Moses und Aron - Jordan/Castellucci - ONP - 10-11/2015
- MariaStuarda
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Re: Moses und Aron - Jordan/Castellucci - ONP - 10-11/2015
Oups, j'avais pas vu. Merci Hélène.
Ayant épuisé mon temps d'écriture de la journée sur le CR, je vais me limiter au minimum sur ce fil. d'autant que Schönberg est un territoire bien plus inconnu pour moi que Meyerbeer.
Ayant épuisé mon temps d'écriture de la journée sur le CR, je vais me limiter au minimum sur ce fil. d'autant que Schönberg est un territoire bien plus inconnu pour moi que Meyerbeer.
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Re: Moses und Aron - Jordan/Castellucci - ONP - 10-11/2015
Concertini - Moses und Aron
Schönberg : Klavierstücke op. 11 / Violin Phantasy (violon et piano) op. 47
Interprètes : Eric Lacrouts et J.-Y. Sébillotte)
30 minutes avant le début du spectacle, au niveau 4 de l’Opéra Bastille
https://www.operadeparis.fr/saison-15-1 ... concertini
Schönberg : Klavierstücke op. 11 / Violin Phantasy (violon et piano) op. 47
Interprètes : Eric Lacrouts et J.-Y. Sébillotte)
30 minutes avant le début du spectacle, au niveau 4 de l’Opéra Bastille
https://www.operadeparis.fr/saison-15-1 ... concertini
- HELENE ADAM
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Re: Moses und Aron - Jordan/Castellucci - ONP - 10-11/2015
CR de la séance du 26 octobre
Ambiance hier soir à la Bastille. Une étrange et sage queue (à Paris !) juste pour attendre l'entrée dans le hall un peu avant 19h, moment de discussions animées et confirmation que l'ouverture de la saison Lissner avec Moses und Aron, plait bien aux amateurs d'opéra. Certains sont déjà allés voir la Première et ont repris aussitôt des billets pour cette séance. Pour être sûr d'avoir tout vu de la mise en scène !
On entre à 19h, on prend l'ascenseur direct 6ème étage pour la conférence prévue dans un des rares espaces des coursives de l'opéra. Ce n'est pas une salle, juste un bout du couloir qui s'élargit, donne en direct sur les ascenseurs, et où le personnel a installé des chaises.
Pas suffisamment.
Suprise.
Ce "talk" a eu un succès fou.
Et c'est avec un public à moitié debout, à moitié assis sur le sol, sur les bords des fenêtres, sur l'escalier en colimaçon qui monte au septième, que la conférence a lieu.
Ambiance donc.
Studieuse.
Le dramartuge qui a travaillé avec Castelluci est si passionné par son sujet qu'il déborde son horaire.
Bel éclairage pour les néophytes sur Schoenberg, sur son époque, sur l'opéra, moins de temps pour les explications sur la mise en scène. Dommage.
Un concept à revoir et à développer...
Belle préparation pour un opéra complexe dans sa structure, dans son thème très métaphysique et philosophique, dans ses partis pris musicaux et surtout dans son inachèvement. L'acte 3 écrit (et qu'on peut trouver dans le programme), n'a jamais été mis en musique (alors que Schoenberg en a eu le loisir, c'est donc un choix par "blocage").
La performance m'a littéralement subjuguée et je me suis demandée comme la retransmission par ARTE avait pu être si quelconque (voir mon petit post à ce sujet). L'abus de gros plans dans une mise en scène qui n'a de sens que vu en plan total, la prise de son calamiteuse qui fait paraître "plate" la direction nerveuse et précise de Jordan, constituent un bien étrange massacre.
Donc on oublie.
En fait Jordan, Castelluci, les deux chanteurs, le choeur et l'orchestre, nous offre un travail abouti, presque parfait, phénoménal de précision et d'intelligence, pour une interprétation globale de cette immense interrogation sur le conflit entre Dieu et l'Humanité.
Le choeur qui représente le peuple, l'humanité en quête de liberté mais corruptible, peureuse, cherchant son chef pour se libérer, magnifie la musique de Schoenberg par son interprétation subtile, colorée, remplie de nuances, d'accélérations, de chuchotement, de cris, tout en se déplaçant sur le plateau comme pour un ballet subtil. C'est le héros de l'opéra.
Lors de l'acte 1, un rideau blanc léger rend l'ensemble des scènes légèrement floues, on devine puis on voit la foule, le peuple marcher dans le désert, on aperçoit les ombres de Moses et Aron puis ils apparaissent, l'un mince et nerveux (et ténor fort bien chantant), l'autre plus large, plus mûr, (et baryton en parler-chanter sauf dans certains duos saisissant avec son frère).
Un magnétophone,une bande magnétique qui se déroule, s'enroulera plus tard autour d'Aron, symbolise la parole, la mémoire, l'histoire racontée, le Livre, et revient en boucle dans la mise en scène.
Dieu, son pouvoir, la peur qu'il inspire, est représenté par une machine toute blanche qui descend du ciel. Les miracles de Moses qui lui permettront d'être l'élu (fin du premier acte) sont accompagnés de mots qui défilent sur l'écran du fond : noms de serpents lors du miracle du bâton, noms d'horribles maladies pour la main lépreuse, noms de fleuves.
L'interlude voit défiler les jours : la symbolique du 40 se détache alors. Où est Moise? Où est Moise ?
Le peuple a perdu son guide. Il est soumis aux tentations : sobre mise en scène de Castelluci. Et effet phénoménalement beau de ce taureau blond qui apparait sur la scène (il semblait réticent hier soir).
Tout dégénère : encre versée abondamment qui souille la scène blanche et ses acteurs, fleuve qui traverse le désert.
Et apparition du mont Sinai : toile immense qui monte jusqu'aux cintres, Aron est en noir, Moses en blanc, leur discussion marque le final de l'opéra inachevé.
"Verbe, Verbe,je t'ai perdu" dit Moses.
La toile est tombée, devient dune du désert, notes finales. Forte émotion.
Esthétisante, la mise en scène l'est : un peu comme l'illustration d'un très beau conte philosophique qui chercherait la beauté plastique et créerait une émotion visuel et auditive. Elle épouse parfaitement la musique (mouvement des choeurs en phase parfaite, bouger des décors, défilement des images et des mots, tout est au millimètre).
Alors on entre ou on n'entre pas.
Mais hier soir, je suis entrée dès la première seconde et les deux heures d'opéra (sans entracte) m'ont captivée.
On aime ou on n'aime pas, mais c'est un incontestablement un événement de cette rentrée.
Ambiance hier soir à la Bastille. Une étrange et sage queue (à Paris !) juste pour attendre l'entrée dans le hall un peu avant 19h, moment de discussions animées et confirmation que l'ouverture de la saison Lissner avec Moses und Aron, plait bien aux amateurs d'opéra. Certains sont déjà allés voir la Première et ont repris aussitôt des billets pour cette séance. Pour être sûr d'avoir tout vu de la mise en scène !
On entre à 19h, on prend l'ascenseur direct 6ème étage pour la conférence prévue dans un des rares espaces des coursives de l'opéra. Ce n'est pas une salle, juste un bout du couloir qui s'élargit, donne en direct sur les ascenseurs, et où le personnel a installé des chaises.
Pas suffisamment.
Suprise.
Ce "talk" a eu un succès fou.
Et c'est avec un public à moitié debout, à moitié assis sur le sol, sur les bords des fenêtres, sur l'escalier en colimaçon qui monte au septième, que la conférence a lieu.
Ambiance donc.
Studieuse.
Le dramartuge qui a travaillé avec Castelluci est si passionné par son sujet qu'il déborde son horaire.
Bel éclairage pour les néophytes sur Schoenberg, sur son époque, sur l'opéra, moins de temps pour les explications sur la mise en scène. Dommage.
Un concept à revoir et à développer...
Belle préparation pour un opéra complexe dans sa structure, dans son thème très métaphysique et philosophique, dans ses partis pris musicaux et surtout dans son inachèvement. L'acte 3 écrit (et qu'on peut trouver dans le programme), n'a jamais été mis en musique (alors que Schoenberg en a eu le loisir, c'est donc un choix par "blocage").
La performance m'a littéralement subjuguée et je me suis demandée comme la retransmission par ARTE avait pu être si quelconque (voir mon petit post à ce sujet). L'abus de gros plans dans une mise en scène qui n'a de sens que vu en plan total, la prise de son calamiteuse qui fait paraître "plate" la direction nerveuse et précise de Jordan, constituent un bien étrange massacre.
Donc on oublie.
En fait Jordan, Castelluci, les deux chanteurs, le choeur et l'orchestre, nous offre un travail abouti, presque parfait, phénoménal de précision et d'intelligence, pour une interprétation globale de cette immense interrogation sur le conflit entre Dieu et l'Humanité.
Le choeur qui représente le peuple, l'humanité en quête de liberté mais corruptible, peureuse, cherchant son chef pour se libérer, magnifie la musique de Schoenberg par son interprétation subtile, colorée, remplie de nuances, d'accélérations, de chuchotement, de cris, tout en se déplaçant sur le plateau comme pour un ballet subtil. C'est le héros de l'opéra.
Lors de l'acte 1, un rideau blanc léger rend l'ensemble des scènes légèrement floues, on devine puis on voit la foule, le peuple marcher dans le désert, on aperçoit les ombres de Moses et Aron puis ils apparaissent, l'un mince et nerveux (et ténor fort bien chantant), l'autre plus large, plus mûr, (et baryton en parler-chanter sauf dans certains duos saisissant avec son frère).
Un magnétophone,une bande magnétique qui se déroule, s'enroulera plus tard autour d'Aron, symbolise la parole, la mémoire, l'histoire racontée, le Livre, et revient en boucle dans la mise en scène.
Dieu, son pouvoir, la peur qu'il inspire, est représenté par une machine toute blanche qui descend du ciel. Les miracles de Moses qui lui permettront d'être l'élu (fin du premier acte) sont accompagnés de mots qui défilent sur l'écran du fond : noms de serpents lors du miracle du bâton, noms d'horribles maladies pour la main lépreuse, noms de fleuves.
L'interlude voit défiler les jours : la symbolique du 40 se détache alors. Où est Moise? Où est Moise ?
Le peuple a perdu son guide. Il est soumis aux tentations : sobre mise en scène de Castelluci. Et effet phénoménalement beau de ce taureau blond qui apparait sur la scène (il semblait réticent hier soir).
Tout dégénère : encre versée abondamment qui souille la scène blanche et ses acteurs, fleuve qui traverse le désert.
Et apparition du mont Sinai : toile immense qui monte jusqu'aux cintres, Aron est en noir, Moses en blanc, leur discussion marque le final de l'opéra inachevé.
"Verbe, Verbe,je t'ai perdu" dit Moses.
La toile est tombée, devient dune du désert, notes finales. Forte émotion.
Esthétisante, la mise en scène l'est : un peu comme l'illustration d'un très beau conte philosophique qui chercherait la beauté plastique et créerait une émotion visuel et auditive. Elle épouse parfaitement la musique (mouvement des choeurs en phase parfaite, bouger des décors, défilement des images et des mots, tout est au millimètre).
Alors on entre ou on n'entre pas.
Mais hier soir, je suis entrée dès la première seconde et les deux heures d'opéra (sans entracte) m'ont captivée.
On aime ou on n'aime pas, mais c'est un incontestablement un événement de cette rentrée.
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
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Re: Moses und Aron - Jordan/Castellucci - ONP - 10-11/2015
Merci Hélène pour le CR, je me sens moins seul, maintenant.
Comme je l'ai dit plus haut, la captation TV aplatit tout sur son passage, mise en scène comme musique. Notamment au niveau de la dynamique du son, mettant au même niveau les piani et les forte, ce qui ne rend pas grâce au fabuleux travail musical des artistes.
Spectacle à voir absolument dans la salle !
Comme je l'ai dit plus haut, la captation TV aplatit tout sur son passage, mise en scène comme musique. Notamment au niveau de la dynamique du son, mettant au même niveau les piani et les forte, ce qui ne rend pas grâce au fabuleux travail musical des artistes.
Spectacle à voir absolument dans la salle !
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Re: Moses und Aron - Jordan/Castellucci - ONP - 10-11/2015
+1000lamammamorta a écrit :Merci Hélène pour le CR, je me sens moins seul, maintenant.
Comme je l'ai dit plus haut, la captation TV aplatit tout sur son passage, mise en scène comme musique. Notamment au niveau de la dynamique du son, mettant au même niveau les piani et les forte, ce qui ne rend pas grâce au fabuleux travail musical des artistes.
Spectacle à voir absolument dans la salle !
Jamais vu une telle différence de ressenti (nous étions deux, tous les deux d'accord avec cette perception d'un ratage total de la retransmission)
Par ailleurs, je pense que Bastille était plutôt bien rempli (strapontins compris, avec quelques places éparses libres).
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
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Re: Moses und Aron - Jordan/Castellucci - ONP - 10-11/2015
A propos de la captation,voici un exemple pour corroborer mon propos:
Pour le sextuor du "Dornbusch" (buisson ardent) qui ouvre l'opéra, on n'entend qu'un seul chanteur sur les 6 (le -très bon-baryton). Les autres, envolés, atomisés, disparus dans les limbes. Puis au bout de trois minutes l'ingénieur du son se réveille, et là on en entend 3 sur les 6. Exit le tenor, l'alto et la mezzo...C'est déjà mieux mais ce n'est plus le Moïse et Aron de Schoenberg qu'on entend... C'est plutôt Moïse et Aron d'après Schoenberg.
Pour le sextuor du "Dornbusch" (buisson ardent) qui ouvre l'opéra, on n'entend qu'un seul chanteur sur les 6 (le -très bon-baryton). Les autres, envolés, atomisés, disparus dans les limbes. Puis au bout de trois minutes l'ingénieur du son se réveille, et là on en entend 3 sur les 6. Exit le tenor, l'alto et la mezzo...C'est déjà mieux mais ce n'est plus le Moïse et Aron de Schoenberg qu'on entend... C'est plutôt Moïse et Aron d'après Schoenberg.
Re: Moses und Aron - Jordan/Castellucci - ONP - 10-11/2015
C'est exactement ce que j'ai ressenti devant la télé. Mais, comme le dit Jérôme, c'est mieux que rien.lamammamorta a écrit :Merci Hélène pour le CR, je me sens moins seul, maintenant.
Comme je l'ai dit plus haut, la captation TV aplatit tout sur son passage, mise en scène comme musique. Notamment au niveau de la dynamique du son, mettant au même niveau les piani et les forte, ce qui ne rend pas grâce au fabuleux travail musical des artistes.
Spectacle à voir absolument dans la salle !
Re: Moses und Aron - Jordan/Castellucci - ONP - 10-11/2015
C'est chouette que la conférence d'introduction ait été un triomphe, il va falloir que l'ONP investisse l'amphithéâtre Bastille pour les prochaines fois
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Re: Moses und Aron - Jordan/Castellucci - ONP - 10-11/2015
C'est ce que nous nous sommes dit !paco a écrit :C'est chouette que la conférence d'introduction ait été un triomphe, il va falloir que l'ONP investisse l'amphithéâtre Bastille pour les prochaines fois
NB : le dramaturge qui a assuré la conférence est Christian Longchamp qui collabore souvent avec les metteurs en scène les plus en vue (Romeo Castellucci, Krysztof Warlikowski, Alvis Hermanis, Calixto Bieito et Dmitri Tcherniakov).
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
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Re: Moses und Aron - Jordan/Castellucci - ONP - 10-11/2015
Quelques illustrations pour apprécier ....
La "machine"
Le veau d'or
Fin de l'acte 2
Le mont Sinai, Aron enroulé dans sa bande magnétiques noircie, au sol une toile qui a été peinte pendant la scène précédente, l'encre est versée pour représenter cette toile, superbe rendu).
La "machine"
Le veau d'or
Fin de l'acte 2
Le mont Sinai, Aron enroulé dans sa bande magnétiques noircie, au sol une toile qui a été peinte pendant la scène précédente, l'encre est versée pour représenter cette toile, superbe rendu).
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
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