Piem67 a écrit : ↑06 juil. 2019, 21:40
Alors, déjà, immense bonheur de voir cet ouvrage sur scène. Ca tient la route sans problème.
J'ai été épaté par la qualité de l'orchestre et des chœurs, c'est impressionnant comme le moindre théâtre d'Allemagne (et ici, c'en est un tout petit, environ 600 places) a un niveau musical élevé. Excellent chef. Très bons chanteurs, surtout celle qui incarnait Vérité, impressionnante et vraiment superbe. Par contre, je n'ai guère apprécié Guercœur, inexpressif et monochrome. La mise en scène, je l'ai de moins en moins aimée au fur et à mesure de la soirée. Superbe acte I, bel acte II puis acte III prosaïque au possible, en décalage complet avec la sublimité de la musique...
Le plus gros point noir de la soirée : les coupures, ça m'a ulcéré, notamment un de mes passages préférés, la plainte de Guercœur...
Une très bonne soirée malgré tout.
Pour ma part, j'ai été impressionné par la qualité de l'orchestre (encore que j'aie entendu mieux, même dans d'autres "petites" maisons comme Gelsenkirchen (tout à l'heure), Bielefeld, Sarrebruck, ou Freiburg...
Alors, par conrre, les choeurs c'était assez catastrophique (et je me suis dit que heureusement, il y a eu des coupures dans les plus belles partie de choeurs...)...
Tout à fait d'accord avec toi sur Guercoeur. Monochrome, toujours en force, avec en plus un timbre assez ingrat et criard. Vérité était pas mal, mais franchement dans cette distribution, il n'y avait aucune "découverte" majeure comme on peut souvent en faire dans les troupes allemandes. C'était honnête, mais rien de renversant.
Côté mise en scène, le prologue était assez comme je me l'imaginais dans ma propre mise en scène. Sobre mais efficace, ces ombres blafardes planant dans un vaste univers noir. Particulièrement réussi, le tableau de la transformation des molécules en la résurrection de Guercoeur. Mais après, je n'ai été que moyennement convaincu, et, comme toi, trouvé que ça se gâtait d'acte en acte.
Donc, impressions mitigées, car peut-être j'attendais encore un miracle comme j'en ai souvent vu dans des petites maisons allemandes. Mais je ne boude pas mon bonheur d'avoir quand assisté à cette 1re scénique depuis la création !
Par contre, aujourd'hui, donc 2 jours après le Guercoeur d'Osnabruck, petit miracle avec le Schwanda Dudak de Weinberger à Gelsenkirchen. Là, quasiment rien à jeter : orchestre et choeurs très impressionnants, menés par un chef excellent (Giuliano Betta), une mise en scène belle, efficace et amusante, et surtout la découverte de 2 solistes exceptionnels (Uwe Stickert, dont la bio précise qu'il a eu un prix d'Opernwelt pour son Raoul de Nangis-- ça donne une idée du niveau...), et Piotr Prochera, très beau baryton à la voix saine, puissante et musicale. Il s'en passe des choses en Allemagne....!!!