. Il ne s'agit nullement de ma part de porter un jugement sur les réactions des jeunes spectateurs. Simplement j'essaye de prendre un peu de recul pour m'interroger si ce parti pris de représentation au delà du succès et de l'enthousiasme immédiats, est la meilleure façon de les fidéliser à long terme.