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Posté : 09 févr. 2006, 15:42
par alagnaflorez
C'est vrai que Hvorostovsky chante facilement les aigus. Il adore les la-bémol et les la, et pas seulement en studio: il rajoute plusieurs la à ses partitions (le la qu'il chantait dans les dernières mesures de "Avant de quitter ces lieux" au Met était sublime). Car sa voix reste parfaitement homogène lorsqu'il affronte ces notes, elle ne se détimbre jamais. Etait-ce aussi le cas de Cappuccilli (je pense)?

Posté : 09 févr. 2006, 15:53
par Polyeucte
Je viens de réécouter le "Avant de quitter ces lieux" de Cappuccilli et il reste homogène d'un bout à l'autre...

Posté : 09 févr. 2006, 16:02
par silvio
Dans "Avant de quitter ces lieux" c'est un sol et non un la...Et il n'y a pas de cadence admise par le compositeur et proposée par un interprète du temps de Gounod...

Posté : 09 févr. 2006, 16:10
par alagnaflorez
Hvorostovsky ajoutait pourtant à la fin un véritable la... même si Gounod ne l'a jamais écrit.

Posté : 09 févr. 2006, 16:24
par Polyeucte
alagnaflorez a écrit :Hvorostovsky ajoutait pourtant à la fin un véritable la... même si Gounod ne l'a jamais écrit.
Et après, on va dire que Gounod fait des fioritures partout et que sa musique est superficielle! :evil:
Mais si on la traîte comme ça, c'est forcé! :lol:

Posté : 09 févr. 2006, 16:58
par silvio
alagnaflorez a écrit :Hvorostovsky ajoutait pourtant à la fin un véritable la... même si Gounod ne l'a jamais écrit.
Si tu as vérifié en même temps je te fais confiance, je ne me souviens plus quelle est la tonalité de cet air, je vérifierai ce soir mais je me demande à quel moment de l'air il a rajouté un la...??? Ou alors il a demandé au chef volontairement de le chanter un ton audessus...

Posté : 09 févr. 2006, 17:04
par Geoffroy
silvio a écrit :Si tu as vérifié en même temps je te fais confiance, je ne me souviens plus quelle est la tonalité de cet air, je vérifierai ce soir mais je me demande à quel moment de l'air il a rajouté un la...??? Ou alors il a demandé au chef volontairement de le chanter un ton audessus...

L'air est en mi bémol. Sauf à transposer en effet, je ne vois pas de moyen d'y interpoler un la autre que bémol, et encore faut-il ajouter une cadence quelque part !

Posté : 09 févr. 2006, 17:07
par silvio
D'où mon étonnement....Mais si cette note a été vérifiée...évidemment je ne conteste pas les compétences musicales de Alagnaflorez...
Mais même un la bémol, donc en respectant le ton original, je ne vois où il a pu le mettre tout en restant musical...Passons, ce qui est sûr avec Dmitri H. c'est que même si la voix manque un peu d'ampleur, le matériel est superbe et les aigus très faciles...

Posté : 09 févr. 2006, 17:43
par PaoloAlbiani
Lorsque les barytons insèrent le la bémol (ce qui est un non sens musical et interprétatif), ils le mettent dans la dernière phrase "O Roi des Cieux" et le font sur le Roi.

Ce qui donne avec le nom des notes la chose suivante:
Ô sur si bémol; Roi sur la bémol; des sur ré bécarre, et Cieux sur Mi bémol.

Petite précision musicologique; l'ai est en Mi bémol Majeur. Le la bémol (lorsqu'il est ajouté) n'est que la 7ème de dominante affirmant la tonalité de mi bémol. Une cadence parfaite conclue l'air de la façon la plus classique qui soit.

Musicalement, cela n'apporte rien. Cela permet simplement au baryton de montrer ses aigus (comme s'il n'y en avait pas assez dans cet air et dans le rôle).... Cet aigu termine l'air de façon vaillante alors qu'il convient de le terminer dans l'esprit d'une prière....

J'avoue éprouver un immense plaisir à chanter cet air magnifique, mais ô combien difficile.

Posté : 09 févr. 2006, 17:58
par Geoffroy
PaoloAlbiani a écrit :Lorsque les barytons insèrent le la bémol (ce qui est un non sens musical et interprétatif), ils le mettent dans la dernière phrase "O Roi des Cieux" et le font sur le Roi.

Ce qui donne avec le nom des notes la chose suivante:
Ô sur si bémol; Roi sur la bémol; des sur ré bécarre, et Cieux sur Mi bémol.
C'est d'un goût parfait... Tant qu'à faire, je rajouterais un joli petit gruppetto sur "Ô".