tuano a écrit :J'ai dîné hier soir chez quelqu'un qui a vu le spectacle cette semaine et qui a bien aimé. Il n'a pas compris pourquoi il y avait eu des huées (en particulier pourquoi ce sont les chanteurs solistes qui ont été hués).
J'y étais jeudi dernier et les chanteurs ont effectivement été hués.
Delunsch et Miklosa ont été annoncées souffrantes en levé de rideau.
Pour la Reine de la Nuit, ce n'était pas terrible mais ça tenait encore la route.
En ce qui concerne Delunsch, c'était absolument indigne : comment peut-on oser se montrer devant le public dans un tel état vocal ? Comment une administration digne de ce nom peut-elle prétendre respecter son public et accepter une telle horreur ?
Bref, un vague miaulement de chatte, inaudible : catastrophique.
J'aime bien Degout, mais je n'irais quand même pas me prostituer pour son Papageno : la voix manque de largeur et de projection (surtout compte tenu de la dimension de la salle) : j'étais dans les premiers rangs (donc, a priori, peu sensible à une sonorisation événetuelle) et j'avais un peu de mal à l'entendre.
Après, Degout et des couleurs ...
Les moutards ont chanté faux la moitié du temps (mais je ne pense pas que ce soit après eux que les hueurs en avaient).
Les autres, ça allait (à mon avis et de ma place).
J'ai trouvé Minkowski meilleur que ce que j'en avais lu ici et là ; je me rappelle avoir entendu Denève diriger les "Noces" trois fois : deux fois (la première et la dernière de la même saison) j'avais trouvé sa direction précise et nerveuse ; la deuxième, c'était tout molasson. Seule différence : premiers rangs de parterre dans le cas favorable, second balcon sinon.
Peut-être est-ce un problème du même genre ?
En tout cas, Minko faisait mine de se donner des verges, comme si les huées n'étaient que pour lui, alors qu'elles avaient commencé dès l'arrivée des chanteurs sans augmenter à son apparition.
Enfin, je n'ai pas trouvé le spectacle si mauvais que ça : notamment, j'ai apprécié que, grâce aux poèmes abscons, on ait échappé à ces dialogues interminables (quel bonheur de voir la scène de Papagena entièrement coupée !!!) dialogues qui m'ont toujours profondémment gonflé (pour être poli).
C'est une satisfaction "colatérale", mais c'en est une !
A noter qu'il y a eu un peu de chahut pendant les poèmes en seconde partie : "silence !" "la musique", puis ensuite des gens qui faisaient mine de se racler la gorge bruyamment à chacune des interventions de "comédiens".