Tiefland (D'Albert) et autres oeuvres post-wagnériennes
Posté : 17 juil. 2017, 22:04
Encore un fil qui va avoir un franc succès, je le sens. *
Pourtant, il parait qu'une version avec KAUFMANN, NETREBKO et TEZIER va être enregistrée. Vous y croyez ?
Non. Vous avez raison, c'était un attrape nigauds.
L’œuvre, qui avait l'honneur douteux d'être l'opéra favori d'Hitler [édit : on me corrige un de ses opéras favoris, son opéra favori étant Rienzi, mais ça, tout le monde le sait] est prévue en ouverture de saison à Toulouse.
Je n'ai qu'une version : le studio Philips dirigé par Moralt, avec une distribution éblouissante :
Paul Schöffler (Sebastiano), Oskar Czerwenka (Tommaso), Gre Brouwenstijn (Marta), Hans Hopf (Pedro), Waldemar Kmentt (Nando), Judith Hellwig (Pepa), Eberhard Waechter (Moruccio)
Excusez du peu. Malgré tout, et après réécoute aujourd'hui, je continue de trouver cet opéra assez peu inspiré. Est-ce la réalisation qui est à mettre en cause ? On voit bien le rapport avec le Vérisme, mais toutes les conversations passionnées n'en finissent pas (ou plutôt, si, finissent par ennuyer à mort). C'est trop long (ou ça parait trop long) avec des tunnels interminables (le prologue ... ). Il y a quelques moments de lyrisme chaleureux (dans le duo de l'acte II par exemple) mais ils se manifestent surtout à l'orchestre. Pas de chœurs non plus et les intermezzo n'ont pas l'éclat de ceux du répertoire italien auxquelles Tiefland est régulièrement comparé. Bref, c'est un opéra qui manque de "facilités" mais dont le raffinement ou l'intelligence ne sautent pas non plus aux yeux (ou plutôt aux oreilles). Hopf chante en force, avec un ton un peu monocorde. Il évoque vraiment l'idiot du village qui s'époumone. Le reste est nettement plus satisfaisant, à commencer par Brouwenstijn, qui suggère magnifiquement la progressive libération de Martha, la voix devenant au fur et à mesure que le personnage évolue de plus en plus intense, lumineuse et vibrante.
J'ai peu d'espoir, mais quelqu'un aurait-il d'autres versions à conseiller (ou une opinion autre sur l'opéra lui-même, je ne prétends pas du tout que mes impressions soient objectives et pertinentes) ? CPO a, je crois, publié d'autres opéras et œuvres de D'Albert. Quelqu'un peut en dire plus ?
Pourtant, il parait qu'une version avec KAUFMANN, NETREBKO et TEZIER va être enregistrée. Vous y croyez ?
Non. Vous avez raison, c'était un attrape nigauds.
L’œuvre, qui avait l'honneur douteux d'être l'opéra favori d'Hitler [édit : on me corrige un de ses opéras favoris, son opéra favori étant Rienzi, mais ça, tout le monde le sait] est prévue en ouverture de saison à Toulouse.
Je n'ai qu'une version : le studio Philips dirigé par Moralt, avec une distribution éblouissante :
Paul Schöffler (Sebastiano), Oskar Czerwenka (Tommaso), Gre Brouwenstijn (Marta), Hans Hopf (Pedro), Waldemar Kmentt (Nando), Judith Hellwig (Pepa), Eberhard Waechter (Moruccio)
Excusez du peu. Malgré tout, et après réécoute aujourd'hui, je continue de trouver cet opéra assez peu inspiré. Est-ce la réalisation qui est à mettre en cause ? On voit bien le rapport avec le Vérisme, mais toutes les conversations passionnées n'en finissent pas (ou plutôt, si, finissent par ennuyer à mort). C'est trop long (ou ça parait trop long) avec des tunnels interminables (le prologue ... ). Il y a quelques moments de lyrisme chaleureux (dans le duo de l'acte II par exemple) mais ils se manifestent surtout à l'orchestre. Pas de chœurs non plus et les intermezzo n'ont pas l'éclat de ceux du répertoire italien auxquelles Tiefland est régulièrement comparé. Bref, c'est un opéra qui manque de "facilités" mais dont le raffinement ou l'intelligence ne sautent pas non plus aux yeux (ou plutôt aux oreilles). Hopf chante en force, avec un ton un peu monocorde. Il évoque vraiment l'idiot du village qui s'époumone. Le reste est nettement plus satisfaisant, à commencer par Brouwenstijn, qui suggère magnifiquement la progressive libération de Martha, la voix devenant au fur et à mesure que le personnage évolue de plus en plus intense, lumineuse et vibrante.
J'ai peu d'espoir, mais quelqu'un aurait-il d'autres versions à conseiller (ou une opinion autre sur l'opéra lui-même, je ne prétends pas du tout que mes impressions soient objectives et pertinentes) ? CPO a, je crois, publié d'autres opéras et œuvres de D'Albert. Quelqu'un peut en dire plus ?