Mario del Monaco (1915 - 1982)
Pour voir DEL MONACO en CANIO.....
CHER PAOLO ,
Je puis te présenter cet ami, mais il habite en province......et vient assez rarement à PARIS.......je lui rends visite de temps en temps......et quand je le verrai.....je lui demanderai sa cassette.....
....en attendant, BIENVENUE au club des FANS de MARIO!
Un dvd + facile à trouver:
son OTELLO de la RAI en 1958 avec CAPECCHI et ROSANA CARTERI!
Mise en scène très "kitch", mais quel acteur et quelle sincérité !
Je puis te présenter cet ami, mais il habite en province......et vient assez rarement à PARIS.......je lui rends visite de temps en temps......et quand je le verrai.....je lui demanderai sa cassette.....
....en attendant, BIENVENUE au club des FANS de MARIO!
Un dvd + facile à trouver:
son OTELLO de la RAI en 1958 avec CAPECCHI et ROSANA CARTERI!
Mise en scène très "kitch", mais quel acteur et quelle sincérité !
Re: CANIO au JAPON!
est-ce qu'il sanglotte ? Celà me géne un peu quand même, c'est trop expressioniste.tristan a écrit :J' ai eu la chance de voir ,en VHS , chez un ami, le dramatique CANIO de DEL MONACO en 1961, au japon !!!!
Peut-on imaginer un engagement dramatique poussé à ce point ! MARIO ,déchaîné et furieux , met littéralement "ses tripes au soleil" et son "coeur saigne vraiment" dans la scène finale.....
Voit-on fréquemment cela de nos jours ,où tout se calcule , même le don de soi?
- PaoloAlbiani
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Connaissant l'engagement et la fougue dont il fait preuve, nul doute qu'il sanglotte à la mort de Nedda.
Cela dit, cet "excès" d'expressionisme n'est pas pour me déplaire. De toute façon, cela s'inscrit dans le courant vériste que défend Leoncavallo. De plus, Del Monaco était un véritable acteur et ses sanglots, agacants,pour certains puristes, font partie de ses approches de rôles. Que serait la mort d'Otello par lui sans ses sanglots.
A ce sujet, écoutez le concert à Pleyel: il termine par le "Niun mi tema". A la toute fin, unauditeur emporté par l'élan et l'émotion lance un vibrant "MERCI" avant tout applaudissement.
Force est de constater que Del Monaco avait de l'émotion à revendre et qu'elle est plus que communicative. Ce qui est tout à fait notaire à l'heure des enregistrments asseptisés et sans âme. La musique n'est elle pas émotion ?
PaoloAlbiani
Cela dit, cet "excès" d'expressionisme n'est pas pour me déplaire. De toute façon, cela s'inscrit dans le courant vériste que défend Leoncavallo. De plus, Del Monaco était un véritable acteur et ses sanglots, agacants,pour certains puristes, font partie de ses approches de rôles. Que serait la mort d'Otello par lui sans ses sanglots.
A ce sujet, écoutez le concert à Pleyel: il termine par le "Niun mi tema". A la toute fin, unauditeur emporté par l'élan et l'émotion lance un vibrant "MERCI" avant tout applaudissement.
Force est de constater que Del Monaco avait de l'émotion à revendre et qu'elle est plus que communicative. Ce qui est tout à fait notaire à l'heure des enregistrments asseptisés et sans âme. La musique n'est elle pas émotion ?
PaoloAlbiani
Son problème a été toujours celui des nuances justement, quand il en faisait, ou du moins quand il essayait d'en faire, sa voix s'engorgeait, elle devenait gutturale. Souvent il cherchait à pallier à cela en tubant les sons à voix basse, le résultat n'est pas mois catastrophique, si ce n'est que cette méthode du "tubage à voix basse" le faisait ressembler (plutôt qu'à un chanteur) à quelqu'un qui fait la voix rauque et sombre pour imiter un ogre dans le but d'effrayer les petits enfants. Del Monaco était valable uniquement dans l'émission des aigus fortissimo à voix pleine et c'est tout. C'est un chanteur pour mélomanes viscéraux qui aiment les voix fracassantes.fab a écrit : Del Monaco est décidément un très grand ténor, il n'est pas avare de nuances
Fab
les pianos de DEL MONACO...
Je voudrais attirer l' attention de tous sur les superbes piani de MARIO dans le duo final du 1° acte avec ROSANNA CARTERI en 1958.
-L' attaque de "GIA NELLA NOTTE DENSA" est chantée dans un mezza voce de quelqu' un qui maitrise absolument, comme le grand PERTILE avant lui "l' aperto-coperto" si difficile à obtenir pour un ténor héroïque surtout , dans la région "du "passage"mi-sol!
--le" VENERE SPLENDE " final est d' une retenue parfaitement mâîtrisée.
-Quand au "DIO,MI POTEvI" du 3, il culmine sur "l'anima acqueto..." qui est tout , sauf l' oeuvre d' un hurleur!
Je ne veux pas étaler ici des termes techniques bien rébarbatifs et inutiles ,à ceux qui veulent d' abord JOUIR de l' émotion qui émane de toute la personnalité exceptionnelle de MARIO.......mais simplement renvoyer dans les ténèbres de la prétention et, ce qui est plus grave, de l' ignorance , ceux qui tenteraient de réduire cet artiste HORS du COMMUN!!!
à un, je crois l' avoir lu "vulgaire brailleur"!
Je tiens à préciser, à titre purement personnel, que j' aime beaucoup les "baroqueux"DAVID DANIELS, "notre PHILIPPE JAROUSKI" , et que je n' aime pas seulement"les voix fracassantes", que j' ai les oreilles très LARGES ,que de MONTEVERDI à ZIMMERMANN, je puis tout écouter....et que je suis, en face d' un artiste, quel qu' il soit, rempli de respect, d' humilité et d' admiration, sachant trop, comme l' aurait dit mon vieil ami HANS SACHS ( que j' ai failli prendre comme pseudo) ,la grande difficulté d' un "beau chant"!.....dussent tous les BECKMESSER de la création en crever de dépit!
TRISTAN
-L' attaque de "GIA NELLA NOTTE DENSA" est chantée dans un mezza voce de quelqu' un qui maitrise absolument, comme le grand PERTILE avant lui "l' aperto-coperto" si difficile à obtenir pour un ténor héroïque surtout , dans la région "du "passage"mi-sol!
--le" VENERE SPLENDE " final est d' une retenue parfaitement mâîtrisée.
-Quand au "DIO,MI POTEvI" du 3, il culmine sur "l'anima acqueto..." qui est tout , sauf l' oeuvre d' un hurleur!
Je ne veux pas étaler ici des termes techniques bien rébarbatifs et inutiles ,à ceux qui veulent d' abord JOUIR de l' émotion qui émane de toute la personnalité exceptionnelle de MARIO.......mais simplement renvoyer dans les ténèbres de la prétention et, ce qui est plus grave, de l' ignorance , ceux qui tenteraient de réduire cet artiste HORS du COMMUN!!!
à un, je crois l' avoir lu "vulgaire brailleur"!
Je tiens à préciser, à titre purement personnel, que j' aime beaucoup les "baroqueux"DAVID DANIELS, "notre PHILIPPE JAROUSKI" , et que je n' aime pas seulement"les voix fracassantes", que j' ai les oreilles très LARGES ,que de MONTEVERDI à ZIMMERMANN, je puis tout écouter....et que je suis, en face d' un artiste, quel qu' il soit, rempli de respect, d' humilité et d' admiration, sachant trop, comme l' aurait dit mon vieil ami HANS SACHS ( que j' ai failli prendre comme pseudo) ,la grande difficulté d' un "beau chant"!.....dussent tous les BECKMESSER de la création en crever de dépit!
TRISTAN
- PaoloAlbiani
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Je m'inscrit en droite ligne avec Tristan dont la réponse est parfaitement claire et exacte.
Il n'est jamais question, lorsqu'il fait des piani, d'engorgement ou de tubage des sons. S'il avait tuber, ne serait-ce qu'un peu, jamais il n'aurait pu chanter si longtemps. Del Monaco est un grand technicien : jamais il ne perd le fil de la voix, jamis il ne perd contact avec les résonateurs faciaux (sinus, dents et crâne).
Il a toujours chanter "très haut" et parfaitement placé, n'en déplaise à certains.
L'exemple qui me vient à l'esprit est son Ernani, en 1953 avec Cerquetti et Bastianini, dirigée par Mitropoulos : la maîtrise des demi-teintes et de l'aperto-coperto y est parfaite. En outre, son passage, extrèmement bien éxécuté, lui permettant une aisance dans la quinte aigue tout à fait remarquable.
Tout ceci ne fera que conforter les ardents défenseurs de Del Monaco.
Par contre, je suis d'accord avec Werther, lorsqu'il cite certains ténors comme étant des références : Bergonzi, Kraus, Florez, Schipa et Pertile....
Cependant, la diplomatie serait peut être nécessaire dans certains propos, parce que le chant est un art tellement difficile, qu'aucun artiste n'a le droit à autant de propos fallacieux à son égard....
Il n'est jamais question, lorsqu'il fait des piani, d'engorgement ou de tubage des sons. S'il avait tuber, ne serait-ce qu'un peu, jamais il n'aurait pu chanter si longtemps. Del Monaco est un grand technicien : jamais il ne perd le fil de la voix, jamis il ne perd contact avec les résonateurs faciaux (sinus, dents et crâne).
Il a toujours chanter "très haut" et parfaitement placé, n'en déplaise à certains.
L'exemple qui me vient à l'esprit est son Ernani, en 1953 avec Cerquetti et Bastianini, dirigée par Mitropoulos : la maîtrise des demi-teintes et de l'aperto-coperto y est parfaite. En outre, son passage, extrèmement bien éxécuté, lui permettant une aisance dans la quinte aigue tout à fait remarquable.
Tout ceci ne fera que conforter les ardents défenseurs de Del Monaco.
Par contre, je suis d'accord avec Werther, lorsqu'il cite certains ténors comme étant des références : Bergonzi, Kraus, Florez, Schipa et Pertile....
Cependant, la diplomatie serait peut être nécessaire dans certains propos, parce que le chant est un art tellement difficile, qu'aucun artiste n'a le droit à autant de propos fallacieux à son égard....
Del Monaco a toujours su mettre la voix dans les résonateurs faciaux uniquement dans les passages bien scandés et fortement déclamés à pleine voix dans les forte et fortissimo, c'est pour cela qu'il a toujours été avare de nuances. Mais il n'a jamais maîtrisé le chant "sul fiato" donc il n'a jamais été en mesure de moduler et de nuancer correctement, les quelques fois où il essayait sa voix s'engorgeait et elle devenait voilée et opaque. Pour éviter ceci, souvent, il tubait les sons à voix basse. On peut chanter même très longtemps en tubant . Je ne sais pas si je l'ai déjà écrit dans un autre fil mais on peut chanter longtemps même en tubant quand on est très doué par la nature.PaoloAlbiani a écrit :Il n'est jamais question, lorsqu'il fait des piani, d'engorgement ou de tubage des sons. S'il avait tuber, ne serait-ce qu'un peu, jamais il n'aurait pu chanter si longtemps. Del Monaco est un grand technicien : jamais il ne perd le fil de la voix, jamis il ne perd contact avec les résonateurs faciaux (sinus, dents et crâne).
Il a toujours chanter "très haut" et parfaitement placé, n'en déplaise à certains..
- Michel
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Ikvat, tu ne veux pas ouvrir un nouveau forum consacré exclusivement à la technique vocale, STP Ou suis-je le seul à commencer à trouver ces échanges lassants et un peu "entre initiés"? Hmmm????Werther a écrit :Del Monaco a toujours su mettre la voix dans les résonateurs faciaux uniquement dans les passages bien scandés et fortement déclamés à pleine voix dans les forte et fortissimo, c'est pour cela qu'il a toujours été avare de nuances. Mais il n'a jamais maîtrisé le chant "sul fiato" donc il n'a jamais été en mesure de moduler et de nuancer correctement, les quelques fois où il essayait sa voix s'engorgeait et elle devenait voilée et opaque. Pour éviter ceci, souvent, il tubait les sons à voix basse. On peut chanter même très longtemps en tubant . Je ne sais pas si je l'ai déjà écrit dans un autre fil mais on peut chanter longtemps même en tubant quand on est très doué par la nature.PaoloAlbiani a écrit :Il n'est jamais question, lorsqu'il fait des piani, d'engorgement ou de tubage des sons. S'il avait tuber, ne serait-ce qu'un peu, jamais il n'aurait pu chanter si longtemps. Del Monaco est un grand technicien : jamais il ne perd le fil de la voix, jamis il ne perd contact avec les résonateurs faciaux (sinus, dents et crâne).
Il a toujours chanter "très haut" et parfaitement placé, n'en déplaise à certains..