Heureux que tu te sois laissé apprivoiser par cette oeuvre !marcopolo37 a écrit :pour ma part, soirée du 6 novembre SUPERBE.
découverte, étonnement, TOUT est soigné et luxueusement mis en scène.
je n'ajouterai rien aux commentaires précédents sauf l'écoute particulièrement attentive et respectueuse du public.
peu de raclements de gorge intempestifs, pas de phisie galopante dans la salle hier soir: sur la scène et dans la salle, tout le monde est bien présent pour partager ce moment, un grand moment.
j'aurais presque envie d'y retourner lundi soir pour la dernière.
Moses und Aron - Jordan/Castellucci - ONP - 10-11/2015
Re: Moses und Aron - Jordan/Castellucci - ONP - 10-11/2015
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
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Re: Moses und Aron - Jordan/Castellucci - ONP - 10-11/2015
post retiré par l'auteur
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Re: Moses und Aron - Jordan/Castellucci - ONP - 10-11/2015
L'avis du Wanderer (qui a vu la Première)
Extrait
"Boulez avec Stein proposait un Moses und Aron acéré, un peu comme Solti à l’opéra en 1973 (dans une mise en scène oubliable), Jordan avec Castellucci propose un Moses und Aron plus contemplatif, plus sage, aussi géométrique en scène qu’en fosse. Jordan a fait un travail avec l’orchestre remarquable, d’une clarté notable, d’une rigueur exemplaire ; Son approche, qui pour certains a manqué d’un peu de vie, met en valeur chaque moment, sculpte chaque parole. Plus encore, Jordan, qui n’est pas un de mes chefs de prédilection arrive ici à relier tout ce que la musique du XXème doit au baroque, voire à la musique de la Renaissance (Boulez est passionné de Gesualdo), mais il fait aussi entendre aussi ce que cette musique peut avoir de viennois, au sens post-romantique du terme, la musique de Schönberg, n’est pas une musique en représentation, c’est une musique intellectuelle, composée, sur-composée, qui oblige à la concentration et à une écoute diffractée : l’approche de Jordan facilite ce travail car elle n’est pas théâtrale, elle est tout sauf en représentation, elle se replie, elle se soustrait elle oblige à entrer dans les méandres de la composition. En ce sens Philippe Jordan réalise pour mon goût la plus convaincante de ses approches.
Saluons aussi le travail du chœur : José Luis Basso qui vient du Liceo de Barcelone, a travaillé ici d’une manière exemplaire, le chœur de l’Opéra qui est un chœur en soi de grande qualité, a travaillé sur le phrasé, sur la diction, sur l’expression même d’une manière éblouissante.
http://wanderer.blog.lemonde.fr/2015/11 ... stellucci/
Extrait
"Boulez avec Stein proposait un Moses und Aron acéré, un peu comme Solti à l’opéra en 1973 (dans une mise en scène oubliable), Jordan avec Castellucci propose un Moses und Aron plus contemplatif, plus sage, aussi géométrique en scène qu’en fosse. Jordan a fait un travail avec l’orchestre remarquable, d’une clarté notable, d’une rigueur exemplaire ; Son approche, qui pour certains a manqué d’un peu de vie, met en valeur chaque moment, sculpte chaque parole. Plus encore, Jordan, qui n’est pas un de mes chefs de prédilection arrive ici à relier tout ce que la musique du XXème doit au baroque, voire à la musique de la Renaissance (Boulez est passionné de Gesualdo), mais il fait aussi entendre aussi ce que cette musique peut avoir de viennois, au sens post-romantique du terme, la musique de Schönberg, n’est pas une musique en représentation, c’est une musique intellectuelle, composée, sur-composée, qui oblige à la concentration et à une écoute diffractée : l’approche de Jordan facilite ce travail car elle n’est pas théâtrale, elle est tout sauf en représentation, elle se replie, elle se soustrait elle oblige à entrer dans les méandres de la composition. En ce sens Philippe Jordan réalise pour mon goût la plus convaincante de ses approches.
Saluons aussi le travail du chœur : José Luis Basso qui vient du Liceo de Barcelone, a travaillé ici d’une manière exemplaire, le chœur de l’Opéra qui est un chœur en soi de grande qualité, a travaillé sur le phrasé, sur la diction, sur l’expression même d’une manière éblouissante.
http://wanderer.blog.lemonde.fr/2015/11 ... stellucci/
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
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Re: Moses und Aron - Jordan/Castellucci - ONP - 10-11/2015
Sacré baratineur, ce Wanderer.
Bon, je vais m'entrainer à l'écoute diffractée..
Bon, je vais m'entrainer à l'écoute diffractée..
la mélodie est immorale
Nietzsche
Nietzsche