C'est pour cela que je parle d'éducation musicale. Pour mes oreilles cette musique n'est pas dissonante du tout. Elle est évidemment très différente de celle de Gluck, mais j'entends autant de différences entre Gluck et Beethoven, ou entre Haendel et Strauss.xavierscriabine a écrit :Bon bon, alors Doctor Atomic tu vas trouver que c'est cacophonique j'en ai peur.
C'est bizarre quand même parce que la dissonance c'est une notion qui est relative, on s'habitue au fur et à mesure, au Moyen-Age la tierce était considérée comme dissonante par exemple, la quinte juste seule était (avec l'unisson et l'octave) la vraie consonance.
Nos oreilles d'aujourd'hui sont bien sûr habituées aux accords de 3 et 4 sons avec septième, mais normalement quelqu'un qui a écouté les oeuvres dont on vient de parler s'habitue progressivement à la dissonance et ne la perçoit plus comme systématiquement agressive.
J'ai joué du Bartok ou du Schoenberg exactement comme j'ai joué du Mozart et du Chopin, en même temps, au même âge etc. (question de milieu musical familial).
Tout cela pour relativiser effectivement les différences de perception... et la notion de musique "agressive" ou non.
PS: j'aime beaucoup Adams comme toi, et pas seulement ses opéras. Son Gospel according to the other Mary, est excellent (Dudamel en a fait une bonne interprétation récemment).