Evolution de l'art lyrique (technique, public, environnement)
Re: Evolution de l'Opéra (technique, public, environnement)
Epuisé d'avoir remis tout en ligne même si je crains que tout ce rouge sur le côté droit soit lassant.
Il reste en effet quantité de points à évoquer ou approfondir:
=> les chanteurs qui répondirent à une demande marketing
=> l'influence du public (actuel ou à conquérir) dans le choix des metteurs en scène
=> les artistes où on peut dire qu'il y a un avant et un après (Callas, Wieland Wagner, Karajan, ...)
=> Justement avec Karajan : Karajan devenant ingénieur du son d'où un choix de voix discutable souvent et cette impression que la chanteur devient un instrument comme un autre noyé dans un toutim) + son choix de sélectionner des petits formats pour muer des dieux et déesses en hommes et femmes.
=> l'Opéra contemporain accompagne ou précède l'évolution?
J'y reviens quand je me connecte mais il y a de la matière à broyer
Il reste en effet quantité de points à évoquer ou approfondir:
=> les chanteurs qui répondirent à une demande marketing
=> l'influence du public (actuel ou à conquérir) dans le choix des metteurs en scène
=> les artistes où on peut dire qu'il y a un avant et un après (Callas, Wieland Wagner, Karajan, ...)
=> Justement avec Karajan : Karajan devenant ingénieur du son d'où un choix de voix discutable souvent et cette impression que la chanteur devient un instrument comme un autre noyé dans un toutim) + son choix de sélectionner des petits formats pour muer des dieux et déesses en hommes et femmes.
=> l'Opéra contemporain accompagne ou précède l'évolution?
J'y reviens quand je me connecte mais il y a de la matière à broyer
Re: Evolution de l'art lyrique (technique, public, environnement)
j'ai modifié ton titre car, tel quel, il voulait dire en fait "quelle évolution l'Opéra (si on n'avoue rien en français, c'est celui) de Paris a-t-il connu ?
je crois qu'ODB peut continuer pendant 50 ans sans que les lyricomanes d"élite sachant quand il faut mettre ou non une majuscule à Opéra/opéra...
Je ne vais plus m'en occuper sauf dans les titres
il faudrait éviter aussi les fils fourre-tout. Merci.
je crois qu'ODB peut continuer pendant 50 ans sans que les lyricomanes d"élite sachant quand il faut mettre ou non une majuscule à Opéra/opéra...
Je ne vais plus m'en occuper sauf dans les titres
il faudrait éviter aussi les fils fourre-tout. Merci.
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
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Re: Evolution de l'art lyrique (technique, public, environnement)
Dans les années 1980, l'immense majorité des foyers français disposaient de la télévision (sauf chez quelques cultureux réfractaires au petit écran ) où il y avait les émissions de Jacques Chancel, Eve Ruggieri, Alain Duault, Jacques Martin, Claire Alby et surtout où on diffusait régulièrement des opéras parfois en prime time puis plus tardivement mais que l’apparition du magnétoscope programmable permettait de capter sans veiller et puis de regarder à loisir.Quand j’étais lycéen (années 80), le seul moyen d’écouter de l’opéra en dehors des quelques émissions radios (dont le samedi après-midi sur FM), en dehors de la scène (forcément limitée en opportunités pour un provincial et en budget pour un jeune), c’était le disque ce qui en France voulait dire exclusivement studio (le « pirate » interdit pouvait s’acquérir à l’étranger) et donc on en revient à la case budget. Et ainsi on ne connaissait que les voix sous contrat avec les majors (et déjà son lot de voix surcotées) et les anciennes gloires car les disques s’acquéraient d’occasion à prix réduit et les boulimiques découvraient les opéras avec les voix de Doria, Blanc, Borthayre, Massard, etc...
Et il y avait des films-opéras
il existait à Paris 2 ou 3 boutiques où on vendait des pirates (pas à prix doux, certes, pas forcément dans le budget d'un lycéen moyen)
moi je suis tombé dans la marmite le mardi 29 mars 1983 grâce à la diffusion d'Il Ritorno d'Ulisse in patria de Monteverdi (Harnoncourt / Ponnelle) en prime time à la télé ...Je n'avais pas encore, loin s'en faut, l'âge de rentrer au lycée
je n'écoutais jamais d'opéra à la radio.
l'année suivante mes parents m'"ont abonné à Opéra international et j'ai découvert l'opéra en vrai (Aïda dans les Arènes de Nîmes)
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
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Re: Evolution de l'art lyrique (technique, public, environnement)
c'est bien la première fois que je me vois traité "d'élite" Je pourrais te faire des promesses mais je crains que sur ce sujet ni toi ni moi n'avons d'illusion à mon encontre donc je te mets en réserve quelques majuscules, accents ainsi que des y pour les noms slaves ainsi que des tsch, stch, cht et scht que j'omets toujours à mettre dans le bon ordreJdeB a écrit : ↑22 juin 2020, 15:07j'ai modifié ton titre car, tel quel, il voulait dire en fait "quelle évolution l'Opéra (si on n'avoue rien en français, c'est celui) de Paris a-t-il connu ?
je crois qu'ODB peut continuer pendant 50 ans sans que les lyricomanes d"élite sachant quand il faut mettre ou non une majuscule à Opéra/opéra... Je ne vais plus m'en occuper sauf dans les titres
Le fil n'est pas fourre tout à son origine mais oui il faut éviter qu'il le devienne (sans compter que c'est une glissantissime planche à HS).
Re: Evolution de l'Opéra (technique, public, environnement)
J'ai été "éduqué" avec ces vérités assénées par la presse musicale des années 70-80, mais maintenant que j'ai lu beaucoup d'ouvrages, mémoires et journaux de bord contemporains sur la vie lyrique au XIXe siècle, je constate que ce n'est pas vrai. En réalité les orchestres qui ont créé les opéras de Meyerbeer et Verdi étaient aussi pléthoriques, voire plus, que ceux d'aujourd'hui. En revanche les salles étaient (un peu) plus petites - quoique Covent Garden ou la Monnaie n'aient pas changé en dimensions depuis leur création).
Pour le reste, bravo pour la synthèse, c'est remarquable, techniquement précis et très juste dans l'ensemble !
Re: Evolution de l'art lyrique (technique, public, environnement)
oui, c'est très juste si on se place du côté de la critique, pas forcément si on quitte ce prisme pour celui de la majorité du public qui n'en demande pas tant ....
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Re: Evolution de l'Opéra (technique, public, environnement)
je ne comprends pas ce que tu appelles "rang" ?Loïs a écrit : ↑22 juin 2020, 14:15=> aller à l'opéra reste un marqueur social mais non plus en terme de rang mais de catégorie (professions libérales, cadres, enseignants)
=> une gaytitude visible et statistiquement sans rapport avec les autres expressions artistiques
=> une difficulté à renouveler le public dans le Midi
=> une désacralisation de l'art au profit de d'une consommation de prestation de services
la gaytitude n'est visible que dans certains Opéras, pas dans tous, loin d'en faut, et selon les répertoires aussi. le récital en étant le lieu d'épanouissement par excellence. Je doute qu'elle ne se manifeste plus dans le monde du ballet !
moi je trouve que cette gaytitude est moins marquée qu'avant justement, les folles lyriques hautes en couleurs qu'on a connues dans les années 80/90 se comptant désormais sur les doigts d'une main en Europe en tout cas...
Il n'y a pas que dans le Midi que le public se renouvelle mal, la salle Favart se trouvant bien loin du Midi...
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Re: Evolution de l'art lyrique (technique, public, environnement)
oui, je vois pas trop le rapport avec la choucroute
quand je disais que ce fil deviendrait très vite un fourre-tout...
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Re: Evolution de l'Opéra (technique, public, environnement)
cela rejoindrait ma pensée quand certains souhaitent des représentations "intimistes" et par conséquent des petits formats vocaux alors que la plupart des opéras ont été créés dans des espaces comme la Scala ou le San Carlo par exemple.paco a écrit : ↑22 juin 2020, 15:42J'ai été "éduqué" avec ces vérités assénées par la presse musicale des années 70-80, mais maintenant que j'ai lu beaucoup d'ouvrages, mémoires et journaux de bord contemporains sur la vie lyrique au XIXe siècle, je constate que ce n'est pas vrai. En réalité les orchestres qui ont créé les opéras de Meyerbeer et Verdi étaient aussi pléthoriques, voire plus, que ceux d'aujourd'hui. En revanche les salles étaient (un peu) plus petites - quoique Covent Garden ou la Monnaie n'aient pas changé en dimensions depuis leur création).
Pour autant si tu as creusé le sujet , au delà du nombre d'instruments, peut on considérer que le volume sonore qu'on en tirait ainsi que la pate sont comparables? Faute d'enregistrements a t'on une idée sur ce point? Si oui cela voudrait dire que les facçons de diriger correspondent au répertoire à la mode et à ses aller-retours.