J'ai eu ma période rencontre d'écrivains entre 1992 et 2006. Parmi mes "gros poissons" Modiano (devant la Sorbonne), Le Clézio, Auster (au festival de Cannes), Paz, Vargas-Llosa (à Salzbourg, pour les Noces puis au TCE pour Florez), Ginsberg (très peu de temps avant sa mort), Ricoeur, Simon, Bonnefoy (dans un train Paris-Roubaix), Reza, Butor (au Festival Berlioz), Déon (A Science Po), Semprun (après une corrida), Saramago, Sollers, Kadaré (au Châtelet), etc
Comme j'aimais bien les écrivains "pour vieux" et que j'étais donc le plus jeune du public, tout s'est toujours très bien passé.
Je n'ai eu de fortes et régulières rencontres qu'avec Paule Constant, PJ Rémy, Jean d'O, Paul Veyne et Pierre Combescot (qui m'écrivait toujours des dédicaces comme si c'était moi qui le harcelais...
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Alain Decaux a été le tout premier (pour sa bio de V. Hugo)
Jean-Edern Allier m'a offert un beau et gros cigare pour l'avoir raccompagné à une station de taxis devant le Salon du livre... Gonzague m'a dédicacé un livre comme si j'étais Victor Hugo...Jean Rouaud et moi avons eu une discussion surréaliste sur ...Clint Eatswood (sa dédicace commence ainsi : Mais où est donc Clint Eatswood ????), etc...
Sagan m'a dédicacé un programme du TCE (Histoire du Soldat avec Depardieu père et fils) au Plazza (c'était aussi ma période pique-assiette)
Tournier a cru avoir failli me renverser devant la médiathèque de Montpellier et ne savait plus comment faire pour s'excuser...
G. Pignet, ma prof de français au Lycée Daudet de Nîmes (devenue une amie) a publié une sorte de profil d'une œuvre sur la Dentellière de Pascal Lainé (qu'elle nous avait fait étudier pour le bac). Elle m'avait confié un manuscrit à lui remettre. Lainé m'a dit, ému, qu' il n'avait jamais rien lu de meilleur sur son roman et lui a écrit une lettre dont elle ne se séparait jamais...
Le moins cool a été Dominique Fernandez...
j'ai eu moi aussi beaucoup de mal à obtenir un dessin sur un bouquin de Fernando Bottero...Il a esquissé une dune avec des mouettes, de guerre lasse (et pourtant j'étais seul devant lui à ce moment-là sur un stand paumé du Salon du livre de Paris...)