Relis Aristophane (entre autres) , parce que là, en plus de passer pour une "puritaine insatisfaite", tu passes pour une ignorante...calbo a écrit :Je suis virulente parce que je trouve choquant de mettre des mots comme bite pute salope sperme et autres termes du même acabit dans la bouche des personnages. Quelqu'un s'est il demandé si dans l'antiquité les gens utilisaient ces mots et s'ils les connaissaient seulement? Non bien sur. Je préfère passer pour une "puritaine insatisfaite" pour reprendre les termes lus plus hauts et tirés de twitter que de tenir des propos hypocrites sur le génie supposé de cette production.Calaf a écrit :Pour ce qui est de Médée, les dialogues ont sans cesse été réécrits depuis la création, puis mis en musique, puis traduits, puis réécrits par d'illustres inconnus. Et ce mélange de versions, qui ne respecte pas l'original, est depuis longtemps ce que l'on acclame sous le nom de Médée. Cette production revient à la version d'origine, en retouchant simplement les dialogues : cela fait longtemps, quoi qu'on en dise, qu'on avait eu une version aussi fidèle de Médée. Pourquoi ne pas être allé plus loin, et ne pas avoir rétabli les dialogues d'origine ? La question peut se poser, mais des reproches aussi virulents sur une prétendue trahison de l'oeuvre me semblent très exagérés.calbo a écrit :Je suis désolée, mais un metteur en scène que ce soit Warlikowski ou Tcherniakov ou n'importe qui d'autre n'a pas à réécrire un livret ou des dialogues pour les "adapter" à son gout personnel; c'est ce qui me déplait le plus profondément en plus de cette manie détestable de la modernisation à tout crin.
Cherubini - Médée - Rousset/Warlikowski - TCE - 12/2012
L'opéra semble voué à être le dernier refuge du besoin de la beauté artistique en toc.
(Bernard Shaw, 1898)
(Bernard Shaw, 1898)
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Superbe soirée le 10/12.
Un peu gaché par les interventions provocantes et irrespectueuses pour les autres spectateurs et les artistes de quelques anachorètes. En effet, cette production a été jouée à la monnaie, a eu une presse abondante et a même été retransmise. Bref, quel intérêt de venir vomir sa bile si l'on est offusqué par cette approche. Je ne discute pas ici de cette dernière qui bien sur est criticable mais sur la violence et l'impolitesse insupportable de quelques aveugles et sourds (manifestement) excités.
D'un point de vue théâtral, c'est somptueux, ça prend au tripes et la porte claquée à la fin résonne encore dans mon torse (d'ailleurs, pas de manifestation des beuglants à ce moment là alors que le silence régnait et que l'opéra était terminé; même eux ont du être interpellés).
Pour moi, la meilleure production de Warlikowski (théâtre compris) que j'ai vu et de loin (et pourtant je ne suis pas un inconditionnel du regietheater).
Egalement, une grande médée, magnifique artiste, grand actrice, à la présence scénique et vocale indiscutable. Seul Jason était un peu en dessous.
Quant à Cherubini, que je n'avais jamais entendu, c'est un appel à la découverte.
Un peu gaché par les interventions provocantes et irrespectueuses pour les autres spectateurs et les artistes de quelques anachorètes. En effet, cette production a été jouée à la monnaie, a eu une presse abondante et a même été retransmise. Bref, quel intérêt de venir vomir sa bile si l'on est offusqué par cette approche. Je ne discute pas ici de cette dernière qui bien sur est criticable mais sur la violence et l'impolitesse insupportable de quelques aveugles et sourds (manifestement) excités.
D'un point de vue théâtral, c'est somptueux, ça prend au tripes et la porte claquée à la fin résonne encore dans mon torse (d'ailleurs, pas de manifestation des beuglants à ce moment là alors que le silence régnait et que l'opéra était terminé; même eux ont du être interpellés).
Pour moi, la meilleure production de Warlikowski (théâtre compris) que j'ai vu et de loin (et pourtant je ne suis pas un inconditionnel du regietheater).
Egalement, une grande médée, magnifique artiste, grand actrice, à la présence scénique et vocale indiscutable. Seul Jason était un peu en dessous.
Quant à Cherubini, que je n'avais jamais entendu, c'est un appel à la découverte.
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Tu devrais rajouter à ta liste le très réactionnaire Pelly pour sa fille du régiment complètement dévoyé.calbo a écrit : Je suis désolée, mais un metteur en scène que ce soit Warlikowski ou Tcherniakov ou n'importe qui d'autre n'a pas à réécrire un livret ou des dialogues pour les "adapter" à son gout personnel; c'est ce qui me déplait le plus profondément en plus de cette manie détestable de la modernisation à tout crin.
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Ce qui est intéressant c'est que ces dialogues sucitent indignation (pourquoi pas d'ailleurs) mais pas le moins du monde l'histoire d'une femme qui découpe en rondelles son frère et tue des ses mains ses enfants, tout ça pour un homme qui la trompe...EdeB a écrit :Ben, on voit que tu n'as rien lu sur les graffiti retrouvés à Pompei et Herculanum....calbo a écrit : Je suis virulente parce que je trouve choquant de mettre des mots comme bite pute salope sperme et autres termes du même acabit dans la bouche des personnages. Quelqu'un s'est il demandé si dans l'antiquité les gens utilisaient ces mots et s'ils les connaissaient seulement? Non bien sur. Je préfère passer pour une "puritaine insatisfaite" pour reprendre les termes lus plus hauts et tirés de twitter que de tenir des propos hypocrites sur le génie supposé de cette production.
- CharlieBrown
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car toute la force de la musique de médée (cherubini ou charpentier - connais pas by dusapin) c'est de nous transmettre la rage et la furie de médée et nous faire partager son désespoir.
Le principe est simple : une vibration du tonnerre avec une résonance maximum...
Follow me on Twitter : @charlieC2M
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J’imagine que le majorité des spectateurs d’un spectacle comme ce Médée sait ce qu’elle va voir et entendre : des dialogues réécrits style Fun Radio et une chanteuse tatouée en robe de vinyle noir. On ne pourra dire si c’est un succès qu’au vu de la recette, si j’ai bien compris le TCE a bradé les places pour remplir la salle.
Dans le cas présent oui, le spectacle avait été abondamment médiatisé lors de sa création à la Monnaie. Donc si on y va c'est par curiosité "positive", et je rejoins là-dessus Thelxinoe : à quoi bon prendre des places si on sait d'avance qu'on va détester ? Si ce n'est pour le plaisir débile de huer et dire "j'ai détesté" ?AlainB a écrit :J’imagine que le majorité des spectateurs d’un spectacle comme ce Médée sait ce qu’elle va voir et entendre
Ca me rappelle la Traviata de Marthaler à Garnier. Marthaler était déjà bien connu du public et des internautes, et on lisait çà et là sur les forums "Pouah Marthaler ça va être horrible, je vais détester... mais pourvu que je réussisse à avoir des places !". Le comble du ridicule...