Deux ténors décriés : MacCracken et Bonisolli

Les artistes
Avatar du membre
aroldo
Basse
Basse
Messages : 2253
Enregistré le : 29 nov. 2004, 00:00

Message par aroldo » 29 mai 2005, 16:29

c'est qui le canon en dessous ?
l'enlevement de Clarissa a été un des évènements de ma jeunesse.

Avatar du membre
philopera
Baryton
Baryton
Messages : 1819
Enregistré le : 12 mars 2005, 00:00
Localisation : Paris
Contact :

Message par philopera » 29 mai 2005, 16:31

aroldo a écrit : C'est en 67 au met. Montsy est donc encore jeune et belle (mais déjà imposante)
.
et .........BLONDE :lol: :lol:
Image
"Gérard Mortier a raison d'offrir Elektra sans entracte"
( Eric Dahan Libération 25/06/2005)

Avatar du membre
philopera
Baryton
Baryton
Messages : 1819
Enregistré le : 12 mars 2005, 00:00
Localisation : Paris
Contact :

Message par philopera » 29 mai 2005, 16:34

aroldo a écrit :c'est qui le canon en dessous ?
Rebecca Copley... mais sa voix n'a pas survécu à cette épreuve et elle a fini entraineuse dans un saloon de Las Vegas
"Gérard Mortier a raison d'offrir Elektra sans entracte"
( Eric Dahan Libération 25/06/2005)

Avatar du membre
aroldo
Basse
Basse
Messages : 2253
Enregistré le : 29 nov. 2004, 00:00

Message par aroldo » 29 mai 2005, 16:34

Oui bon la photo ne l'avantage pas :lol: : si on doit la voir en blonde prenez plutôt sa Lucrezia de ses débuts à la Scala.
l'enlevement de Clarissa a été un des évènements de ma jeunesse.

Avatar du membre
aroldo
Basse
Basse
Messages : 2253
Enregistré le : 29 nov. 2004, 00:00

Message par aroldo » 29 mai 2005, 16:37

philopera a écrit :
aroldo a écrit :c'est qui le canon en dessous ?
Rebecca Copley... mais sa voix n'a pas survécu à cette épreuve et elle a fini entraineuse dans un saloon de Las Vegas
Avec une allure pareille pas besoin de chanter ! A mon avis Jimmy l'a demandé en mariage à la fin de la première représentation rien que pour pouvoir jouer à faire semblant de l'étrangler aussi souvent qu'il en avait envie !
Rayons opéra français : j'ai un souvenir stupéfiant de Horne en Carmen avec Jimmy en Don José ... et Bernstein à la baguette : ça décoiffait ! Je ne suis pas sûr que Bizet y trouvair son compte, mais le mélomane pervers oui.
l'enlevement de Clarissa a été un des évènements de ma jeunesse.

Montfort
Ténor
Ténor
Messages : 705
Enregistré le : 22 mai 2005, 23:00
Localisation : Paris XVI

Re: Deux ténors décriés : MacCracken et Bonisolli

Message par Montfort » 29 mai 2005, 17:15

aroldo a écrit :A la demande de Phil (il ne demandait que Jimmy mais bon : ce sont mes chouchous l?un comme l?autre) voilà un fil qui éveillera j?espère quelques curiosités
Voilà deux ténors qui furent des stars et pas des moindres et que la critique s?obstinne à mépriser : trop de notes !
Certes ni l?un, ni l?autre ne furent des Bergonzi et on a trouvé stylistes plus attentifs (encore que Jimmy, pardon me semble souvent très respectueux des attentions du compositeurs : le piano de La Fleur que tu m'avais donné : il le fait lui !). Mais en matière d?engagement, et d?engagement suicidaire parfois, ils ne sont dépassés par aucun autre ténor je crois.
A première écoute Jimmy frappe par une vaillance, une ampleur, un éclat héroique unique.
A première écoute Boni frappe par ? ses contre-ut ! Non sans blague vous avez entendu son Di Quella Pira ? Je veux dire une telle facilité dans les aigus, ça ne s?invente pas. Bref nous avons là deux ténors gatés par dame nature, qui les a doté en plus, qu?on les aime ou non, d?un timbre facilement reconnaissable.
Boni s?est forgé une carrière italienne, et il avait une voix naturellement chaleureuse.
Maccracken est surprenant (en cela il rappelle Vickers) parce qu?il a abordé aussi bien le versant italien que le versant allemand du grand répertoire. Et pour cela au Met et penndant des années, il fut le ténor dramatique auquel on avait recours quelque soit l??uvre. Et surtout il fut l?Otello idolatrés des américains (et de moi aussi) même si il est considéré de notre côté de la manche comme un monstre de négligence. Moi j?en sais rien mais si je me fis à son Othello avec Barbirolli (et une Jones merveilleuse) je n?en connais pas d?autre qui me prenne aux tripes comme ça. Avec en plus (scusez mais c?est vrai) un duo d?amour magnifique : or pour le duo crier ne suffit pas !
En écoutant son Canio j?avais l?impression d?assister à un drame, véritable : je n? écoutais plus un opéra, j?étais devant la cariole de la troupe. Et j?avais les jetons !
Et puis aussi ne pas oublier son prophète ! Avec Horne (et Scotto) : dans le genre je fonce et je défonce et je projette les mots on ne fait pas mieux. Et la diction est comme toujours, excellente
Pour le récital dont parle Phil il vient d?être réédité : sautez dessus, j?y ai même aimé un morceau des maitres chanteurs : c?est dire !
Deux mots sur Boni (plus connu pour être fou et paranoiaque aujourd?hui) : avec ses contre-ut et sa voix incisives il n?a pas hésité à se mettre au service du répertoire romantique le plus hardu : des Rossini surtout( Donna del Lago avec Caballé, Guillaume Tell, Le Siège de Corinthe) et puis un Carlo avec Mamie Joan à bout de souffle mais pas de vocalise ni de couleurs ni de style que j?aime bien. Moi quand il entame une cabalette je suis sûr d?avoir des émotions. Encore une fois d?ailleurs c?est mon Manrico préféré (mais Price franchement ?)
Une curiosité : il a aussi exploité le répertoire classique : Paride et Pylade, rien que ça. Il avait peur de rien Franco !
Est-il possible de savoir ce que veut dire :"mais Price, franchement...." ?

Montfort

Montfort
Ténor
Ténor
Messages : 705
Enregistré le : 22 mai 2005, 23:00
Localisation : Paris XVI

Message par Montfort » 29 mai 2005, 17:21

Piem67 a écrit :ah oui ? Je serais curieux de l'entendre ce Trouvère, d'autant que le reste de la distrib est pas mal non ? il y a Price non ?...

Piem
En effet, mais il est permis de nettement lui préférer le "live" de Salzbourg : Leontyne Price, Giulietta Simoniato, Franco Corelli, Ettore Bastianini, direction Karajan (31 juillet 1962) - sublime, de la première à la derniére note - la qualité sonore est bonne -bande de la radio autrichienne - il est diffusé par DG comme "Festspiel Dokument".

Montfort

Avatar du membre
aroldo
Basse
Basse
Messages : 2253
Enregistré le : 29 nov. 2004, 00:00

Re: Deux ténors décriés : MacCracken et Bonisolli

Message par aroldo » 29 mai 2005, 17:27

Montfort a écrit :[!
Est-il possible de savoir ce que veut dire :"mais Price, franchement...." ?

Montfort
Ca veut dire que Price, que je n'aime pas mais ça n'a pas d'importance, n'a plus les moyens de Leonora à l'époque. Autant revenir au Live ou bien à l'enregistrement de studio. Parce que pour la cabalette du miserere ou le duo avec Luna j'ai eu une franche crise de fou-rire. Même un dingue de Price est obligé d'être horrifié.
l'enlevement de Clarissa a été un des évènements de ma jeunesse.

Montfort
Ténor
Ténor
Messages : 705
Enregistré le : 22 mai 2005, 23:00
Localisation : Paris XVI

Message par Montfort » 29 mai 2005, 17:33

Témoignage personnel sur "Boni":
je l'ai entendu deux fois sur scéne :
- à Vienne en 76 ou 77 as Duc de Mantoue
- à Vérone en 87 as Radamès

J'en garde le souvenir d'un chanteur ayant une grande souplesse et une bonne projection dans la partie haute de la tessiture, mais un peu relaché sur le plan du style.
Pour moi, un artiste très estimable, meilleur par exemple que Di Stefano dont je pense qu'il a pollué certains disques de "la divina".
Montfort

Avatar du membre
philopera
Baryton
Baryton
Messages : 1819
Enregistré le : 12 mars 2005, 00:00
Localisation : Paris
Contact :

Re: Deux ténors décriés : MacCracken et Bonisolli

Message par philopera » 29 mai 2005, 17:42

aroldo a écrit : Même un dingue de Price est obligé d'être horrifié.
Je confirme :yikes:
"Gérard Mortier a raison d'offrir Elektra sans entracte"
( Eric Dahan Libération 25/06/2005)

Répondre