Les films d'Opéra

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parissurprise
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Que nenni : les décors sont l'âme de Tosca!

Message par parissurprise » 15 mars 2005, 23:12

Je ne vois pas où tu as vu seulement des fonds noirs dans Tosca quand les décorateurs du film ont reconstitué grandeur nature l'église San Andrea pour le 1er acte, le Palais Farnese pour le 2ème acte et enfin la terrasse du Château Saint-Ange pour le 3ème. Ce qui est occulté c'est ce qui n'a aucune importance, c'est un drame avec trois unités de lieu et il n'y pas de place pour se disperser... C'est rogoureux et le fruit d'un remarquable travail... à mon avis!

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Message par tuano » 16 mars 2005, 00:50

A vrai dire, je ne trouve pas le film mauvais non plus.

je pense que j'ai vu trop de fois Tosca sur scène pour apprécier une version cinéma, alors que pour Madame Butterfly, je n'ai pu voir que la production pas émouvante de Robert Wilson, ce qui fait que le film de Mitterrand m'a paru être un chef-d'oeuvre !

muriel
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Re: Que nenni : les décors sont l'âme de Tosca!

Message par muriel » 16 mars 2005, 10:11

parissurprise a écrit : les décorateurs du film ont reconstitué grandeur nature l'église San Andrea pour le 1er acte
je pensais que le tournage avait eu lieu DANS San Andrea , non ?

sebmartin
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barbier et DG

Message par sebmartin » 16 mars 2005, 12:09

Dans la même veine que les noces de Ponnelle, il faut signaler son barbier.
Personnelement j'apprécie le film opéra, tout en étant conscient des "limites" (play-back...) mais je trouve qu'il permet parfois une extrapolation intéressante pas toujours possible au théâtre. D'autre part j'apprécie énormément l'inventivité de Ponnelle.
En ce qui concerne Don Giovanni, j'apprécie peu celui de Losey et préfère largement l'opéra filmé dirigé par Karajan à Salzbourg avec S. Ramey en DG, Furlanetto royal en Leporello, Varady en Elvire (superbe).

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Re: Que nenni : les décors sont l'âme de Tosca!

Message par Fiordiligi » 16 mars 2005, 12:15

muriel a écrit :
parissurprise a écrit : les décorateurs du film ont reconstitué grandeur nature l'église San Andrea pour le 1er acte
je pensais que le tournage avait eu lieu DANS San Andrea , non ?
En réalité, il y a des passages tournés sur les lieux mêmes: ceux qui sont filmés en vidéo numérique, souvent des souvenirs, ou les actions que l'on ne voit pas normalement si je me souviens bien (le puits où se cache Angelotti par exemple) ainsi que les extérieurs (le berger). Pour les autres scènes, les décors de l'Eglise San Andrea del Valle, le palais Farnese et la terrasse du Chateau, ont été entièrement reconstitués mais Jacquot les a volontairement environnés d'obscurité (d'où les fameux "fonds noirs"). j'ai un magazine ou B Jacquot explique le pourquoi et le comment de sa démarche, si certains sont passionnés par le sujet, je ferais l'effort de partir à la recherche dudit magazine... :wink:

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Re: barbier et DG

Message par abaris » 25 mars 2005, 14:34

Le 16 avril sera diffusé sur ARTE un (télé)film mettant en scène l'opéra Le Rossignol d'Igor Stravinsky. Ce film a été réalisé d'après l'enregistrement dirigé par James Conlon pour EMI-CLASSICS, avec notamment Natalie Dessay, Violeta Urmana, Laurent Naouri, Maxim Mikhaïlov et Vsevolod Grivnov.
La parution du DVD est prévue pour le 12 avril.

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Message par Clement » 25 mars 2005, 14:38

je ne crois pas que quelqu'un l'ait évoqué avant, mais je me rappelle avec vu un film (téléfilm) sur une bande sonore de la Lady macbeth de Mentsk, avec acteurs crédibles entrouvrant la bouche en play back. j'avais adoré, c'était sur Arte un mercredi soir je pense. et pourtant ce n'est pas mon répertoire premier, et d'ailleurs je n'ai jamais revu ou réécouté l'oeuvre, mais j'en garde un souvenir intense.
je n'ai jamais réentendu parler de ce film.

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Message par aroldo » 25 mars 2005, 16:54

Cela dit (j'étais fort jeune) c'était tellement réaliste que toute ma famille a pensé que je regardais un film érotique ! Les scènes d'amour étaient
intenses comme tu dis :wink:
l'enlevement de Clarissa a été un des évènements de ma jeunesse.

Le_Fantome
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Message par Le_Fantome » 05 juin 2005, 19:44

philou a écrit :
paul a écrit :Personne n'en a encore parlé et pourtant c'est un film qui a fait sensation à l'époque (1982): Parsifal de Hans Jurgen Syberberg. Un film complètement mystique qui reste pour moi un des plus gand film d'opéra (en tous cas un des plus long!). Une vision très personnelle de l'opéra,
C'est le moins que l'on puisse dire ! Sylberberg prend Parsifal comme prétexte pour nous refaire une sorte de version médieviste et onirique de 'Nüremberg à Nüremberg', avec défilés nazis pendant le final du I, et références multiples au siège de Berlin....
Je veux bien que les rapports entre la musique de Wagner et le Troisième Reich constituent un sujet intéressant, mais cette vision de Parsifal m'avait parue à l'époque un peu réductrice !

http://site.operadatabase.com.site.hmt- ... ight=#3391

Le Parsifal de Syberberg est en effet admirable et méconnu .Il n?existe aucune version dvd et sa durée de plus de 4 heures est un handicap rédhibitoire quand à une hypothétique programmation télé .Depuis 1982 , je n?ai pu le revoir que grâce à la rétrospective Syberberg organisée par le Centre Pompidou en 2003 .Même si un Fantôme a l?éternité devant lui , je désespère de devoir encore attendre 20 ans .

Les films d?opéra sont des entreprises expérimentales qui expriment à leur manière les richesses poétiques des ?uvres lyriques tout en les transfigurant visuellement . Mais par ses choix esthétiques , le Parsifal de Syberberg est par bien des aspects aux antipodes des autres films d?opéra qui se sont contentés pour la plupart de nous donner l?illusion de la vie et de la réalité vécue grâce à des décors permettant de renouveler radicalement la mise en scène de l??uvre .

Le film a été tourné intégralement en studio dans des décors artificiels qui stylisent la nature de façon très étrange autour du masque mortuaire de Wagner .Pendant le prélude apparaissent des marionnettes recréant certains éléments de la production d?origine de 1882 .La mise en scène est illustrée de multiples références culturelles englobant plusieurs siècles de civilisation européenne . Certains personnages sont joués par des acteurs qui prêtent leurs visages aux voix de Wolfgang Schöne (Amfortas / Armin Jordan) ,Yvonne Minton (Kundry/Edith Clever) . Parsifal (Reiner Goldberg) apparaît sous les traits d?un jeune adolescent (Michael Kutter) puis d?une jeune fille (Karin Krick) pour devenir enfin une sorte d?androgyne dans la rédemption finale , constituant l?une des nombreuses curiosités de ce film étonnant d?un cinéaste inventif et inspiré .Quant à la thématique hitlérienne évoquée par philou , elle apparaît de façon mineure et s?explique dans la continuité de l??uvre antérieure de Syberberg .


[^o_o^]

malko
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Message par malko » 05 juin 2005, 19:56

Le_Fantome a écrit :[Les films d?opéra sont des entreprises expérimentales qui expriment à leur manière les richesses poétiques des ?uvres lyriques tout en les transfigurant visuellement . Mais par ses choix esthétiques , le Parsifal de Syberberg est par bien des aspects aux antipodes des autres films d?opéra qui se sont contentés pour la plupart de nous donner l?illusion de la vie et de la réalité vécue grâce à des décors permettant de renouveler radicalement la mise en scène de l??uvre .
Les films d'opéra suscitent des commentaires que l'on dirait extraits des "Cahiers du Cinéma".
:wink:

P.S.: Il existe une version courte de ce Parsifal en laser disc.

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