Les syndicats du spectacle vivant dénoncent
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- Basse
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Les syndicats du spectacle vivant dénoncent
Je copie ici le texte complet publie par l'AFP aujourd'hui.
Qu'est ce que vous en pensez ?
PARIS — Les syndicats du spectacle vivant ont dénoncé mardi le manque de moyens financiers alloués à leur secteur, à l'occasion du débat au Parlement sur la réforme des collectivités territoriales, et annoncé des manifestations de protestation d'ici la fin du mois à Paris et dans toute la France.
"Le spectacle vivant n'obtient rien, de rien, de rien. Cela doit cesser car nous n'en pouvons plus", a déclaré le président du Syndeac (Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles), François Le Pillouër, au cours d'une conférence de presse.
Les représentants syndicaux ont stigmatisé "la révision générale des politiques publiques qui tente de réduire et de formater les pratiques culturelles", "les baisses des budgets artistiques et culturels" et "la fragilisation accentuée des équipes artistiques".
"Soixante-dix pour cent des activités du spectacle vivant sont financées par les collectivités territoriales", a relevé le représentant de la Fédération CGT du Spectacle, Jean Voirin, alors que se tient mercredi au Parlement une commission mixte paritaire sur la réforme de ces collectivités. Selon les syndicats, les collectivités territoriales anticipent les réformes et se retirent des projets artistiques.
Les syndicalistes, qui représentaient également les organisations membres de l'UFISC (Union Fédérale d'intervention des Structures culturelles), et le Profedim (Syndicat professionnel des producteurs, festivals, ensembles, diffuseurs indépendants de musique) ont réclamé "une véritable négociation" avec l'Etat et les collectivités territoriales et un plan de relance et de développement pour le spectacle vivant".
"Nous avons la conviction que nous contribuons à un enrichissement immatériel de notre pays", a estimé pour sa part Hervé Burckell, représentant du Profedim et directeur du centre de musique baroque de Versailles. "Economiser sur ce type de secteur, c'est peu d'économies sur l'argent public et beaucoup de désastres sur les structures qui en sont les victimes", a-t-il affirmé.
Qu'est ce que vous en pensez ?
PARIS — Les syndicats du spectacle vivant ont dénoncé mardi le manque de moyens financiers alloués à leur secteur, à l'occasion du débat au Parlement sur la réforme des collectivités territoriales, et annoncé des manifestations de protestation d'ici la fin du mois à Paris et dans toute la France.
"Le spectacle vivant n'obtient rien, de rien, de rien. Cela doit cesser car nous n'en pouvons plus", a déclaré le président du Syndeac (Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles), François Le Pillouër, au cours d'une conférence de presse.
Les représentants syndicaux ont stigmatisé "la révision générale des politiques publiques qui tente de réduire et de formater les pratiques culturelles", "les baisses des budgets artistiques et culturels" et "la fragilisation accentuée des équipes artistiques".
"Soixante-dix pour cent des activités du spectacle vivant sont financées par les collectivités territoriales", a relevé le représentant de la Fédération CGT du Spectacle, Jean Voirin, alors que se tient mercredi au Parlement une commission mixte paritaire sur la réforme de ces collectivités. Selon les syndicats, les collectivités territoriales anticipent les réformes et se retirent des projets artistiques.
Les syndicalistes, qui représentaient également les organisations membres de l'UFISC (Union Fédérale d'intervention des Structures culturelles), et le Profedim (Syndicat professionnel des producteurs, festivals, ensembles, diffuseurs indépendants de musique) ont réclamé "une véritable négociation" avec l'Etat et les collectivités territoriales et un plan de relance et de développement pour le spectacle vivant".
"Nous avons la conviction que nous contribuons à un enrichissement immatériel de notre pays", a estimé pour sa part Hervé Burckell, représentant du Profedim et directeur du centre de musique baroque de Versailles. "Economiser sur ce type de secteur, c'est peu d'économies sur l'argent public et beaucoup de désastres sur les structures qui en sont les victimes", a-t-il affirmé.
- PlacidoCarrerotti
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Personnellement, j'en pense que ce n'est pas là où il y a une montagne de financement public qu'il y a nécessairement de la qualité (l'inverse n'étant pas vrai non plus).
De même, ce n'est pas le statut des intermittents qui fait que nous avons en France les plus grands artistes du monde (ça se serait remarqué).
D’un autre côté, je ne suis pas non plus contre l’absence de financements publics : le spectacle vivant (et c’est pareil pour la grande cuisine), c’est 99% de temps humain. En conséquence, il ne peut bénéficier de gains de productivité comme les activités industrialisables ou informatisables (ou alors à la marge *). Donc, pour que les revenus des artistes croissent au même rythme que ceux de leurs contemporains, il faut que le prix payé augmente plus vite que la hausse générale des revenus, ou que l’écart soit compensé par des subventions. C’est un sujet qui a été traité par les économistes américains dès les années 70-80.
La bonne voie, à mon humble avis, est dans un juste milieu, avec une maitrise et non un abus de la subvention publique.
* exemple : la tournée "Fille du régiment de Pelly" permet d'aconomiser sur les coûts de conception de la production, les répétitions dès lors qu'on prend les mêmes chanteurs, mais c'est à peu près tout.
De même, ce n'est pas le statut des intermittents qui fait que nous avons en France les plus grands artistes du monde (ça se serait remarqué).
D’un autre côté, je ne suis pas non plus contre l’absence de financements publics : le spectacle vivant (et c’est pareil pour la grande cuisine), c’est 99% de temps humain. En conséquence, il ne peut bénéficier de gains de productivité comme les activités industrialisables ou informatisables (ou alors à la marge *). Donc, pour que les revenus des artistes croissent au même rythme que ceux de leurs contemporains, il faut que le prix payé augmente plus vite que la hausse générale des revenus, ou que l’écart soit compensé par des subventions. C’est un sujet qui a été traité par les économistes américains dès les années 70-80.
La bonne voie, à mon humble avis, est dans un juste milieu, avec une maitrise et non un abus de la subvention publique.
* exemple : la tournée "Fille du régiment de Pelly" permet d'aconomiser sur les coûts de conception de la production, les répétitions dès lors qu'on prend les mêmes chanteurs, mais c'est à peu près tout.
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
- maitreluther
- Baryton
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Le problème posé n'est pas tellement celui des productions comme la fille du régiment de Pelly que l'on pourrait faire tourner ou les echanges entre théatres qui seraient une des solutions.
Le vrai problème, c'est de garder nos structures en état de marche, d'avoir des ingénieurs son, des éclairagistes dignes de ce nom et du personnel compétent dans toute la filière artistique.
La culture ne se borne pas à quelques représentations internationales. On sait que Paris fera le plein avec JDF ou Domingo quel que soit le prix des places.
Mais si on doit fermer des théatres de province, qui sont souvent pleins, on aura peut-être perdu quelque chose en route.
Je pense à l'orchestre d'Avignon Vaucluse qui devrait disparaitre...
Le vrai problème, c'est de garder nos structures en état de marche, d'avoir des ingénieurs son, des éclairagistes dignes de ce nom et du personnel compétent dans toute la filière artistique.
La culture ne se borne pas à quelques représentations internationales. On sait que Paris fera le plein avec JDF ou Domingo quel que soit le prix des places.
Mais si on doit fermer des théatres de province, qui sont souvent pleins, on aura peut-être perdu quelque chose en route.
Je pense à l'orchestre d'Avignon Vaucluse qui devrait disparaitre...
c'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule
(audiard)
(audiard)
L'art (musical, pictural) n'a fonctionné que par le mécénat (Religieux, Aristocratique). Les compositeurs ayant voulu se défaire de se lien ont bien eu du mal à vivre, composer, obliger de fuir les créanciers.
Les subventions publiques ont permis d'une part de libérer un peu l'artiste d'une allégeance sans conditions (quoique..), et d'en faire profiter le peuple et non plus un cercle restreint et privilégié.
Réduire les subventions, sur l'art lyrique en particulier qui est peut être un des moins "rentable" (j'ai horreur de ce mot), c'est anéantir la carrière de nombreux artistes, mais aussi de metteur en scène de costumières d'éclairagistes, ingénieur du son etc..
Enfin, il faut arrêter de penser à la rentabilité pure et dure.
Lors des grèves des intermittents (en 2003?), les premiers à râler étaient les restaurateurs, hôteliers et professionnels du tourisme, car un festival un spectacle subventionné certes, génère une activité économique conséquentes.
C'est bien regarder le problème par le petit bout de la lorgnette que de faire croire que réduire les subvention pour faire des économies et donc faire baisser les impôts ne sera pas sans conséquence financière sur l'activité même de ce qui hurlent contre l'impôt.
Les subventions publiques ont permis d'une part de libérer un peu l'artiste d'une allégeance sans conditions (quoique..), et d'en faire profiter le peuple et non plus un cercle restreint et privilégié.
Réduire les subventions, sur l'art lyrique en particulier qui est peut être un des moins "rentable" (j'ai horreur de ce mot), c'est anéantir la carrière de nombreux artistes, mais aussi de metteur en scène de costumières d'éclairagistes, ingénieur du son etc..
Enfin, il faut arrêter de penser à la rentabilité pure et dure.
Lors des grèves des intermittents (en 2003?), les premiers à râler étaient les restaurateurs, hôteliers et professionnels du tourisme, car un festival un spectacle subventionné certes, génère une activité économique conséquentes.
C'est bien regarder le problème par le petit bout de la lorgnette que de faire croire que réduire les subvention pour faire des économies et donc faire baisser les impôts ne sera pas sans conséquence financière sur l'activité même de ce qui hurlent contre l'impôt.
- David-Opera
- Basse
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Il faudrait déja avoir des éléments sur cette fameuse "révision générale des politiques publiques qui tente de réduire et de formater les pratiques culturelles", en terme de programmes, de budgets, de localisation ... afin de savoir de quoi l'on parle.
http://fomalhaut.over-blog.org/
"Le problème à l'opéra, c'est son public." Patrice Chéreau.
"Le problème à l'opéra, c'est son public." Patrice Chéreau.
Si t'as le courage http://www.rgpp.modernisation.gouv.frDavid-Opera a écrit :Il faudrait déja avoir des éléments sur cette fameuse "révision générale des politiques publiques qui tente de réduire et de formater les pratiques culturelles", en terme de programmes, de budgets, de localisation ... afin de savoir de quoi l'on parle.
Pour info, dans la novlangue, les termes: Moderniser, rationaliser, simplifier sont des synonymes de moins de budget, moins de personnel.
- David-Opera
- Basse
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Je n'ai trouvé que l'avancement des réformes RGPP au ministère de la Culture et de la Communication de juin 2010.
http://www.rgpp.modernisation.gouv.fr/i ... 29ffcbce2d
On y parle des grands axes, mais c'est insuffisant pour se faire une idée de la réalité.
http://www.rgpp.modernisation.gouv.fr/i ... 29ffcbce2d
On y parle des grands axes, mais c'est insuffisant pour se faire une idée de la réalité.
http://fomalhaut.over-blog.org/
"Le problème à l'opéra, c'est son public." Patrice Chéreau.
"Le problème à l'opéra, c'est son public." Patrice Chéreau.
- maitreluther
- Baryton
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C'est un coup de billard à plusieurs bandes... La culture reste principalement financée par les collectivités locales (départements, régions, mairies...). En donnant plus de responsabilités financières à ces dernières (routes nationales, RMI, tout ce qui touche au social...) et en supprimant certaines sources de revenus (taxe professionelle) les économies de fonctionnement seront réalisée en priorité sur la culture.David-Opera a écrit :Il faudrait déja avoir des éléments sur cette fameuse "révision générale des politiques publiques qui tente de réduire et de formater les pratiques culturelles", en terme de programmes, de budgets, de localisation ... afin de savoir de quoi l'on parle.
Le budget du ministère n'a quasiment aucun impact sur la politique culturelle du pays...
c'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule
(audiard)
(audiard)
- David-Opera
- Basse
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Je veux bien, mais pour réfléchir il me faut des chiffres.
http://fomalhaut.over-blog.org/
"Le problème à l'opéra, c'est son public." Patrice Chéreau.
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- David-Opera
- Basse
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A mon avis, c'est plutôt ici qu'il faut chercher, si quelqu'un a le temps...
http://www.syndeac.org/
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http://fomalhaut.over-blog.org/
"Le problème à l'opéra, c'est son public." Patrice Chéreau.
"Le problème à l'opéra, c'est son public." Patrice Chéreau.