Je connais comme tous les lecteurs assidus de polars noirs américains (et ceux qui ont, en plus, suivi l'affaire DSK), le système de justice américain. Mais ce serait vraiment une grave erreur que d'en déduire que par définition, il est injuste, puisque les "innocents" riches préfèrent payer que de faire reconnaitre leur innocence. C'est une lecture que je considère comme abusive d'un système de droit où les avocats sont les investigateurs et où l'enquête est tout aussi poussée que celles menées par nos juges d'instructions flanqués de la PJ.zigfrid a écrit : ↑14 août 2019, 23:00Justement au Etats Unis, même si l'accusé est innocent, il peut y avoir transaction, qui ne vaut pas comme une reconnaissance de culpabilité; ca évite quand l'accusé a les moyens déviter un procès, long et coûteux.
Quant à la parole libérée, il y a eu des abus et du n'importe quoi.
Et cette femme n'a ni couché ni été obligée de coucher. Ca s'apparente à de la drague peut être un peu lourde pour les âmes fragiles mais de là à parler de harcèlement...
Ce déballage soudain m'intrigue.
Et je ne partage pas ton point de vue sur les faits tels qu'ils sont connus à l'heure actuelle en tous cas. Entre le viol (qui est un crime) et la drague indésirable (qui est un comportement peu honorable par ailleurs), il y a toute une série de forme d'abus "de position dominante" qui sont au coeur de ce mouvement de "libération de la parole des femmes". Y voir d'abord une recherche de fric ou un abus ne me parait pas correspondre à l'importance des évolutions que permet ce mouvement et que Placido Domingo résume très bien lui-même dans sa "défense" dans le même article d'investigation :
« les règles et les normes auxquelles nous sommes – et devons être – tenus aujourd’hui sont très différentes de ce qu’elles étaient par le passé. J’ai le privilège d’avoir eu plus de cinquante ans de carrière à l’opéra et respecterai les normes les plus élevées ».
(et encore une fois, nous ne sommes pas dans le domaine de la justice mais dans celui de la presse - voir plus haut)
Bien ou mal je ne sais pas, mais Domingo n'a aucun souci à se faire, très rapidement l'écrasante majorité du monde de l'opéra va se lever pour le soutenir quoiqu'il arrive.